qu'ils font macérer pendant quelques jours dans l'eau bouillie et filtrée, eau qu'ils font boire aux malades. Cette eau est très amère et rappelle un peu le goùt de l'eau dans laquelle on aurait mis une dose de quinine ordinaire. Dans beaucoup de cas, la fièvre est coupée, après quelques potions de cette eau.
Le P. SEHLOTERBECK qui est resté Supérieur du collège de Phuc-Nhac, pendant de nombreuses années, employait fréquemment cette liane contre la fièvre et souvent avec succès.
TINOSPORA TOMENTOSA Miers.
Nom indigène : Tonkin : Dày dau xwcrtig (M tTJ Q) — Traduction : Liane contre les maladies des os. Nom chinois: Khoan càn âling (H Wi ~ij)- Traduc- tion : Liane pour renforcer les muscles.
Liane élévée; volubile, à tige cylindrique, striée et garnie de lenticelles, spontanée sur les lieux incultes — Tonkin.
Cette plante que l'on reproduit parfoi s par boutures dans les jardins comme provision verte médicamenteuse, fleurit de mars, avril, au Tonkin. Elle atteint de 7 à 8 mètres de hauteur et s'accroche aux arbres — Feuilles entières alternes très distantes, longuement pédicellées (12 cm.) cordiformes, aigües, échancrées vers le bas, longues de 10 cm. à partir du pétiole, large de 14 cm., avec cinq paires de nervures proéminentes en dessous ; vert pâle en dessus, plus pâle et duveteuses en dessous.
Cette plante joue un rôle tout spécial (comme ses noms l'indiquent) dans les pratiques de la thérapeutique indigène, traitant des affections rhumatismales.
Ses feuilles vertes contuses, mélangées à l'alcool de riz, sont appliquées en cataplasmes sur les parties du-corps, atteints de douleurs rhumatismales et comme traitement externe.
Pour l'usage interne, les préparations sont diverses, selon qu'elles sont destinées à des hommes ou à des femmes.
Pour les hommes, la tige de la plante, découpée en menus fragments et préalablement grillés au poëlon et après une macération suffisante dans l'alcool, constitue un liquide absorbé par petites quantités par le malade (3 fois par jour, le contenu d'un petit verre à liqueur). Pour les femmes, que ce médicament, un peu trop énergique pourrait fatiguer, il est de cou- tume de faire simplement bouillir les fragments de tiges dansde l'eau, pour obtenir une décoction efficace, absorbée à la dose précédente. Le traitement dure une quinzaine de jours.
Les Chinois prétendent que la tige de cette liane est beaucoup plus active que les feuilles, et que l'on peut suivre ce traitement même lorsqu'on n'est POlOt malade, au titre de matière tonique très recommandable. Elle est de grande réputation et très populaire chez les Tonkinois et les Chinois. On se doit de rechercher les principes curatifs, alcaloïde ou glucoside, c'est-à-dire le facteur actif de cette plante.
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