NOTE SUR L'ÉDUCATION DES VERS A SOIE ET LA CULTURE DES MÛRIERS A LA MAGNANERIE EXPÉRIMENTALE DE THANH-BA (TONKIN)
1re PARTIE
Considérations générales
En 1912, la magnanerie expérimentale de Thanh-Ba et les magnaneries annexes qui en dépendent, ont, pour la première fois, pu réaliser les expé- riences en vue desquelles cet établissement avait été transformé.
Ces expériences ont pour but de déterminer d'une façon précise, les condi- tions dans lesquelles on doit faire au Tonkin les éducations de vers à soie, et de rechercher les améliorations pratiques qu'on peut y apporter.
Jusqu'à présent les essais avaient surtout porté sur les améliorations géné- - rales: races, conditions des éducations etc,. qui pouvaient permettre d'augmen- ter la production séricicole du pays ; mais on n'avait pas encore eu le temps d'entrer, pour employer une expression imagée, dans l'examen de la vie intime du ver au Tonkin et de lui demander, en s'aidant de la balance, quelle était sa façon d'utiliser les aliments qu'on lui fournit et les conditions dans lesquelles il peut le mieux prospérer. En un mot, il convenait de chercher à remplacer les méthodes d'appréciation qui sont basées sur les sens seuls de l'obser- vateur, par celles plus précises qui s'étayent sur les chiffres fournis par la balance, et d'essayer d'appliquer aux vers à soie les méthodes zootechniques ordinaires.
Je dois tout d'abord dire que je ne prétends pas être parvenu à ce résultat ; j'indique simplement le but poursuivi.
Les résultats que l'on peut attendre d'expérimentations de ce genre, sont aussi nombreux que variés, mais on ne peut espérer formuler des conclusions, avant que plusieurs années aient permis de vérifier ou d'infirmer les indica- tions qu'une seule expérience pourrait laisser entrevoir.
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