Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1924-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 01 janvier 1924 01 janvier 1924
Description : 1924/01/01 (A21,N1)-1924/06/30 (A21,N2). 1924/01/01 (A21,N1)-1924/06/30 (A21,N2).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65356122
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
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- SOMMAIRE
- Etudes diverses
- Notes et renseignements
- .......... Page(s) .......... 86
- .......... Page(s) .......... 87
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 111
- .......... Page(s) .......... 113
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- .......... Page(s) .......... 139
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- .......... Page(s) .......... 164
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- .......... Page(s) .......... 204
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- .......... Page(s) .......... 273
- .......... Page(s) .......... 300
La culture du manioc à Madagascar (1)
Le manioc est connu et cultivé à Madagascar de temps immémorial ; on le
trouve dans toutes les régions de l'ile depuis le niveau de la mer jusqu'à 1.500
mètres d'altitude environ. Dans ces hauteurs, les extrémités des branches sont
souvent gelées au printemps, et le manioc reste un tout petit arbuste qui n'at-
teint pas en général plus de 60 à 80 centimètres de hauteur. Dans les régions
côtières et presque vers 700 à 800 mètres d'altitude au contraire, il pousse vigou-
reusement et peut arriver jusqu'à 3 et même 4 mètres de hauteur.
( La racine tuberculeuse du manioc joue dans l'alimentation des Malgaches un
rôle considérable, bien plus grand encore que celui de la pomme de terre chez les
peuples du nord de l'Europe.
Le manioc étant peu exigeant sous le rapport du sol, fait en quelque sorte le
fond de l'alimentation des indigènes, qui ne récoltent pas toujours assez de riz pour
satisfaire leurs besoins.
L'espèce cultivée à Madagascar, appartient à la catégorie des maniocs doux,
non toxiques et ses racines peuvent être consommées sans autre1 préparation
qu'une cuisson à l'eau. On sait que ce n'est pas le cas pour les maniocs américains
qui contiennent un principe très toxique dont il faut les débarrasser avant de les
consommer.
Jusqu'en 1908, le manioc n'était cultivé à Madagascar que pour satisfaire
aux besoins de la consommation locale. Mais à partir de 1908, la culture de cette
plante prit de l'essor en vue de satisfaire à certains besoins de la Métropole. Cette
impulsion fut donné par une disposition de la loi du 10 août 1908 votée pour pro'
téger la culture de la pomme de terre en France ; cette loi a frappé les maniocs
étrangers d'un droit d'entrée de 70 francs par tonne dont les maniocs coloniaux soft
exonérés.
Cette faveur a permis à l'industrie du manioc séché en cossettes et en rondelles
de se développer à Madagascar et dès 1913 notre grande colonie de l'océan Indie11
envoyait 22.000 tonnes de cette marchandise en France. ,
La guerre avait ralenti les expéditions de manioc, mais elles sont aujoui'dhu*
entrées dans une nouvelle période de progrès et il est permis d'entrevoir, pOOl
l'industrie du manioc desséché une extension presque illimitée. En effet, la n°uj
riture du bétail peut, en France, permettre l'écoulement d'une quantité considérable
de manioc et chaque jour de nouvelles industries trouvent des utilisations a.va; i
tageuses pour cette denrée. C'est ainsi que récemment on lui a trouvé un eiflp
inattendu dans la fabrication des agglomérés de charbon, dans lesquels le nianl
entrerait comme liant dans la proportion de 3 0/0. 5
Voilà donc une industrie simple, qui ne fait pas attendre trop longtemps s
premières récoltes et qui peut s'appliquer aux conditions de la pulpart des colonlb
françaises. ar
A Madagascar la production du manioc pour l'exportation est faite à la fois P
les Européens et par les indigènes. .g
Il n'y a pas grand chose d'intéressant à dire de la culture du manioc par les
Malgaches, mais il n'en est pas de même de celle que font les colons européens.
(1) Chronique agricole de La Dépêche Coloniale, Paris, des 22 février et 13 mars 1924,
Le manioc est connu et cultivé à Madagascar de temps immémorial ; on le
trouve dans toutes les régions de l'ile depuis le niveau de la mer jusqu'à 1.500
mètres d'altitude environ. Dans ces hauteurs, les extrémités des branches sont
souvent gelées au printemps, et le manioc reste un tout petit arbuste qui n'at-
teint pas en général plus de 60 à 80 centimètres de hauteur. Dans les régions
côtières et presque vers 700 à 800 mètres d'altitude au contraire, il pousse vigou-
reusement et peut arriver jusqu'à 3 et même 4 mètres de hauteur.
( La racine tuberculeuse du manioc joue dans l'alimentation des Malgaches un
rôle considérable, bien plus grand encore que celui de la pomme de terre chez les
peuples du nord de l'Europe.
Le manioc étant peu exigeant sous le rapport du sol, fait en quelque sorte le
fond de l'alimentation des indigènes, qui ne récoltent pas toujours assez de riz pour
satisfaire leurs besoins.
L'espèce cultivée à Madagascar, appartient à la catégorie des maniocs doux,
non toxiques et ses racines peuvent être consommées sans autre1 préparation
qu'une cuisson à l'eau. On sait que ce n'est pas le cas pour les maniocs américains
qui contiennent un principe très toxique dont il faut les débarrasser avant de les
consommer.
Jusqu'en 1908, le manioc n'était cultivé à Madagascar que pour satisfaire
aux besoins de la consommation locale. Mais à partir de 1908, la culture de cette
plante prit de l'essor en vue de satisfaire à certains besoins de la Métropole. Cette
impulsion fut donné par une disposition de la loi du 10 août 1908 votée pour pro'
téger la culture de la pomme de terre en France ; cette loi a frappé les maniocs
étrangers d'un droit d'entrée de 70 francs par tonne dont les maniocs coloniaux soft
exonérés.
Cette faveur a permis à l'industrie du manioc séché en cossettes et en rondelles
de se développer à Madagascar et dès 1913 notre grande colonie de l'océan Indie11
envoyait 22.000 tonnes de cette marchandise en France. ,
La guerre avait ralenti les expéditions de manioc, mais elles sont aujoui'dhu*
entrées dans une nouvelle période de progrès et il est permis d'entrevoir, pOOl
l'industrie du manioc desséché une extension presque illimitée. En effet, la n°uj
riture du bétail peut, en France, permettre l'écoulement d'une quantité considérable
de manioc et chaque jour de nouvelles industries trouvent des utilisations a.va; i
tageuses pour cette denrée. C'est ainsi que récemment on lui a trouvé un eiflp
inattendu dans la fabrication des agglomérés de charbon, dans lesquels le nianl
entrerait comme liant dans la proportion de 3 0/0. 5
Voilà donc une industrie simple, qui ne fait pas attendre trop longtemps s
premières récoltes et qui peut s'appliquer aux conditions de la pulpart des colonlb
françaises. ar
A Madagascar la production du manioc pour l'exportation est faite à la fois P
les Européens et par les indigènes. .g
Il n'y a pas grand chose d'intéressant à dire de la culture du manioc par les
Malgaches, mais il n'en est pas de même de celle que font les colons européens.
(1) Chronique agricole de La Dépêche Coloniale, Paris, des 22 février et 13 mars 1924,
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