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La Direction de l'aviation civile britannique, animée d'un zèle idro-
tique, obtint l'envoi en Angleterre de deux jeunes officiers-aviateurs sia-
mois pour lesquels deux bourses avaient été créées. D'autre part, la
maison Napier Lion, dans un but de propagande, envisagerait l'oppor-
tunité d'offrir gratuitement et à titre d'essai, pendant six mois, unC
demi-douzaine de ses moteurs à l'aviation siamoise. Passé ce délai, les
moteurs seraient, ou conservés moyennant un prix convenu, ou renvoyés
au constructeur. Des propositions aussi alléchantes rencontrent un ac-
cueil des plus empressé.
L'Allemagne, de son côté, se met aussi sur les rangs pour reconquérir
une place qui, avant la guerre, était prépondérante sur ce marché.
Elle consentira, pour arriver à ses fins, tous les sacrifices. Se
efforts sont d'ailleurs secondés par des officiers supérieurs aviateurs,
anciens élèves de ses écoles, qui, malgré les événements de la guerre
1914-1918, restent fermement attachés aux méthodes germaniques. Le
Reich a fourni deux moteurs allemands ()OC. C. V. B. N. W., alors que le
Ministère de la Guerre siamois ajournait une importante commande des-
tinée à la maison française Lorraine Dietrich. -
Dans cette lutte d' « influence » qui se développe au Siam, on ne sau-
rait omettre un autre compétiteur, l'aviation hollandaise, qui a su faire
valoir ses récents raids pour la liaison aérienne de la Métropole avec ses
colonies de l'Insulinde, via Bangkok.
Mais, dira-t-on très justement, chacune de ces puissances industrielles
rivales possède également à son actif, dans le domaine de l'air, des per
formances sensationnelles ; les Siamois, sous ce rapport, ne peuvent
avoir que l'embarras du choix. Quelle marque retiendra, en définitive,
leur faveur ? A qualités égales de moteur, les firmes présentant les con-
d ,
ditions de cession les plus avantageuses bénéficieront, sans conteste, dé-
commandes. Si donc le Gouvernement français consentait à faire, ail
plus tôt, un effort pour aider nos constructeurs à soutenir la concurrence
des prix, notre aéronautique aurait encore des chances de l'emporter a11
Siam sur ses compétiteurs.
S'ouvrant à l'aviation avec toute la passion des néophytes, la Chinc,
ce vaste pays encore si dépourvu de voies de communication, espère rC.
médier d'emblée à la pénurie des routes et des chemins de fer par la
création d'un vaste réseau aérien. Elle veut sans doute aussi, par cC
moyen, prouver au monde, en protestant contre la « situation inégale »
que les traités lui ont faite, qu'elle ne reste pas en retard sur les autre-
nations, mais figure au contraire à l'avant-garde du progrès.
Si, à la vérité, elle possède un certain nombre de bons aviateurs et n2
mécaniciens qualifiés, voire même quelques ingénieurs techniciens
dignes de ce nom, formés en Amérique ou en France, en revanche, pour
ce qui concerne le matériel, elle reste sous la dépendance complète e
La Direction de l'aviation civile britannique, animée d'un zèle idro-
tique, obtint l'envoi en Angleterre de deux jeunes officiers-aviateurs sia-
mois pour lesquels deux bourses avaient été créées. D'autre part, la
maison Napier Lion, dans un but de propagande, envisagerait l'oppor-
tunité d'offrir gratuitement et à titre d'essai, pendant six mois, unC
demi-douzaine de ses moteurs à l'aviation siamoise. Passé ce délai, les
moteurs seraient, ou conservés moyennant un prix convenu, ou renvoyés
au constructeur. Des propositions aussi alléchantes rencontrent un ac-
cueil des plus empressé.
L'Allemagne, de son côté, se met aussi sur les rangs pour reconquérir
une place qui, avant la guerre, était prépondérante sur ce marché.
Elle consentira, pour arriver à ses fins, tous les sacrifices. Se
efforts sont d'ailleurs secondés par des officiers supérieurs aviateurs,
anciens élèves de ses écoles, qui, malgré les événements de la guerre
1914-1918, restent fermement attachés aux méthodes germaniques. Le
Reich a fourni deux moteurs allemands ()OC. C. V. B. N. W., alors que le
Ministère de la Guerre siamois ajournait une importante commande des-
tinée à la maison française Lorraine Dietrich. -
Dans cette lutte d' « influence » qui se développe au Siam, on ne sau-
rait omettre un autre compétiteur, l'aviation hollandaise, qui a su faire
valoir ses récents raids pour la liaison aérienne de la Métropole avec ses
colonies de l'Insulinde, via Bangkok.
Mais, dira-t-on très justement, chacune de ces puissances industrielles
rivales possède également à son actif, dans le domaine de l'air, des per
formances sensationnelles ; les Siamois, sous ce rapport, ne peuvent
avoir que l'embarras du choix. Quelle marque retiendra, en définitive,
leur faveur ? A qualités égales de moteur, les firmes présentant les con-
d ,
ditions de cession les plus avantageuses bénéficieront, sans conteste, dé-
commandes. Si donc le Gouvernement français consentait à faire, ail
plus tôt, un effort pour aider nos constructeurs à soutenir la concurrence
des prix, notre aéronautique aurait encore des chances de l'emporter a11
Siam sur ses compétiteurs.
S'ouvrant à l'aviation avec toute la passion des néophytes, la Chinc,
ce vaste pays encore si dépourvu de voies de communication, espère rC.
médier d'emblée à la pénurie des routes et des chemins de fer par la
création d'un vaste réseau aérien. Elle veut sans doute aussi, par cC
moyen, prouver au monde, en protestant contre la « situation inégale »
que les traités lui ont faite, qu'elle ne reste pas en retard sur les autre-
nations, mais figure au contraire à l'avant-garde du progrès.
Si, à la vérité, elle possède un certain nombre de bons aviateurs et n2
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