Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1913 01 mai 1913
Description : 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30. 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534771z
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- 381 -
Pour satisfaire à l'appétit glouton des vers pendant le dernier âge (un pro-
verbe annamite dit de quelqu'un qui a un gros appétit : «il dévore comme les
vers au dernier âge ») (l), le magnanier mobilise toute la main-d'œuvre familiale
et, le plus souvent, fait appel à l'aide de ses voisins, magnaniers comme lui,
qu'il seconde dans les circonstances semblables. Enfin, vers le 7e jour, l'appétit
des vers diminue sensiblement, et le lendemain, dès le jour, on en voit qui
restent immobiles, la tête en l'air, le corps transparent, jaune rosé ; ce sont les
vers mûrs, qui vont faire leur cocon. On se hâte de les mettre sur les « bua »,
sortes de claies faites avec de la paille, au Tonkin ; avec des feuilles de bambou
et principalement des. feuilles d'une graminée dite Co sa, en Cochinchine. Au
Tonkin, la claie est faite avec un grand panier plat ayant environ 1 m 5o de
diamètre, et dont les trous sont assez larges pour qu'on puisse les bourrer de
touffes de paille de riz, qui forment des alvéoles où les vers viennent filer leurs
cocons. Les claies cochinchinoises sont tout à fait différentes : les feuilles de
Co sa sont placées par couches parallèles et maintenues par des lattes en
bambou que retiennent des liens, également en bambou, faciles à défaire. Les
vers accrochent leur brin de soie aux feuilles de Co sa, dans l'intervalle qui
existe entre deux couches successives de claie. Une claie contient 4 kilos, de
cocons ; chez beaucoup de magnaniers, on tâche de placer les vers assez serrés
pour obtenir un Câll de cocons (5 kilos.). Pour décoconner, on défait la claie
en tirant sur les feuilles qui glissent entre les lattes de bambou : les cocons
sont retenus par celles-ci ; il suffit alors de les enlever en les débarrassant au
fur et à mesure des débris de feuilles qui peuvent s'y attacher. Le décoconnage
est par conséquent simple et rapide ; à Tân-châu, les ~C0 sa se vendent cou-
ramment toutes préparées : de 4o à 5o cents (1 fr. à 1 fr. 25), la quantité
nécessaire pour faire 10 claies.
Les claies cantonnaises, importées, croyons-nous, par le distingué directeur
de la filature de Nam-dinh, M. Emery, sont fabriquées avec des lanières de
bambou qui sont retournées en boucles aussi régulières que possible pour
former des alvéoles régulières ; elles favorisent le travail des vers en leur
offrant des espaces réguliers et de nombreux points d'attache aux brins de
bave. Par contre, ces claies présentent un grave inconvénient, le décoconnage
se fait très lentement, puisqu'on est obligé d'enlever les cocons un à un, ce qui
ne laisse, pas d'être onéreux dans un pays où la main-d'œuvre est assez chère,
comme en Cochinchine. Un Chinois Cantonnais m'a dit que, dans son pays, les
ouvrières ne demandent qu'une sapèque pour décoconner une claie, c'est-à-dire
environ une demi-heure de travail.
Les vers à soie cessent de filer leur cocon au bout de 24 ou 36 heures, après
lesquelles on procède au déramage. Pour activer le coconnage, les magnaniers
annamites exposent au soleil les claies chargées de vers mûrs, dont l'activité se
trouve ainsi excitée. ,', - -
(!) An nhtr tâm ăn lên.
Pour satisfaire à l'appétit glouton des vers pendant le dernier âge (un pro-
verbe annamite dit de quelqu'un qui a un gros appétit : «il dévore comme les
vers au dernier âge ») (l), le magnanier mobilise toute la main-d'œuvre familiale
et, le plus souvent, fait appel à l'aide de ses voisins, magnaniers comme lui,
qu'il seconde dans les circonstances semblables. Enfin, vers le 7e jour, l'appétit
des vers diminue sensiblement, et le lendemain, dès le jour, on en voit qui
restent immobiles, la tête en l'air, le corps transparent, jaune rosé ; ce sont les
vers mûrs, qui vont faire leur cocon. On se hâte de les mettre sur les « bua »,
sortes de claies faites avec de la paille, au Tonkin ; avec des feuilles de bambou
et principalement des. feuilles d'une graminée dite Co sa, en Cochinchine. Au
Tonkin, la claie est faite avec un grand panier plat ayant environ 1 m 5o de
diamètre, et dont les trous sont assez larges pour qu'on puisse les bourrer de
touffes de paille de riz, qui forment des alvéoles où les vers viennent filer leurs
cocons. Les claies cochinchinoises sont tout à fait différentes : les feuilles de
Co sa sont placées par couches parallèles et maintenues par des lattes en
bambou que retiennent des liens, également en bambou, faciles à défaire. Les
vers accrochent leur brin de soie aux feuilles de Co sa, dans l'intervalle qui
existe entre deux couches successives de claie. Une claie contient 4 kilos, de
cocons ; chez beaucoup de magnaniers, on tâche de placer les vers assez serrés
pour obtenir un Câll de cocons (5 kilos.). Pour décoconner, on défait la claie
en tirant sur les feuilles qui glissent entre les lattes de bambou : les cocons
sont retenus par celles-ci ; il suffit alors de les enlever en les débarrassant au
fur et à mesure des débris de feuilles qui peuvent s'y attacher. Le décoconnage
est par conséquent simple et rapide ; à Tân-châu, les ~C0 sa se vendent cou-
ramment toutes préparées : de 4o à 5o cents (1 fr. à 1 fr. 25), la quantité
nécessaire pour faire 10 claies.
Les claies cantonnaises, importées, croyons-nous, par le distingué directeur
de la filature de Nam-dinh, M. Emery, sont fabriquées avec des lanières de
bambou qui sont retournées en boucles aussi régulières que possible pour
former des alvéoles régulières ; elles favorisent le travail des vers en leur
offrant des espaces réguliers et de nombreux points d'attache aux brins de
bave. Par contre, ces claies présentent un grave inconvénient, le décoconnage
se fait très lentement, puisqu'on est obligé d'enlever les cocons un à un, ce qui
ne laisse, pas d'être onéreux dans un pays où la main-d'œuvre est assez chère,
comme en Cochinchine. Un Chinois Cantonnais m'a dit que, dans son pays, les
ouvrières ne demandent qu'une sapèque pour décoconner une claie, c'est-à-dire
environ une demi-heure de travail.
Les vers à soie cessent de filer leur cocon au bout de 24 ou 36 heures, après
lesquelles on procède au déramage. Pour activer le coconnage, les magnaniers
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