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Il en résulte que ce n'est que quand quelques mortalités se sont déjà produi-
tes, quand un nombre très important de sujets en sont déjà à la période clini-
que, ou à la période fébrile, et le reste à la période d'incubation, que le pro-
priétaire signale l'apparition de la maladie.
Dans ces conditions, l'on conçoit que l'emploi du sérum devienne onéreux et
donne des résultats beaucoup moins probants.
Comme l'a d'ailleurs déjà signalé le Docteur Yersin dans sa brochure publiée
en 1901, les injections de sérum permettent aux animaux traités de contracter
une maladie bénigne au cours de laquelle ils émettent des produits virulents
qui les rendent dangereux comme agents de transport de la contagion.
Cette considération explique pourquoi, dans les centres indigènes, quand l'on
Pratique des injections de sérum sur tous les animaux de la localité, la marche
de la contagion paraît le plus souvent n'être que retardée au lieu d'être enrayée
d'une façon définitive.
Dans un village annamite, où les animaux sont répartis en nombreux grou-
pes peu importants, la contamination de la totalité ou d'une fraction importante
u bétail de cette agglomération, dans les quinze jours ou les trois semaines
qui suivent les inoculations, devient impossible, les animaux étant en contact
beaucoup moins fréquemment que s'ils faisaient partie du même troupeau. Il
en résulte que l'épizootie se trouve réduite à quelques cas, ou, au contraire,
t'evIt pendant longtemps, les étables se contaminant successivement. Le virus
Pestique subsiste par l'intermédiaire des animaux immunisés, qui prennent
une maladie bénigne et infectent ultérieurement certains sujets, quand ceux-ci
ne sont plus sous l'influence du sérum.
Les animaux sains, n'ayant pas de rapports assez fréquents avec les malades,
pendant la période où ils possèdent l'immunité passagère due au sérum, pour
être certainement contaminés et immunisés, et n'étant pas ultérieurement suf-
fisamment isolés pour échapper sûrement à la contamination, l'épizootie se pro-
longe.
Aussi s'expose-t-on, si l'on veut enrayer la contagion, à renouveler plusieurs
foIs les injections de sérum, et l'on conçoit que le prix du traitement atteigne la
valeur de l'animal.
En définitive, étant donné la durée de l'immunité conférée par le sérum,
étendre d'emblée l'application de la sérumthérapie préventive à tout le cheptel
un village fractionné en nombreux troupeaux dont chacun ne comporte le
plus souvent qu'un nombre restreint de têtes de bétail, (troupeaux qui ne sont
en contact que d'une façon intermittente et irrégulière), c'est diminuer les avan-
tages du traitement, même prophylactique ; d'où la nécessité de limiter l'emploi
es injections antipestiques aux étables sûrement infectées, ou étant sur le
point de l'être.
Ce qui précède nous amène à chercher à économiser le plus possible le sé-
rum fourni par l'Institut Pasteur, soit en lui substituant, chaque fois que cela
sera possible, le sérum des animaux guéris spontanément, ou dont la guérison
Il en résulte que ce n'est que quand quelques mortalités se sont déjà produi-
tes, quand un nombre très important de sujets en sont déjà à la période clini-
que, ou à la période fébrile, et le reste à la période d'incubation, que le pro-
priétaire signale l'apparition de la maladie.
Dans ces conditions, l'on conçoit que l'emploi du sérum devienne onéreux et
donne des résultats beaucoup moins probants.
Comme l'a d'ailleurs déjà signalé le Docteur Yersin dans sa brochure publiée
en 1901, les injections de sérum permettent aux animaux traités de contracter
une maladie bénigne au cours de laquelle ils émettent des produits virulents
qui les rendent dangereux comme agents de transport de la contagion.
Cette considération explique pourquoi, dans les centres indigènes, quand l'on
Pratique des injections de sérum sur tous les animaux de la localité, la marche
de la contagion paraît le plus souvent n'être que retardée au lieu d'être enrayée
d'une façon définitive.
Dans un village annamite, où les animaux sont répartis en nombreux grou-
pes peu importants, la contamination de la totalité ou d'une fraction importante
u bétail de cette agglomération, dans les quinze jours ou les trois semaines
qui suivent les inoculations, devient impossible, les animaux étant en contact
beaucoup moins fréquemment que s'ils faisaient partie du même troupeau. Il
en résulte que l'épizootie se trouve réduite à quelques cas, ou, au contraire,
t'evIt pendant longtemps, les étables se contaminant successivement. Le virus
Pestique subsiste par l'intermédiaire des animaux immunisés, qui prennent
une maladie bénigne et infectent ultérieurement certains sujets, quand ceux-ci
ne sont plus sous l'influence du sérum.
Les animaux sains, n'ayant pas de rapports assez fréquents avec les malades,
pendant la période où ils possèdent l'immunité passagère due au sérum, pour
être certainement contaminés et immunisés, et n'étant pas ultérieurement suf-
fisamment isolés pour échapper sûrement à la contamination, l'épizootie se pro-
longe.
Aussi s'expose-t-on, si l'on veut enrayer la contagion, à renouveler plusieurs
foIs les injections de sérum, et l'on conçoit que le prix du traitement atteigne la
valeur de l'animal.
En définitive, étant donné la durée de l'immunité conférée par le sérum,
étendre d'emblée l'application de la sérumthérapie préventive à tout le cheptel
un village fractionné en nombreux troupeaux dont chacun ne comporte le
plus souvent qu'un nombre restreint de têtes de bétail, (troupeaux qui ne sont
en contact que d'une façon intermittente et irrégulière), c'est diminuer les avan-
tages du traitement, même prophylactique ; d'où la nécessité de limiter l'emploi
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