Les Pétards, que les Annamites brûlent en quantité considérable dans leurs cérémonies et réjouissances, particulièrement dans les premiers jours de l'an- née, sont importés de Chine. .- Le tableau suivant donne pour les années 1908, 1909, 1910 et 1911 le relevé des importations d'artifices chinois au Tonkin et en Cochinchine.
Pour le Tonkin, la valeur moyenne de l'importation de ces quatre années est de 504.449 francs.
Ce chiffre établit nettement l'intérêt que présente l'essai de fabrication dans la Colonie de produits pour lesquels les Annamites sont actuellement tribu- taires de la Chine.
Cet essai a été pratiqué avec succès à l'Ecole Professionnelle de Hanoi (1). Les produits obtenus paraissent de qualité égale à ceux que les commerçants chinois vendent communément aux Indigènes.
Si l'on observe que l'apprentissage est de courte durée, — six mois environ - que le matériel de fabrication est simple et peu coûteux, on peut espérer que les Annamites, en se livrant eux-mêmes pour leur propre compte à cette indus- trie arriveront à s'affranchir de l'impôt qu'ils versent actuellement à l'étranger.
DIVERSES SORTES DE PÉTARDS Les pétards sont le plus souvent réunis en grappes au moyen d'une mèche centrale à laquelle ils sont attachés, de manière à faire explosion les uns après les autres,
(t) L'organisation de l'atelier de fabrication de pétards a été confiée en 1910 à M. Pouchat et c'est à ce regretté professeur que sont dus les premiers résultats obtenus. -
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
