Bulletin économique de l'Indochine

Presse et revues

174 pages

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SOMMAIRE
- Pages
- Catalogue des produits de l'Indochine (plantes médicinales), par Ch. CREVOST et A. PÉTELOT (suite et fin)
  .......... Page(s) .......... 491
- La Botanique en Indochine, Bibliographie, par A. PÉTELOT
  .......... Page(s) .......... 587
- Le développement économique du Laos
  .......... Page(s) .......... 633

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des feuilles sert à laver les parties affectées de gale ou de psoriasis. Par voie
interne, elle agit comme diurétique et à la réputation de dissoudre les calculs
de la vessie. Le suc des feuilles sert à guérir des plaies et on applique aussi
ses feuilles broyées en cataplasmes ; les plaies et les ulcérations atoniques se
modifient de suite. Les feuilles servent à préparer des bains pour convalescents,
ou en cas de rhumatismes, ainsi que pour les femmes atteintes de fièvre
puerpérale.

Nous lisons en outre dans le Dictionnaire de Watt (1) :
Toute la plante et particulièrement les inflorescences sont très âcres et ont
une saveur brûlante qui entraine une très forte salivation. Les Indiens la
considèrent comme un stimulant et un sialagogue énergique ; ils l'emploient
contre les maux de tête, la paralysie de la langue, les affections de la gorge,
des gencives et contre les maux de dents.

ECLIPTA ALBA, Hassk. ; fi. erecta, Lamk. ; E. alba et marginata, Boiss. >
E. erecta et prostrata, Lin. ; Verbesina alba et prostrata, Lin-
Noms indigènes : Nho nôi ; Co muc (fili ~M) ; Liên tao.

Noms chinois : Phong tràng (Ht ~M) ; Phong trurong.

Herbe dressée ou diffuse, atteignant jusqu'à 80 cm. ; velue (plante
polymorphe), commune à tous les pays de la Colonie et préconisée contre
la bronchite et l'asthme. D'après Loureiro, le suc de cette plante est utilise
pour la teinture en noir.

On se sert aussi des feuilles pilées, pour arrêter les hémorrhagies. Enfin
il est d'usage, au Tonkin, que les ouvriers maçons, dont les mains sont irritées
par l'action de la chaux, se frottent les mains avec cette herbe pour calmer
ces irritations.

Les feuilles fraîches pilées, en macération dans l'alcool, lui communiquent
une nuance noirâtre, ayant de fortes tendances au vert.

Nous relevons dans WATT (Dictionary Economist products of India) les
renseignements complémentaires suivants (2) :
D'après l'opinion populaire indienne, cette herbe prise à l'intérieur ou
appliquée à l'extérieur, noircit les cheveux (DYMOCK).

Pour le tatouage, les indigènes, après avoir piqué la peau, la friction-
nent avec le jus des feuilles vertes, ce qui donnée une couleur indélébile
noir-bleuâtre foncé (ROXBURGH).

(1) Traduction de M. RIBOT, ingénieur des Travaux d'Agriculture.

(2) Traduction de M. P- A. CARTON, Ingénieur des Travaux d'Agriculture.

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