Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1916 01 janvier 1916
Description : 1916/01/01 (A19,N117)-1916/02/28. 1916/01/01 (A19,N117)-1916/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536259d
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
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- .......... Page(s) .......... 56
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- .......... Page(s) .......... 75
- .......... Page(s) .......... 93
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 96
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- .......... Page(s) .......... 110
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- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 131
— 120 -
Une autre branche de la fabrication a subi du fait de l'état de guerre une évolution inté-
ressante. La rubannerie a passé tout d'abord par une crise dont l'intensité s'est trouvée
accrue du fait que la clientèle extérieure se recrutait surtout en Allemagne et en Austro-
Hongrie. Mais après cette première période en est venue une seconde marquée par une reprise
générale du travail. L'arrêt forcé de nombreux établissements dans le Nord de la France a
fait affluer les commandes à Saint Etienne. Simultanément les Anglais ne pouvant plus ache-
ter à Elberfeld-Grefeld, et peu facilement aux fabricants de Bale, dont beaucoup d'usines sont
en territoire allemand (Saint-Louis, Sackingen, Loerrach), ont retrouvé le chemin de Saint-
Etienne, depuis longtemps oublié, pour les articles unis.
Il en a été de même des Indes, de l'Australie et de la Chine qui, jusqu'alors, s'approvi-
sionnaient surtout aux fabriques allemandes. Il faut toutefois remarquer que l'article demandé
est fabriqué surtout avec la soie artificielle dont les prix sont beaucoup moins élevés en
Allemagne qu'en France, ce qui rendra pour nous la lutte difficile lorsque les affaires auront
repris leur cours normal.
Quoi qu'il en soit, on voit que la rubannerie n'a pas souffert de la guerre autant qu'on
pouvait l'appréhender et pas autant que bien d'autres industries.
C'est un phénomène analogue qu'on constate en Allemagne, si toutefois on tient pour
exacts les renseignements relevés au cours d'une enquête instituée par la Verein Deutsche
Seidenwederein (association allemande des tissages de soie).
D'après ces renseignements, la soierie a une situation très différente de celle des autres
industries textiles. Ces dernières ont eu un grand mouvement d'affaires au moment de la
déclaration de guerre en raison de l'afflux de nombreuses commandes pour l'armée. Les besoins
de cette clientèle spéciale ayant diminué en même temps que se raréfiait la matière première,
l'activité des affaires s'est sensiblement ralentie.
C'est le contraire qui s'est produit dans l'industrie de la soie.
Pendant les premiers mois de la guerre, les affaires étaient très lentes, mais la fin de 1914
une amélioration s'est produite et n'a fait depuis lors que s'accentuer à ce point qu'aujourd'hui
la situation de cette branche industrielle est extraordinairement active, toutes les fabriques
travaillant à leur pleine capacité. Si certains tissages sont fermés, cela n'est pas par absence
de commandes, mais par manque de main-d'œuvre.
Les enquêteurs allemands reconnaissent cependant qu'on souffre de l'absence de comman-
des chez les fabricants d'étoffes.
Les tissages de soieries qui souffrent du manque de commandes sont ceux pour cravates,
de doublures pour vêtements d'hommes et d'étoffes pour parapluies. Ils font remarquer que
dans ces spécialités, l'exportation était considérable, la guerre l'a arrêtée. Il faudrait en outre
tenir compte que la majorité des consommateurs de ces articles sont mobilisés.
L'explication de cette marche presque normale de l'industrie des soieries en Allemagne doit,
suivant les enquêteurs, être trouvée dans les circonstances spéciales à cette branche industrielle :
Pendant toute la durée de la guerre, les arrivages de soie se sont effectués sons la moindre
entrave. Tandis que tous les autres filés, coton, laine, jute, etc., ont subi des augmentations
de prix extraordinaires, la hausse des prix de la soie a été très légère. Il en est résulté que la
différence de prix qui existait avant la guerre entre les tissus de coton et de laine et ceux de
soie a considérablement diminué et les étoffes de soie ont perdu leur caractère d'article de
luxe. Une chemisette ou une doublure de soie pure coûtent aujourd'hui, en Allemagne, pres-
que le même prix que ces mêmes articles en coton ou en laine.
Une autre explication est fournie par la prohibition de l'exportation et de l'importation des
tissus de soie français et japonais.
D'après les constatations relevées par l'enquête allemande, les fabricants indigènes auraient
reçu des commandes très importantes pour le printemps de cette année. Ces commandes vien-
nent du marché allemand et des pays neutres. Elles consistent principalement en tissus qui
jusqu'à présent étaient fabriqués seulement en France.
Une autre branche de la fabrication a subi du fait de l'état de guerre une évolution inté-
ressante. La rubannerie a passé tout d'abord par une crise dont l'intensité s'est trouvée
accrue du fait que la clientèle extérieure se recrutait surtout en Allemagne et en Austro-
Hongrie. Mais après cette première période en est venue une seconde marquée par une reprise
générale du travail. L'arrêt forcé de nombreux établissements dans le Nord de la France a
fait affluer les commandes à Saint Etienne. Simultanément les Anglais ne pouvant plus ache-
ter à Elberfeld-Grefeld, et peu facilement aux fabricants de Bale, dont beaucoup d'usines sont
en territoire allemand (Saint-Louis, Sackingen, Loerrach), ont retrouvé le chemin de Saint-
Etienne, depuis longtemps oublié, pour les articles unis.
Il en a été de même des Indes, de l'Australie et de la Chine qui, jusqu'alors, s'approvi-
sionnaient surtout aux fabriques allemandes. Il faut toutefois remarquer que l'article demandé
est fabriqué surtout avec la soie artificielle dont les prix sont beaucoup moins élevés en
Allemagne qu'en France, ce qui rendra pour nous la lutte difficile lorsque les affaires auront
repris leur cours normal.
Quoi qu'il en soit, on voit que la rubannerie n'a pas souffert de la guerre autant qu'on
pouvait l'appréhender et pas autant que bien d'autres industries.
C'est un phénomène analogue qu'on constate en Allemagne, si toutefois on tient pour
exacts les renseignements relevés au cours d'une enquête instituée par la Verein Deutsche
Seidenwederein (association allemande des tissages de soie).
D'après ces renseignements, la soierie a une situation très différente de celle des autres
industries textiles. Ces dernières ont eu un grand mouvement d'affaires au moment de la
déclaration de guerre en raison de l'afflux de nombreuses commandes pour l'armée. Les besoins
de cette clientèle spéciale ayant diminué en même temps que se raréfiait la matière première,
l'activité des affaires s'est sensiblement ralentie.
C'est le contraire qui s'est produit dans l'industrie de la soie.
Pendant les premiers mois de la guerre, les affaires étaient très lentes, mais la fin de 1914
une amélioration s'est produite et n'a fait depuis lors que s'accentuer à ce point qu'aujourd'hui
la situation de cette branche industrielle est extraordinairement active, toutes les fabriques
travaillant à leur pleine capacité. Si certains tissages sont fermés, cela n'est pas par absence
de commandes, mais par manque de main-d'œuvre.
Les enquêteurs allemands reconnaissent cependant qu'on souffre de l'absence de comman-
des chez les fabricants d'étoffes.
Les tissages de soieries qui souffrent du manque de commandes sont ceux pour cravates,
de doublures pour vêtements d'hommes et d'étoffes pour parapluies. Ils font remarquer que
dans ces spécialités, l'exportation était considérable, la guerre l'a arrêtée. Il faudrait en outre
tenir compte que la majorité des consommateurs de ces articles sont mobilisés.
L'explication de cette marche presque normale de l'industrie des soieries en Allemagne doit,
suivant les enquêteurs, être trouvée dans les circonstances spéciales à cette branche industrielle :
Pendant toute la durée de la guerre, les arrivages de soie se sont effectués sons la moindre
entrave. Tandis que tous les autres filés, coton, laine, jute, etc., ont subi des augmentations
de prix extraordinaires, la hausse des prix de la soie a été très légère. Il en est résulté que la
différence de prix qui existait avant la guerre entre les tissus de coton et de laine et ceux de
soie a considérablement diminué et les étoffes de soie ont perdu leur caractère d'article de
luxe. Une chemisette ou une doublure de soie pure coûtent aujourd'hui, en Allemagne, pres-
que le même prix que ces mêmes articles en coton ou en laine.
Une autre explication est fournie par la prohibition de l'exportation et de l'importation des
tissus de soie français et japonais.
D'après les constatations relevées par l'enquête allemande, les fabricants indigènes auraient
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