Bulletin économique de l'Indochine

Presse et revues

174 pages

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SOMMAIRE
- Pages
- Catalogue des produits de l'Indochine (plantes médicinales), par Ch. CREVOST et A. PÉTELOT (suite et fin)
  .......... Page(s) .......... 491
- La Botanique en Indochine, Bibliographie, par A. PÉTELOT
  .......... Page(s) .......... 587
- Le développement économique du Laos
  .......... Page(s) .......... 633

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Au dire des Chinois exportateurs de Tam thât, la Chine peut absorber
encore d'assez fortes quantités de cette matière, ainsi que l'Amérique et si la
production tonkinoise devenait plus importante par suite de l'accroissement
des cultures du Tam thàt, dans les régions d'altitude, la seule conséquence
à entrevoir résiderait disent-ils dans une légère baisse de prix.

Les exportateurs achètent principalement la drogue yunnanaise au mois
d'octobre, mais ils effectuent ainsi des achats tout au cours de l'année, les
Yunnanais, prétendent-ils, ne livrant leur marchandise que par petits stocks
successifs, de matière à tenir des prix avantageux.

Conclusions. — La culture du Tam thât, portant sur une plante a
longue échéance, ne pourra pas être généralisée dans les régions d'altitudes:
aussi facilement qu'une plante annuelle, telle que le pavot à opium; c est
pour cette raison majeure qu'elle ne pourra être entreprise que par de gens
déjà aisés et ne pourra convenir à la majeure partie des cultivateurs
montagnards.

Néanmoins, nous pensons qu'il y aurait intérêt à intensifier cette culture
dans les régions d'altitudes où elle a déjà pris une certaine place et
contribuer, dans une mesure appréciable, à la substitution partielle de celle
du pavot. Cette substitution a déjà été réalisée en partie au Yunnan; rien ne
s'oppose donc à ce qu'il en soit ainsi au Tonkin.

La réputation de ce produit qui constitue, comme le Gill seng, une panacée
et non un médicament spécial, trouvera aussi sans doute son utilisation en
Europe. Sans même escompter ce débouché futur, il paraît quand même
possible de recommander l'intensification de cette culture au Tonkin ; le seul
inconvénient à prévoir résiderait dans un affaiblissement des prix des
rhizomes, aléa que subissent beaucoup d'autres produits de culture.

ACANTHOPANAX ACULEATUM, Seem. ; A. aumlt>utllw, Hook. ; .-U"I'
ueuleutuan, Ait. ; Plectronia chinensis., Lour.

Nom indigène : NgCt gia bi (~* fiP JfcK
Nom chinois : Bai iigû gia (A to).

Arbrisseau portant de nombreux aiguillons ; feuilles à 3-5 folioles, signala
au Tonkin (vers Lang-Son, col de Dèo-Ben) mais qui, d'après certains
marchands de médicaments, se retrouve à Phu-Tho, Thai-Nguyên. Hoà-Blnh
et Tuyèn-Quang.

L'écorce est employée en décoction pour préparer des tisanes. Mais le plus
souvent cette écorce est débitée en petits fragments qui, après une légère
torréfaction, sont mis à macérer dans l'alcool. Cet alcool est ordonné aU
malades atteints de « pesanteurs dans les bras à la hauteur des biceps » et
aussi dans les affections nerveuses et osseuses.

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