MOUVEMENT ECONOMIQUE DES ILES PHILIPPINES PENDANT L'ANNÉE FISCALE 1912
I. - CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Les statistiques commerciales de l'année 1912 viennent apporter un nouveau témoignage à l'appui de l'essor économique pris par les Iles Philippines. Le commerce extérieur de l'Archipel qui s'élait élevé en ion (année fiscale) à $89.612.351 dollars (1) a atteint en 1912 une valeur de$104.869.816 dollars, représentant ainsi une plus-value de $15.267.465 Dollars, soit une augmentation de 17% par rapport à la précédente. Cet accroissement est dû, pour une large part, aux exportations et, dans une mesure moindre, aux importations.
On en jugera par le tableau ci-dessous :
ANNÉE FISCALE ANNÉE FISCALE PLUS-VALUE EN 1912 1911 1912
En fait, si les achats considérables de riz effectués à l'étranger pour parer à l'insuffisance de la récolte locale très éprouvée par une sécheresse désastreuse qui a sévi sur l'Archipel en fin d'année igi i et si le ralentissement tout à fait anormal de l'exportation du sucre constaté pendant le deuxième trimestre 1912 et dû à l'accumulation de larges stocks de ce produit par les producteurs qui esépraient lui voir atteindre des prix plus rémunérateurs n'étaient venus contre- balancer la magnifique impulsion prise dans l'ensemble par les exportations, ces dernières auraient égalé sinon dépassé les importations. Il y a lieu d'ailleurs de faire remarquer que l'écart de $ 4.230.144 constaté au détriment des ventes sur les achats qui semble à première vue être préjudiciable à la balance commerciale de ces les constitue un déficit plus apparent que réel qui s'explique cette année entièrement par ce fait déjà signalé, que depuis 1911 (année fiscale) certains articles de provenance américaine et libres de droits, autrefois enregistrés à part, figurent désormais dans les statistiques douanières. Il s'agit, en l'espèce, de fournitures officielles et du matériel en général destiné au corps d'armée et aux forces navales d'occupation, dont l'ensemble porte sur une valeur sensible- ment supérieure à celle de l'écart précédemment cité, et qui, si leur montant était en bonne règle retranché du chiffre total des importations, transformerait en excédent ce déficit, à tout prendre peu considérable.
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