Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1913 01 mai 1913
Description : 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30. 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534771z
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
— 392 —
celles propagées au Tonkin, en accordant des primes soit à la filature, soit à
l'exportation, modes dont seule l'expérience pourra déterminer la valeur respec-
tive. Mais le plus précieux encouragement nous paraît être celui de trouver aux
producteurs de grèges des débouchés avantageux. A notre avis, il ne paraît pas
difficile, même avec le cocon actuel dont on n'a pas trouvé - le moyen pratique
d'améliorer sensiblement la qualité, d'obtenir une grège supérieure à celle que
fabriquent les Annamites, avec leur bassine rudimentaire (1). Apprendre aux
indigènes à filer à cocons comptés, et à bouts noués, remplacer dans la bassine
les tavelettes en bambou par celles en aluminium, augmenter la croisure et
mieux régler le va-et-vient des barbins, nous semblent des modications facile-
ment réalisables et acceptables à condition que les agents préposés à ce service
soient eux-mêmes parfaitement au courant de la filature pour inspirer sympathie
et confiance aux filateurs indigènes. Nous de doutons pas que la soie obtenue
en soit grandemant améliorée et, même sur les marchés asiatiques, elle acquer-
rait une notable plus-value.
Pour arriver à ce résultat, le Gouvernement pourrait consentir des primes en
argent et accorder des récompenses honorifiques. L'industrie séricicole étant
pour ainsi dire une industrie nationale, puisqu'elle est pratiquée sur tout le
territoire Indochinois, elle est susceptible de devenir une grande source de
richesse pour le pays ; le Gouvernement ne pourrait-il pas, à l'exemple de ce
qui se fait en France et dans les pays asiatiques avoisinants, consacrer annuel-
lement une somme fixe, pendant une période d'années déterminée, pour pour-
- suivre l'amélioration des prodédés séricicoles indigènes, élevage du ver, filature
et tissage, sur un plan déterminé ne varietur ? Les succès des mesures dans
ce sens prises par le Protectorat du Tonkin nous sont garants de ceux qu'on
peut raisonnablement escompter de mesures analogues en Cochinchine et au
Cambodge (1). Au cours de notre séjour à Lyon, nous avons eu l'occasion de
voir des soies d'usines européennes et de filatures indigènes améliorées ; elles
présentaient, au dire de personnes compétentes, de sérieuses qualités tant en
ténacité, en élasticité qu'en régularité. Voici, en effet, quelques bulletins d'es-
sais de ces soies, qui prouvent mieux que les meilleures assertions.
(1) En 1901, M. Dadre, chargé de mission séricicole en Indochine a écrit : « Ce cocon
(le cocon Indochinois) est identique comme qualité, poids, rendement, dévidage, nature du
brin, etc, etc., au cocon de Canton. Le cocon annamite est jaune et le cocon de Canton est
blanc, c'est l'unique différence. Avec la race actuelle et avant même toute amélioration,
l'Indochine pourrait donc produire en soies jaunes ce que le Quang-tong produit en soies
blanches. 11 lui suffirait pour cela d'avoir, comme les Chinois du Qnang-tong des filatures à
l'européenne. C'est là une vérité qui n'a pas été encore assez mise en lumière et sur laquelle
on ne saurait trop insiter ». Bulletin Economique de l'Indochine (Note de l'auteur).
A cette opinion que M. Bui-quang-Chieu fait sienne, une grave objection se pose : l'impos-
sibilité d'approvisionner à l'heure actuelle, ces filatures à vapeur. Déjà celle de Nam-Dinh est
obligée, chaque année, de fermer ses portes durant plusieurs semaines, faute de cocons
(Ch. LEMARIÉ).
celles propagées au Tonkin, en accordant des primes soit à la filature, soit à
l'exportation, modes dont seule l'expérience pourra déterminer la valeur respec-
tive. Mais le plus précieux encouragement nous paraît être celui de trouver aux
producteurs de grèges des débouchés avantageux. A notre avis, il ne paraît pas
difficile, même avec le cocon actuel dont on n'a pas trouvé - le moyen pratique
d'améliorer sensiblement la qualité, d'obtenir une grège supérieure à celle que
fabriquent les Annamites, avec leur bassine rudimentaire (1). Apprendre aux
indigènes à filer à cocons comptés, et à bouts noués, remplacer dans la bassine
les tavelettes en bambou par celles en aluminium, augmenter la croisure et
mieux régler le va-et-vient des barbins, nous semblent des modications facile-
ment réalisables et acceptables à condition que les agents préposés à ce service
soient eux-mêmes parfaitement au courant de la filature pour inspirer sympathie
et confiance aux filateurs indigènes. Nous de doutons pas que la soie obtenue
en soit grandemant améliorée et, même sur les marchés asiatiques, elle acquer-
rait une notable plus-value.
Pour arriver à ce résultat, le Gouvernement pourrait consentir des primes en
argent et accorder des récompenses honorifiques. L'industrie séricicole étant
pour ainsi dire une industrie nationale, puisqu'elle est pratiquée sur tout le
territoire Indochinois, elle est susceptible de devenir une grande source de
richesse pour le pays ; le Gouvernement ne pourrait-il pas, à l'exemple de ce
qui se fait en France et dans les pays asiatiques avoisinants, consacrer annuel-
lement une somme fixe, pendant une période d'années déterminée, pour pour-
- suivre l'amélioration des prodédés séricicoles indigènes, élevage du ver, filature
et tissage, sur un plan déterminé ne varietur ? Les succès des mesures dans
ce sens prises par le Protectorat du Tonkin nous sont garants de ceux qu'on
peut raisonnablement escompter de mesures analogues en Cochinchine et au
Cambodge (1). Au cours de notre séjour à Lyon, nous avons eu l'occasion de
voir des soies d'usines européennes et de filatures indigènes améliorées ; elles
présentaient, au dire de personnes compétentes, de sérieuses qualités tant en
ténacité, en élasticité qu'en régularité. Voici, en effet, quelques bulletins d'es-
sais de ces soies, qui prouvent mieux que les meilleures assertions.
(1) En 1901, M. Dadre, chargé de mission séricicole en Indochine a écrit : « Ce cocon
(le cocon Indochinois) est identique comme qualité, poids, rendement, dévidage, nature du
brin, etc, etc., au cocon de Canton. Le cocon annamite est jaune et le cocon de Canton est
blanc, c'est l'unique différence. Avec la race actuelle et avant même toute amélioration,
l'Indochine pourrait donc produire en soies jaunes ce que le Quang-tong produit en soies
blanches. 11 lui suffirait pour cela d'avoir, comme les Chinois du Qnang-tong des filatures à
l'européenne. C'est là une vérité qui n'a pas été encore assez mise en lumière et sur laquelle
on ne saurait trop insiter ». Bulletin Economique de l'Indochine (Note de l'auteur).
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sibilité d'approvisionner à l'heure actuelle, ces filatures à vapeur. Déjà celle de Nam-Dinh est
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