D'autre part, le camphre raffiné de Formose serait de qualité supérieure puisqu'il est à 93
de « pureté » (2 d'huile; 5 */. d'eau).
Le Gouvernement, outre la conquête progressive des forêts de camphriers sur les aborigènes, se préoccupe depuis 1906 de constituer des plantations ou boisements de camphriers. Plus de 4.000 hectares étaient complantés au début de 1912 et ont été passés cette année là au Bureau du Monopole qui devait planter; cette même année, 480 hectares. A partir de l'année fiscale 1913-14, il est projeté de planter annuellement 1.200 hectares pendant douze ans. — On voit que le Gouvernement japonais se préoccupe de l'avenir et de l'épuisement possible des forêts actuelles : et cette prévoyance ne doit pas échapper aux pays où le camphrier pourrait réussir.
Le Bureau du Monopole, après cinq ans d'expériences a commencé en 1911 la distillation du camphre des feuilles ; qui sont simplement cueillies sans que les jeunes rameaux soient coupés. Le rendement en camphre serait de 1, 3 et en huile de 0, 4 "1..
Quant au Japon, l'exportation de camphre, en 1911, a été de 1,558,000 kilos, la France ayant été le plus gros acheteur avec 471. 534 kgs (N. B. à ajouter les envois directs de For- mose ci-dessus). Viennent ensuite les Etats-Unis, l'Inde Britannique, l'Allemagne et l'Angle- terre ; les autres pays ne font que des achats peu importants.
Le Bulletin Economique de l'Indochine a signalé, dans son n° de nov.-déc. 1912, le développement de l'industrie du celluloïd au Japon (production future estimée, lorsque les deux usines actuelles pourront faire leur plein, à 600.000 à 700.000 kgs par an). Mais il résulte de renseignements plus récents de M. le Consul Pila, — dont nous publions ci-dessus la première partie de son si intéressant rapport que les débuts de cette industrie sont difficiles (1).
* * *
La production et le commerce du poivre au Siam. — Au moment où la révision du régime douanier colonial est une question à l'ordre du jour, il nous a paru intéressant de reproduire pour les lecteurs du Bulletin, le renseignement ci-dessous concernant les poivres du Siam qu'a publié dans son numéro de mars 1913 le Bulletin de ÏOffice Colonial.
On ne connaît au Siam que deux types commerciaux de poivre : Le poivre blanc, phrik thoï khav, Et le poivre noir, phrik thoï dam.
Cependant depuis trois ans, les acheteurs ont introduit dans quelques provinces la coutume de distinguer quatre qualités pour le poivre noir qui sont désignées simplement par les termes de Ire, 2e, 3c et 4e qualité ; la première ne comprend que des grains tout à fait beaux, ronds et pleins, la quatrième, des grains petits, des brisures et des déchets, les 2e et 3e étant des qualités intermédiaires.
Le tableau suivant indique le prix moyen du poivre par picul, au lieu de production, pour ces dernières années.
(1) On trouvera ces renseignements dans le Bulletin Economique de juillet-août où nous publierons la suite du rapport de M. Pila.
Quoi qu'il en soit, il y aura la une cause de diminution — dans une proportion inconnue — des exportations de camphre japonais à l'étranger.
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