Le marché des couleurs, peintures et vernis, au Japon, est important. Il représente une importation de 3 millions de yen environ (1911). L'industrie locale fait ce qu'elle peut pour augmenter sa contribution. Mais la clientèle reste encore dans l'ensemble attachée aux marques étrangères. Les peintures proprement dites ont une importation de 718.000 yen. Plus de la moitié de cette somme correspond aux articles pour carènes de navires, lesquels sont naturellement en progrès par suite du développement de la marine. Cette impor- tation est presque entièrement constituée par les fournitures de l'Angleterre.
Trois sociétés japonaises, au moins, s'adonnent à cette fabrication. Il vient, dit-on, de s'établir près de Kobé une usine appartenant à une grande maison anglaise.
L'importation des encres s'élève à 175.000 yen. La concurrence de la fabri- càtion locale n'est pas encore bien redoutable. L'encre à écrire et à copier (36.000 yen) vient surtout d'Angleterre (marque Stephens) ; l'encre d'imprime- rie (110.000 yen) des Etats-Unis et d'Allemagne ; l'encre pour lithographie (29.000 yen), d'Angleterre et d'Allemagne.
Les vernis voient leur consommation augmenter. Les principaux consomma- teurs sont, en effet, les chemins de fer, les arsenaux et les chantiers de cons- tructions maritimes. Les marques locales sont encore loin de pouvoir détrôner les marques étrangères reputées dans le pays. L'importation a été dé 255.000 yen, en 1911, émanant surtout de l'Angleterre et des Etats-Unis.
Parfumerie et savonnerie La parfumerie et la savonnerie japonaises augmentent sans cesse leur pro- duction. Elles ne ménagent pas les frais de publicité et de réclame pour étendre leur clientèle. Elles sont au nombre des industries qui profiteront sans doute le plus du nouveau tarif douanier, très protecteur en ce qui les concerne. Les résultats de l'importation de 1911 ne doivent pas à cet égard faire illusion. S'il y a eu dans l'ensemble augmentation sensible, c'est précisément par suite des achats faits en prévision de l'application de ce tarif. Et même l'importation des savons de toilette, en particulier, n'a pas cessé de diminuer.
Pour s'abriter elle-même derrière cette barrière douanière, la grande maison anglaise Lever Brothers, de Sunlight, vient de fonder à Amagasaki, près d'Osaka, une importante fabrique de savons, inaugurée en janvier 1913. Et la contribution de cette usine, en grossissant la production locale, ne pourra que limiter encore l'importation.
En 1911, la composition et les origines de cette importation étaient les sui- vantes : 1° Articles de parfumerie liquides et solides. 774.413 yen venant de France (404.771 yen) d'Allemagne, d'Angleterre, des Etats-Unis, de Suisse et d'Autri- che-Hongrie.
20 Savons de toilette 323.657 yen venant d'Angleterre (118.416 yen); d'Allemagne, des Etat-Unis, de France (38.930 yen) et d'Autriche-Hongrie.
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