ensuite les fruits pliés dans des papiers ou des feuilles placés sur la tablette en claie de bam- bou qui se trouve au-dessus du foyer, afin d'éviter toute humidité.
Au moment de l'emploi, on enlève le péricarpe et la pellicule blanchâtre qui recouvre les graines. Elle est exportée après avoir été ainsi décortiquée.
Emploi. — La graine bien séchée et décortiquée est utilisée en décoction contre les maux de ventre de toutes sortes. En Chine, on l'emploie comme médicament dans les troubles de la grossesse, la rétention d'urine, comme reconstituant dans les maladies de langueur. Mélangée au thé, elle serait efficace contre la dysenterie. Mélangée aux aliments, elle aurait la pro- priété de faire engraisser. On lui attribue même des vertus contre la constipation. C'est donc une panacée pour toutes les affections qui ont leur siège dans le ventre et un reconstituant.
D'après un tirailleur de la province de Thanh-Hoa où les Chinois achèteraient beaucoup de ce médicament, il serait compris dans la formule suivante : ? tt -t- fi: iî' it æ Jj'b :tf: f~ 1ij; qui aurait une grande valeur pour faciliter l'accouchement, contre la constipation et la rétention d'urine.
On ajoute encore qu'on fait en Chine avec ses graines une boisson agréable.
Les racines, le bulbe de la plante ont les mêmes qualités que les graines employées aussi dans le pays, mais non exportées.
Production — Commerce — Exportation. — Comme nous l'avons dit plus haut, il n'y a pas de plantation de Sa-nhon. La demande n'en est pas grande, on ne s'occupe même de la cueillir et de la préparer pour l'exportation que dans le phu de Tuong-Yên et, bien entendu dans les parties basses de ce phu (1).
D'après les renseignements donnés, l'exportation serait d'environ 1.500 kilos annamites, soit 25 piculs qui sont payés de 25 à 5o piastres le picul, suivant la qualité, la moyenne étant de 3o piastres soit 750 piastres en tout. Je crois cependant ces chiffres très inférieurs à la réa- lité, car un certain nombre de Chinois et de Nông donnent comme profession exportateurs de Sa-nhon.
Il est à remarquer que le produit s'exporte en graines décortiquées, dans le pays ; on n'ap- plique pas les droits de sortie qui sont de 10 francs les 1.000 kilos, il est probable qu'il en est de même dans les ports du Delta, car il est difficile de reconnaître une amome dans la graine décortiquée.
D'après les renseignements donnés par les exportateurs, les graines seraient dirigées par Long-tchéou sur Nan-Ning-Fou, au Quang-Si, soit directement sur Yun-Nan-Fou. — On ne trouve pas la graine chez les débitants sur les marchés du Territoire, mais on la trouve sur les marchés chinois à Ma-Peu, K'ai-Hoa, Ma-Li-Po, etc,
En résumé, l'amome Sa-nhon est un produit de peu de valeur, nous croyons cependant que ce n'est pas une raison pour ne pas la faire figurer dans l'inventaire des produits du pays, d'autant plus que ce commerce n'y est pas localisé, ef qu'il doit s'exercer sur une plus grande échelle dans le Delta.
Il peut être également intéressant de rechercher si ce produit a réellement une valeur thérapeutique.
Lieutenant-Colonel BONIFACY Commandant le Territoire militaire de Ha-Giang.
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* -Ir
Sur deux PARABARIUM indochinois et leurs produits. — Nous relevons dans l'Agriculture Pratique des Pays chauds de mai 1913, l'intéressante note suivante de MM. Dubard Maître de conférences à la Sorbonne et Eberhardt, Inspecteur des Services Agricoles et Commerciaux de l'Indochine.
(1) Il y a quelques années, on en exportait aussi des environs de Ha-Giang sur la Chine.
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