Ils peuvent maintenant fabriquer des mouvements, en se contentant d'acheter les ressorts à l'étranger. C'est naturellement la Suisse, principale importatrice (156.000 yen sur une importation totale de 735.000 yen), qui pâtit de cette évolution.
La « pendule de Paris» continue à trouver un certain débouché au Japon (France, 37.200 yen en 1911). De même la pendule américaine (5g.000 yen), et le réveil-matin allemand (50.000 yen). Cependant, la fabrication locale se développe, et importe des pièces détachées (83.000 yen). Les articles japonais, surtout fabriqués à Nagoya, se rencontrent déjà dans tous les pays voisins, et spécialement en Chine. Leur exportation s'est élevée à 621.000 yen en 1911.
Les jumelles à prisme (pour officiers) et les jumelles et lorgnettes ordinai- res ne sont ici l'objet que d'une fabrication encore très insuffisante. Elles s'importent pour la plupart (100. à 200.000 yen). Ces articles intéressent par- ticulièrement la France et l'Allemagne. Une maison de Paris, ayant une suc- cursale à Tokyo, y est spécialisée. C'est pourquoi nous les avons défendus dans notre dernière convention douanière. Malgré les réductions que nous avons obtenue, les nouveaux droits marquent une augmentation très sensible sur la tarification antérieure, et on a intérêt aujourd'hui à introduire ces articles sous forme de pièces détachées et à les monter sur place.
Les microscopes (200.000 yen) viennent surtout d'Allemagne ; les instruments de chirurgie (195.000 yen) des Etats-Unis, ainsi que les instruments phonogra- phiques (150,000).
Je dois signaler ici le grand développement pris par les entreprises cinémato- graphiques, et le succès remarquable d'une société de fabrication d'appareils phonographiques, appelée la « Nipponophone Co Ltd ».
Autres
Je finis d'énumérer ici les principaux produits et articles qui n'ont pas trouvé place dans les chapitres et paragraphes précédents, et qui intéressent, soit la production soit la consommation de ce pays.
Nattes. — Les nattes pour parquet sont un élément original et important de l'exportation du Japon. Leurs ventes extérieures se sont élevées à 3.700.000 yen en 1911. Elles avaient atteint près de 7.000.000 yen en 1902, leur déclin est dû à l'apparition d'articles similaires, même en papier, dans quelques pays ache- teurs, à l'élévation des droits de douane à l'entrée aux Etats-Unis, à la concur- rence des nattes chinoises, et surtout à la détérioration de la production ja- ponaise, ainsi qu'aux irrégularités dans l'exécution des contrats d'achat. Pour relever la qualité de la production nationale, le Gouvernement a dû instituer une inspection très sévère sur les articles destinés à l'exportation. Mais cette mesure n'a fait jusqu'ici qu'enrayer la chute. Le marché américain, qui est de beaucoup le principal consommateur, ne montre plus des dispositions aussi bonnes qu'au- paravant. Le marché anglais, par contre, gagne en importance.
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