Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1913 01 mars 1913
Description : 1913/03/01 (A16,N101)-1913/04/30. 1913/03/01 (A16,N101)-1913/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534770j
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 230
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
LE COMMERCE D'OUBÔNE
I. — GÉNÉRALITÉS 1
1° Importance du marché. — Le mouvement économique de cette ville est
difficile à déterminer, même par approximation, en l'absence de toute statisti-
que officielle.-
Oubône, chef-lieu de la province du même nom, compte environ 12. 000
habitants. C'est un marché important qui approvisionne une vaste région assez
peuplée. Le commerce est entre les mains des chinois qui, au nombre d'une
centaine, sont en relations d'affaires avec les maisons de Bangkok auxquelles ils
expédient les produits du pays et dont ils reçoivent en échange des marchandi-
ses européennes, américaines et japonaises. Deux ou trois de ses commerçants
font annuellement un chiffre d'affaires que l'on peut, très approximativement,
évaluer de 80 à 100 ou 150.000 francs.
2° Instabilité du marché. — La paresse irréductible du laotien, qui n'a pas
le moindre souci de l'avenir et fait le minimum d'efforts pour assurer sa subsis-
tance journalière, les difficultés et la lenteur des transports dans ces régions
dépourvues de voies de communication facile, sont un gros obstacle au
développement du pays.
L'imprévoyance des indigènes fait que les années de mauvaises récoltes
donnent des résultats déplorables et amènent une perturbation profonde dans les
transactions qui deviennent très difficiles ; la cherté de la vie croît dans des
proportions extraordinaires, à tel point que d'une année à l'autre la valeur d'un
même produit peut varier du simple au décuple. On a vu, par exemple, le riz,
qui est le régulateur du marché, valoir une année 1 tical 5o et atteindre une.
autre année le prix de 12 ticaux 5o pour une même quantité de 1 picul (60
kilogrammes).
La vente des marchandises importées les plus usuelles se ressent fatalement
de cet état de choses. Ainsi, en 1908, le marché d'Oubône a écoulé 5.000 pièces,
de cotonnades écrues valant environ 50.000 francs ; en 1912, cette vente est
tombée au chiffre de 15 ou 16. 000 francs.
D'autre part, les difficultés de transport influent également sur le marché.
Dans le cours de la même année, les prix d'une marchandise déterminée
subissent des variations très sensibles suivant la saison : car, de la saison, dépen-
dent les possibilités d'approvisionnement de la place ; c'est ainsi que la touque.
de pétrole de 4 gallons (18 litres) vaudra tantôt 2 ticaux 75, tantôt 4 ticaux ou
4 ticaux 50.
I. — GÉNÉRALITÉS 1
1° Importance du marché. — Le mouvement économique de cette ville est
difficile à déterminer, même par approximation, en l'absence de toute statisti-
que officielle.-
Oubône, chef-lieu de la province du même nom, compte environ 12. 000
habitants. C'est un marché important qui approvisionne une vaste région assez
peuplée. Le commerce est entre les mains des chinois qui, au nombre d'une
centaine, sont en relations d'affaires avec les maisons de Bangkok auxquelles ils
expédient les produits du pays et dont ils reçoivent en échange des marchandi-
ses européennes, américaines et japonaises. Deux ou trois de ses commerçants
font annuellement un chiffre d'affaires que l'on peut, très approximativement,
évaluer de 80 à 100 ou 150.000 francs.
2° Instabilité du marché. — La paresse irréductible du laotien, qui n'a pas
le moindre souci de l'avenir et fait le minimum d'efforts pour assurer sa subsis-
tance journalière, les difficultés et la lenteur des transports dans ces régions
dépourvues de voies de communication facile, sont un gros obstacle au
développement du pays.
L'imprévoyance des indigènes fait que les années de mauvaises récoltes
donnent des résultats déplorables et amènent une perturbation profonde dans les
transactions qui deviennent très difficiles ; la cherté de la vie croît dans des
proportions extraordinaires, à tel point que d'une année à l'autre la valeur d'un
même produit peut varier du simple au décuple. On a vu, par exemple, le riz,
qui est le régulateur du marché, valoir une année 1 tical 5o et atteindre une.
autre année le prix de 12 ticaux 5o pour une même quantité de 1 picul (60
kilogrammes).
La vente des marchandises importées les plus usuelles se ressent fatalement
de cet état de choses. Ainsi, en 1908, le marché d'Oubône a écoulé 5.000 pièces,
de cotonnades écrues valant environ 50.000 francs ; en 1912, cette vente est
tombée au chiffre de 15 ou 16. 000 francs.
D'autre part, les difficultés de transport influent également sur le marché.
Dans le cours de la même année, les prix d'une marchandise déterminée
subissent des variations très sensibles suivant la saison : car, de la saison, dépen-
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