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les indigènes séparent la cinquième partie des terrains qu'ils possèdent
et qu'ils la cultivent gratuitement pour le compte du Gouvernement, ne
constitue qu'une sorte de travail forcé. Ils signalent que la majeure
partie des terres appartient au Gouvernement et que les indigènes, q111
les occupent à bail seulement, sont soumis à la corvée qui les oblige* a
titre d'imposition, à travailler gratuitement sur les plantations gouverne-
mentales, Ils font remarquer, enfin, que le Gouvernement lndo-Néer'
landais se montrait, par contre, très libéral à l'égard des Européen-
qui, rien qu'à Java, posséderaient environ 2.000.000 d'acres de terres
réparties entre de nombreuses compagnies qui les exploitent à bail d'une
durée allant jusqu'à 75 ans. Ils rappellent l'exemple de la polHjquC
suivie à l'égard des indigènes en Australie, aux Iles Hawai, et meme
à un degré moindre, à Porto Rico. Ils constatent qu'à Cuba, pour des
raisons économiques, les capitalistes américains essayent de réduire le
coût de production du sucre en substituant la main-d'œuvre africaine a
la main-d'œuvre cubaine.
Ils insistent, enfin, sur ce fait que les Américains, tout en s'efforçant
de limiter l'introduction aux Etats-Unis de certains produits philippins.
favorisant ainsi leurs intérêts économiques au détriment de ceux de 1 aI
chipel philippin, cherchent à se procurer - pour s'affranchir du joli
étranger — les quantités considérables de caoutchouc indispensables :.
leur industrie et qu'ils espèrent trouver sur le sol philippin dont le tel
ritoire se prête si favorablement à la culture des hévéas. C'est pOUf
cette unique raison qu'ils veulent obtenir une modification de la légis^a
tion concernant l'acquisition des biens du (loinaiïie public.
vant eux, ne seraient-ce pas les Philippins qui feraient, en dpfinitiye.
les frais de cette opération ? t
On sait généralement que l'une des raisons essentielles qui suscitèie1'^
la révolution philippine contre l'Espagne fut la concentration al
mains des Congrégations religieuses espagnoles des biens ecclésiastifj11^^
Le Gouvernement des Etats-Unis lui-même s'était rendu compte, dt.
sa prise de possession de l'archipel philippin, que la destination à
ner à ces biens immenses constituait le plus sérieux problème social c
économique à résoudre. Pour cette raison, le Congrès des Etats-U'1^
autorisa l'expropriation des biens en question et l'émission d'un Cll
prunt par le Gouvernement des Iles Philippines pour leur rachat, aV
le dessein de les revendre par petits morcellements. M. TAFT, le prefl1'^
, oel'
Gouverneur général civil de l'archipel, se rendit à Rome où il neg
avec le Vatican cette rétrocession des biens ecclésiastiques. Plus sag, ell,
core, et pour éviter le renouvellement des incidents que la concelitratioll
de biens d'une aussi grande étendue avait provoqués sous le re?1^ ,i'
espagnol, le Congrès américain approuva les lois actuellement e11 les
gueur qui limitent, à 1.024 hectares, le maximum des terres susceptibles
d'être concédées à des sociétés,
les indigènes séparent la cinquième partie des terrains qu'ils possèdent
et qu'ils la cultivent gratuitement pour le compte du Gouvernement, ne
constitue qu'une sorte de travail forcé. Ils signalent que la majeure
partie des terres appartient au Gouvernement et que les indigènes, q111
les occupent à bail seulement, sont soumis à la corvée qui les oblige* a
titre d'imposition, à travailler gratuitement sur les plantations gouverne-
mentales, Ils font remarquer, enfin, que le Gouvernement lndo-Néer'
landais se montrait, par contre, très libéral à l'égard des Européen-
qui, rien qu'à Java, posséderaient environ 2.000.000 d'acres de terres
réparties entre de nombreuses compagnies qui les exploitent à bail d'une
durée allant jusqu'à 75 ans. Ils rappellent l'exemple de la polHjquC
suivie à l'égard des indigènes en Australie, aux Iles Hawai, et meme
à un degré moindre, à Porto Rico. Ils constatent qu'à Cuba, pour des
raisons économiques, les capitalistes américains essayent de réduire le
coût de production du sucre en substituant la main-d'œuvre africaine a
la main-d'œuvre cubaine.
Ils insistent, enfin, sur ce fait que les Américains, tout en s'efforçant
de limiter l'introduction aux Etats-Unis de certains produits philippins.
favorisant ainsi leurs intérêts économiques au détriment de ceux de 1 aI
chipel philippin, cherchent à se procurer - pour s'affranchir du joli
étranger — les quantités considérables de caoutchouc indispensables :.
leur industrie et qu'ils espèrent trouver sur le sol philippin dont le tel
ritoire se prête si favorablement à la culture des hévéas. C'est pOUf
cette unique raison qu'ils veulent obtenir une modification de la légis^a
tion concernant l'acquisition des biens du (loinaiïie public.
vant eux, ne seraient-ce pas les Philippins qui feraient, en dpfinitiye.
les frais de cette opération ? t
On sait généralement que l'une des raisons essentielles qui suscitèie1'^
la révolution philippine contre l'Espagne fut la concentration al
mains des Congrégations religieuses espagnoles des biens ecclésiastifj11^^
Le Gouvernement des Etats-Unis lui-même s'était rendu compte, dt.
sa prise de possession de l'archipel philippin, que la destination à
ner à ces biens immenses constituait le plus sérieux problème social c
économique à résoudre. Pour cette raison, le Congrès des Etats-U'1^
autorisa l'expropriation des biens en question et l'émission d'un Cll
prunt par le Gouvernement des Iles Philippines pour leur rachat, aV
le dessein de les revendre par petits morcellements. M. TAFT, le prefl1'^
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Gouverneur général civil de l'archipel, se rendit à Rome où il neg
avec le Vatican cette rétrocession des biens ecclésiastiques. Plus sag, ell,
core, et pour éviter le renouvellement des incidents que la concelitratioll
de biens d'une aussi grande étendue avait provoqués sous le re?1^ ,i'
espagnol, le Congrès américain approuva les lois actuellement e11 les
gueur qui limitent, à 1.024 hectares, le maximum des terres susceptibles
d'être concédées à des sociétés,
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