Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 septembre 1913 01 septembre 1913
Description : 1913/09/01 (A16,N104)-1913/10/31. 1913/09/01 (A16,N104)-1913/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534773s
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 853
- Renseignements:
- 789 -
disponible en hiver devrait à mon avis (1) être employée, au moins en partie, à
l'irrigation des cultures sèches telles que maïs, patates, canne-à-sucre sur les
terres hautes, plutôt qu'à une seconde récolte de riz qui épuisera des terres déjà
très pauvres en général, surtout quand on irriguera avec des eaux claires peu
chargées de matières fertilisantes.
Il existe peu de régions, dans les pays que j'ai visités, qui fassent deux
récoltes de riz par an. A Java, c'est une pratique qui semble condamnée en
principe, bien qu'en vigueur dans quelques plaines très arrosées. Aux Indes,
les terrains à paddy ne font à peu près partout qu'une récolte de riz. En
Cochinchine, où l'on pourrait à l'aide du pompage mécanique faire deux récoltes
sur certaines terres, il est à souhaiter que l'une d'elles au moins ne soit pas du
riz, mais de la canne à sucre ou des cultures vivrières comme sur la plupart
des terres de Java.
J'estime donc que l'eau disponible en hiver dans les canaux d'irrigation ne
devrait être fournie pour la culture du riz qu'aux terrains trop bas pour
faire la récolte du 10e mois. Les autres terres devraient recevoir une quantité
d'eau suffisante pour des cultures diverses : canne à sucre, maïs, patates, etc., -
mais insuffisante pour une récolte de paddy. C'est d'ailleurs le principe
admis à Java (voir annexe No 4 de mon rapport de mission).
L'irrigation par pompage mécanique. — Ce mode d'irrigation est jusqu'à
présent assez peu répandu. Il n'est en usage à Java que dans certaines entre-
prises privées de canne à sucre ; l'Administration semble considérer que pour
les rizières il ne paierait pas.
Aux Indes Britanniques et notamment dans la province de Madras, les petites
stations de pompage établies et exploitées par des indigènes ont pris un déve-
loppement assez important. Il faut reconnaître que ce développement a été
grandement facilité par l'emploi de moteurs à combustion interne dont le fonc-
tionnement est à la fois extrêmement simple et économique. On peut les confier
(1) C'est l'opinion qu'a toujours professée le Service agricole. Aussi enregistrera-t-il avec
satisfaction ces vues si différentes de celles dé quelques ingénieurs qui prétendaient, par
l'irrigation, assurer deux récoltes (de riz) et même trois par année (Cf. notamment : VALETTE :
Les irrigations de Kep ; Bulletin économique de l'Indochine, 1909, page 342). Ils espéraient
compenser par l'emploi des engrais commerciaux l'épuisement du sol. Mais pour ne citer
qu'un des inconvénients de cette monoculture, elle aurait pour conséquence de faire foisonner
sur place les ennemis et parasites du riz : a-t-on des remèdes à nous proposer ?
Au surplus, rien ne dit qu'une sage économie ne conseille pas de s'assurer une bonne
récolte annuelle de riz, alternant avec d'autres cultures rémunératrices, plutôt que deux
récoltes de riz dont le prix de revient serait grevé de l'achat d'engrais coûteux et d'une lutte
onéreuse contre les insectes et les cryptogames.
Ces autres productions auraient d'ailleurs souvent leur place dans les terres mêmes consa-
crées au riz du cinquième mois et, tout en réclamant moins d'eau, s'y trouveraient tout aussi
bien d'une irrigation mesurée que sur les terres hautes, laissant ainsi plus d'eau disponible.
Ch. LEMARIÉ.
disponible en hiver devrait à mon avis (1) être employée, au moins en partie, à
l'irrigation des cultures sèches telles que maïs, patates, canne-à-sucre sur les
terres hautes, plutôt qu'à une seconde récolte de riz qui épuisera des terres déjà
très pauvres en général, surtout quand on irriguera avec des eaux claires peu
chargées de matières fertilisantes.
Il existe peu de régions, dans les pays que j'ai visités, qui fassent deux
récoltes de riz par an. A Java, c'est une pratique qui semble condamnée en
principe, bien qu'en vigueur dans quelques plaines très arrosées. Aux Indes,
les terrains à paddy ne font à peu près partout qu'une récolte de riz. En
Cochinchine, où l'on pourrait à l'aide du pompage mécanique faire deux récoltes
sur certaines terres, il est à souhaiter que l'une d'elles au moins ne soit pas du
riz, mais de la canne à sucre ou des cultures vivrières comme sur la plupart
des terres de Java.
J'estime donc que l'eau disponible en hiver dans les canaux d'irrigation ne
devrait être fournie pour la culture du riz qu'aux terrains trop bas pour
faire la récolte du 10e mois. Les autres terres devraient recevoir une quantité
d'eau suffisante pour des cultures diverses : canne à sucre, maïs, patates, etc., -
mais insuffisante pour une récolte de paddy. C'est d'ailleurs le principe
admis à Java (voir annexe No 4 de mon rapport de mission).
L'irrigation par pompage mécanique. — Ce mode d'irrigation est jusqu'à
présent assez peu répandu. Il n'est en usage à Java que dans certaines entre-
prises privées de canne à sucre ; l'Administration semble considérer que pour
les rizières il ne paierait pas.
Aux Indes Britanniques et notamment dans la province de Madras, les petites
stations de pompage établies et exploitées par des indigènes ont pris un déve-
loppement assez important. Il faut reconnaître que ce développement a été
grandement facilité par l'emploi de moteurs à combustion interne dont le fonc-
tionnement est à la fois extrêmement simple et économique. On peut les confier
(1) C'est l'opinion qu'a toujours professée le Service agricole. Aussi enregistrera-t-il avec
satisfaction ces vues si différentes de celles dé quelques ingénieurs qui prétendaient, par
l'irrigation, assurer deux récoltes (de riz) et même trois par année (Cf. notamment : VALETTE :
Les irrigations de Kep ; Bulletin économique de l'Indochine, 1909, page 342). Ils espéraient
compenser par l'emploi des engrais commerciaux l'épuisement du sol. Mais pour ne citer
qu'un des inconvénients de cette monoculture, elle aurait pour conséquence de faire foisonner
sur place les ennemis et parasites du riz : a-t-on des remèdes à nous proposer ?
Au surplus, rien ne dit qu'une sage économie ne conseille pas de s'assurer une bonne
récolte annuelle de riz, alternant avec d'autres cultures rémunératrices, plutôt que deux
récoltes de riz dont le prix de revient serait grevé de l'achat d'engrais coûteux et d'une lutte
onéreuse contre les insectes et les cryptogames.
Ces autres productions auraient d'ailleurs souvent leur place dans les terres mêmes consa-
crées au riz du cinquième mois et, tout en réclamant moins d'eau, s'y trouveraient tout aussi
bien d'une irrigation mesurée que sur les terres hautes, laissant ainsi plus d'eau disponible.
Ch. LEMARIÉ.
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