Eupatoires d'Indochine
Eupatorium Ayapana Vent. (Composées)
Avec sa belle érudition et tout le talent qu'il met à présenter les
plantes de ses études, Henri LECLERC a donné, il y a quelque temps,
Un article documentaire qui réunit presque tout ce qui a trait à l'histoire
générale et aux mérites particuliers, médicaux ou domestiques, de l' Eu-
pcdoire ayapana (1). Cependant, parce que la plante est d'Indochine
(elle ne l'est que sur adoption, mais l'adoption est déjà ancienne),
parce qu'elle a trouvé utilisation sur place et que cette utilisation plus
étendue peut devenir intéressante, à l'occasion, pour les individus, les
groupements, et les centres hospitaliers plus spécialement, j'ai cru
devoir, à mon tour, m'occuper de cette plante à tisane, en notant cer-
taines particularités d'ordre local qui se marquent à son istijet.
La Flore générale de l'Indochine (2) décrit six espèces du genre ; en
réalité quatre d'entre elles appartiennent à la colonie, puisque l'une dé-
crite par LOUREIRO sous la forme E. purpureum, et recueillie par lui à
travers l'Annam, n'a jamais plus été retrouvée parmi les récoltes qui ont
été faites depuis et étudiées ; une autre espèce (E. odoralum L.) appartient
à l'Indochine siamoise. Toutes les autres espèces se répartissent suivant
certains grés : l'E. Ayapana vent., qui fut dérobé au Brésil pour être dis-
persé ensuite un peu partout, a dû entrer en Indochine très certainement
par l'office des Missions, sur des plants conduits jusqu'ici en prove-
nance des vieilles colonies ; l'ayapana s'est assez bien spécialisé dans
l'habitat du Sud (Annam, Cochinchine et Cambodge). L'E. staechados-
mum Hance. est plus spécial aux cultures du Tonkin et paraît tenir son
origine de la Chine. Les deux autres espèces se trouvent à peu près par-
tout (E. nodiflorum Wall., qui serait utilisé contre les coliques et E.
Reevesii Wall. signalé par la Flore générale sans indication d'emploi).
(1) Les plantes médicinales des Colonies françaises. — L'Ayapana par Henri LE-
CLERC. (Presse médicale du 16 avril 1924, n° 31, p. 647).
(2) Flore générale de l'Indochine (H. LECOMTE). — T. 111, p. 507.
Eupatorium Ayapana Vent. (Composées)
Avec sa belle érudition et tout le talent qu'il met à présenter les
plantes de ses études, Henri LECLERC a donné, il y a quelque temps,
Un article documentaire qui réunit presque tout ce qui a trait à l'histoire
générale et aux mérites particuliers, médicaux ou domestiques, de l' Eu-
pcdoire ayapana (1). Cependant, parce que la plante est d'Indochine
(elle ne l'est que sur adoption, mais l'adoption est déjà ancienne),
parce qu'elle a trouvé utilisation sur place et que cette utilisation plus
étendue peut devenir intéressante, à l'occasion, pour les individus, les
groupements, et les centres hospitaliers plus spécialement, j'ai cru
devoir, à mon tour, m'occuper de cette plante à tisane, en notant cer-
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La Flore générale de l'Indochine (2) décrit six espèces du genre ; en
réalité quatre d'entre elles appartiennent à la colonie, puisque l'une dé-
crite par LOUREIRO sous la forme E. purpureum, et recueillie par lui à
travers l'Annam, n'a jamais plus été retrouvée parmi les récoltes qui ont
été faites depuis et étudiées ; une autre espèce (E. odoralum L.) appartient
à l'Indochine siamoise. Toutes les autres espèces se répartissent suivant
certains grés : l'E. Ayapana vent., qui fut dérobé au Brésil pour être dis-
persé ensuite un peu partout, a dû entrer en Indochine très certainement
par l'office des Missions, sur des plants conduits jusqu'ici en prove-
nance des vieilles colonies ; l'ayapana s'est assez bien spécialisé dans
l'habitat du Sud (Annam, Cochinchine et Cambodge). L'E. staechados-
mum Hance. est plus spécial aux cultures du Tonkin et paraît tenir son
origine de la Chine. Les deux autres espèces se trouvent à peu près par-
tout (E. nodiflorum Wall., qui serait utilisé contre les coliques et E.
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(1) Les plantes médicinales des Colonies françaises. — L'Ayapana par Henri LE-
CLERC. (Presse médicale du 16 avril 1924, n° 31, p. 647).
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