- En 190g, cette loi fut remplacée par une autre modifiant la répartition des subventions, la restreignant aux navires de plus de 3000 tonnes fréquentant le continent et en graduant le montant suivant les distances parcourues, la vitesse et le tonnage, ainsi que l'âge de ceux-ci.
Dès l'apparition de cette nouvelle loi, des navires remplissant les conditions requises et énoncées ci-dèssus furent lancés sur les cinq lignes Europe-Amérique du Nord — Améri- que du Sud — Australie et Java.
Sept années après la promulgation de la première loi, le tonnage de la marine de Commerce du Japon avait quadruplé. Au moment de la guerre avec la Russie, de nombreux navires étrangers furent achetés avec autorisation de se livrer au cabotage. Dans le courant des événements de cette guerre, le Japon perdit 71.000 tonnes, mais ses propres constructions navales s'élevèrent à 27.000 tonnes et 117.000 tonnes furent achetées à l'étranger. En 1904, la flotte de commerce du Japon s'élevait à 790.000 tonnes et en fin 1912 elle était passée à 1.430.329 tonnes ; chiffre qui a dû sensiblement augmenter cette année, par suite de l'achat, à l'étranger d'un grand nombre d'unités et par la mise en service de bateaux construits au Japon.
En 1912, les subventions du Gouvernement s'élevaient déjà à 6.848.264 yens et passaient en 1912 à n .851.603 yens. Or, pendant les dix dernières années, les dividendes payés par les compagnies de navigation se sont maintenus entre 7.8 et 14.2 Ce pourcentage qui est le plus élevé fut atteint en 1912. Il est très instructif de noter que pendant que les béné- fices nets des 18 compagnies étaient en 1912 de 10.339.773 yens, le montant des sub- ventions et dons alloués par le Gouvernement était de 11.851.608 yens.
* a * * Le commerce de la Chine en 1912 (1). — Comme pour les années précédentes, nous donnons ci-après un résumé du rapport annuel du Statistical Secretary des Douanes Chinoises pour l'année 1912. (Returns of Trade and Trade Reports-Part I.) Principaux événements ayant influé sur le commerce de la Chine en 1912. — L'année 1912 s'annonçait tout d'abord comme devant être une mauvaise année. Elle succédait, en effet, à une période très troublée, des désordes existaient encore et ce ne fut qu'après l'abdication de la Dynastie mandchoue, que le Gouvernement, décidé à faire acte d'autorité, s'évertua à rétablir l'ordre et mit peu à peu le pays en confiance. Le résultat d'une récolte splendide, aida puissamment le Gouvernement en l'occurrence en fournissant à tous une nourriture abondante et à bon marché.
Au début de l'année, les routes étaient peu sûres, les rivières tant du Kouang-Toung, que du Haut-Yangtzé étaient sillonnées en tous sens par les pirates, rendant impossibles tous trans- ports et transactions et ce ne fut qu'en septembre que le calme et la tranquillité revinrent un peu partout. 1 Le marché monétaire n'existait plus, la révolution ayant drainé tous les capitaux disponibles.
L'argent nécessaire au commerce avait émigré dans les banques, les déposants ayant cherché leur sécurité et toutes les affaires se traitant au comptant.
A toutes ces causes du ralentissement des affaires venait s'ajouter l'influence d'un change élevé ; aussi, devant la pénurie des offres faites par les acheteurs étrangers, les commerçants chinois dqrent-ils garder la plupart de leurs marchandises.
Malgré toutes ces difficultés, dès le mois de septembre, les affaires reprirent et la valeur (en taëls) du mouvement commercial est supérieur à celui de 1911, et les recettes douanières de 1912 constituent un record.
Recettes.
Les recettes douanières se sont élevées, en 1912, à 39.950.612 Haikouan taëls (2) (153.810.856 frs) dépassant l'année record de 1911, de 3.770.786 Hk. Tls et se répartissant jde la façon suivante :
(1) Voir le Bulletin Economique de juillet-août) pages 462 et suivantes. - - , - '.-
(2) La valeur du Haikouan taël était de 3 fr. 40 en 1911 et 3 fr. 85 en 1912.
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