Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1913 01 mai 1913
Description : 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30. 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534771z
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- 303 —
intéressant dans l'Inde britannique, bien que celle-ci soit elle-même, comme on
sait, grande productrice de filés. Mais c'est la Chine qui est le marché important,
nécessaire. Là, les filatures japonaises étendent sans cesse leur main-mise, aux
dépens surtout des filatures anglaises et indiennes. -
La Mandchourie leur appartient déjà. Elles conquièrent peu à peu le Nord
et le Centre de la Chine. Il n'y a que le Sud qui leur échappe encore. -
J'ai montré toutefois dans mes publications antérieures combien ce marché
chinois est un marché sensible et versatile. Il y a donc un grand désavantage et
un risque constant pour l'exportation japonaise que d'être dans sa dépendance
absolue. La stabilité politique, condition essentielle de la stabilité économique,
semble n'être actuellement qu'un aspect transitoire de ce pays. En outre, la
Chine, qui produit du coton, possède elle-même des filatures, dont le nombre
et l'importance s'accroissent. Elle aura bientôt un million de broches, qui lui
permettront de subvenir à une bonne partie de sa consommation en utilisant
sa propre matière première. Les Japonais, d'ailleurs conscients de la gravité de
ce mouvement, se sont mis eux-mêmes à y participer, pour profiter dans la
mesure du possible d'une évolution qu'ils ne sauraient empêcher. On cite des
grandes maisons japonaises qui contrôlent déjà quelques-unes des principales
filatures de Shanghai. Elles y trouveront sans doute leur bénéfice. Mais qu'ad-
viendra-t-il dans un avenir plus ou moins lointain, de l'exportation des filés
japonais? Question que l'on peut se poser, sans toutefois accorder à cette
déduction toute la valeur qu'elle a en apparence; car le commerce est soumis
à bien des facteurs, dont beaucoup échappent à une analyse anticipée, quand il
s'agit surtout de marchés en formation.
Tissus, — Le tissage japonais n'est pas encore aussi largement orienté vers
l'exportation que la filature. Sur des marchés ouverts comme la Chine, la
supériorité de l'industrie occidentale se fait naturellement beaucoup plus sentir
dans l'article entièrement fini (tissus) que dans l'article semi-ouvré (filés), car
celui-ci n'offre pas les mêmes difficultés techniques et commerciales.
Sur le marché national, le tissage japonais est maintenant, assez fortement
protégé. Il y peut donc lutter avec plus de chance de succès contre les articles
étrangers. Et c'est effectivement là qu'il a concentré ses efforts et obtenu' ses
meilleurs résultats.
Il emploie aujourd'hui 18.000 métiers environ. Mais il n'est pas indépendant.
Il est annexé en majeure partie aux filatures mêmes, qui trouvent leur intérêt
à tisser une plus ou moins grande quantité de leur production. Plus' de la
moitié des filatures se livrent ainsi au tissage, des articles communs généralement
(« sheetings », « shirtings », « T. Cloth », etc.). Il y a toutefois le « Tokyo
Calico Company »,. qui fabrique des tissus fins, calicots et « white shirtings » en
particulier, et dont la fabrication progresse d'année en année. Telle est aussi
la € Japan Weaving Company », qui produit dans son usine modèle de Fushimi
des tissus imprimés. Plus' fe tissage japonais avancera dans la fabrication
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intéressant dans l'Inde britannique, bien que celle-ci soit elle-même, comme on
sait, grande productrice de filés. Mais c'est la Chine qui est le marché important,
nécessaire. Là, les filatures japonaises étendent sans cesse leur main-mise, aux
dépens surtout des filatures anglaises et indiennes. -
La Mandchourie leur appartient déjà. Elles conquièrent peu à peu le Nord
et le Centre de la Chine. Il n'y a que le Sud qui leur échappe encore. -
J'ai montré toutefois dans mes publications antérieures combien ce marché
chinois est un marché sensible et versatile. Il y a donc un grand désavantage et
un risque constant pour l'exportation japonaise que d'être dans sa dépendance
absolue. La stabilité politique, condition essentielle de la stabilité économique,
semble n'être actuellement qu'un aspect transitoire de ce pays. En outre, la
Chine, qui produit du coton, possède elle-même des filatures, dont le nombre
et l'importance s'accroissent. Elle aura bientôt un million de broches, qui lui
permettront de subvenir à une bonne partie de sa consommation en utilisant
sa propre matière première. Les Japonais, d'ailleurs conscients de la gravité de
ce mouvement, se sont mis eux-mêmes à y participer, pour profiter dans la
mesure du possible d'une évolution qu'ils ne sauraient empêcher. On cite des
grandes maisons japonaises qui contrôlent déjà quelques-unes des principales
filatures de Shanghai. Elles y trouveront sans doute leur bénéfice. Mais qu'ad-
viendra-t-il dans un avenir plus ou moins lointain, de l'exportation des filés
japonais? Question que l'on peut se poser, sans toutefois accorder à cette
déduction toute la valeur qu'elle a en apparence; car le commerce est soumis
à bien des facteurs, dont beaucoup échappent à une analyse anticipée, quand il
s'agit surtout de marchés en formation.
Tissus, — Le tissage japonais n'est pas encore aussi largement orienté vers
l'exportation que la filature. Sur des marchés ouverts comme la Chine, la
supériorité de l'industrie occidentale se fait naturellement beaucoup plus sentir
dans l'article entièrement fini (tissus) que dans l'article semi-ouvré (filés), car
celui-ci n'offre pas les mêmes difficultés techniques et commerciales.
Sur le marché national, le tissage japonais est maintenant, assez fortement
protégé. Il y peut donc lutter avec plus de chance de succès contre les articles
étrangers. Et c'est effectivement là qu'il a concentré ses efforts et obtenu' ses
meilleurs résultats.
Il emploie aujourd'hui 18.000 métiers environ. Mais il n'est pas indépendant.
Il est annexé en majeure partie aux filatures mêmes, qui trouvent leur intérêt
à tisser une plus ou moins grande quantité de leur production. Plus' de la
moitié des filatures se livrent ainsi au tissage, des articles communs généralement
(« sheetings », « shirtings », « T. Cloth », etc.). Il y a toutefois le « Tokyo
Calico Company »,. qui fabrique des tissus fins, calicots et « white shirtings » en
particulier, et dont la fabrication progresse d'année en année. Telle est aussi
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des tissus imprimés. Plus' fe tissage japonais avancera dans la fabrication
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