Cependant cette avance ne nous permet pas de reprendre la seconde place qui était autrefois la nôtre. Le Royaume-Uni qui l'occupe depuis l'année dernière ayant vu durant la même période son apport s'accroître parallèlement au nôtre.
Les Etats-Unis, qui détiennent le premier rang depuis la mise en vigueur du tarif douanier de 1909, ont vendu cette année à l'Archipel pour 57.806 dollars de savons. Au total, leur apport a atteint 193.085 dollars contre 131.602 dollars en 1911.
Le Royaume-Uni qui arrive ensuite approvisionne surtout le marché philippin de savons. Il en a fourni pour une valeur de 99.663 dollars en 1912 sur un apport total de 104.175 dollars.
Quant à nous, notre importation se décompose ainsi en 1911 et 1912 :
Nos ventes, qui baissaient régulièrement depuis 1909, se relèvent cette année d'une façon sensible. L'augmentation de 20.401 dollars constatée sur l'exercice précédent est due pour une bonne part à la présence à Manille d'un représen- tant de diverses marques françaises de produits pharmaceutiques, qui, venu à Manille pour y étudier le marché y a séjourné plusieurs mois et grâce à la campagne de presse qu'il a entreprise et aussi à son activité, a obtenu les résultats les plus encourageants. Cet exemple isolé mériterait d'être suivi d'une façon générale et nos commerçants auraient tout avantage à créer sur place des succursales pour assurer des débouchés à leurs produits ou, à défaut, à envoyer des agents porteurs d'échantillons visiter la clientèle et recueillir les commandes.
C'est le procédé communément employé par nos rivaux commerciaux et il leur réussit.
Voici le relevé comparatif de nos ventes en 1911 et 1912 :
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