Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1913 01 mars 1913
Description : 1913/03/01 (A16,N101)-1913/04/30. 1913/03/01 (A16,N101)-1913/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534770j
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 230
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA SÉRICICULTURE
EN INDOCHINE
CHAPITRE l
Historique de la Sériciculture en Indochine
L'élevage du ver à soie a existé en Chipe dès la plus haute antiquité ; la
première femme de l'empereur Hoàng-Bê, qui régnait sur le Céleste Empire en
2697 avant J.-C. est considérée comme la créatrice de cette industrie qui resta,
pendant de longs siècles, un secret du peuple chinois. La postérité reconnais-
sante a élévé au rang de déesse, patronne de la sériciculture, cette reine qui
avait doté son pays de l'industrie la plus belle qui soit au monde. ,,
La sériciculture ne fut introduite dans le royaume d'Annam que vers le 10me
siècle après J.-C. Nous voyons, en effet, qu'il fut question d'impôt sur les mû-
riers sous le règne de Ly-Thai-TÔ, (1010-1028) ; son successeur (1028-1045)
ordonna la fabrication de la soie brochée dite gani pour essayer de s'affran-
chir de l'industrie chinoise.
Pendant les premières années de son règne, l'empereur Gia-long, fondateur
de la dynastie actuelle de l'Annam, encouragea activement le défrichement des
terres pour la culture du riz et du mûrier. Son successeur, Minh-Mang, en la
treizième année de son règne, ordonna la construction d'une magnanerie au
palais impérial pour les femmes du harem, et des magnaneries provinciales dans
toute l'étendue du royaume. La soie produite dans ces établissements était.
réservée aux usages de la cour et aux cérémonies rituelles et sacrifices trien-
naux en l'honneur des ancêtres du roi et de l'Etre Suprême. Dans ces cérémonies
où le roi officie en sa double qualité de chef temporel et spirituel de la nation
et de fils du Ciel, on brûle de la soie à la place du papier imitation soie en
usage dans des cérémonies identiques du peuple.
L'heureuse création des magnaneries provinciales du roi Minh-Mang ne fut
pas maintenue sous le règne suivant, et une ordonnance du roi Tir-Birc, en
1851, autorisa la démolition de celles des provinces où le recrutement des
ouvriers devait présenter des difficultés, où la culture du mûrier était peu
florissante. On devine sans peine que les mandarins eussent saisi au vol cette
- occasion pour se débarrasser d'une besogne qui ne devait leur procurer que
des ennuis et dont ils ne pouvaient retirer aucun avantage personnel.
Malgré ce manque d'encouragement, l'industrie séricicole continua de sub-
sister, mais ne progressa pas, bien que les conditions de climat et de sol fussent
éminemment favorables à l'élevage du ver à soie.
EN INDOCHINE
CHAPITRE l
Historique de la Sériciculture en Indochine
L'élevage du ver à soie a existé en Chipe dès la plus haute antiquité ; la
première femme de l'empereur Hoàng-Bê, qui régnait sur le Céleste Empire en
2697 avant J.-C. est considérée comme la créatrice de cette industrie qui resta,
pendant de longs siècles, un secret du peuple chinois. La postérité reconnais-
sante a élévé au rang de déesse, patronne de la sériciculture, cette reine qui
avait doté son pays de l'industrie la plus belle qui soit au monde. ,,
La sériciculture ne fut introduite dans le royaume d'Annam que vers le 10me
siècle après J.-C. Nous voyons, en effet, qu'il fut question d'impôt sur les mû-
riers sous le règne de Ly-Thai-TÔ, (1010-1028) ; son successeur (1028-1045)
ordonna la fabrication de la soie brochée dite gani pour essayer de s'affran-
chir de l'industrie chinoise.
Pendant les premières années de son règne, l'empereur Gia-long, fondateur
de la dynastie actuelle de l'Annam, encouragea activement le défrichement des
terres pour la culture du riz et du mûrier. Son successeur, Minh-Mang, en la
treizième année de son règne, ordonna la construction d'une magnanerie au
palais impérial pour les femmes du harem, et des magnaneries provinciales dans
toute l'étendue du royaume. La soie produite dans ces établissements était.
réservée aux usages de la cour et aux cérémonies rituelles et sacrifices trien-
naux en l'honneur des ancêtres du roi et de l'Etre Suprême. Dans ces cérémonies
où le roi officie en sa double qualité de chef temporel et spirituel de la nation
et de fils du Ciel, on brûle de la soie à la place du papier imitation soie en
usage dans des cérémonies identiques du peuple.
L'heureuse création des magnaneries provinciales du roi Minh-Mang ne fut
pas maintenue sous le règne suivant, et une ordonnance du roi Tir-Birc, en
1851, autorisa la démolition de celles des provinces où le recrutement des
ouvriers devait présenter des difficultés, où la culture du mûrier était peu
florissante. On devine sans peine que les mandarins eussent saisi au vol cette
- occasion pour se débarrasser d'une besogne qui ne devait leur procurer que
des ennuis et dont ils ne pouvaient retirer aucun avantage personnel.
Malgré ce manque d'encouragement, l'industrie séricicole continua de sub-
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éminemment favorables à l'élevage du ver à soie.
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