Le nombre des maisons reste le même, mais il y a lieu de remarquer que plusieurs firmes existant en 1908 ont disparu et ont été remplacées par d'autres maisons qui ont pour objet de nouvelles utilisations des produits du sol et du sous-sol tonkinois.
de nouvelles utilisations des pt, ,oduits du- soi etdu sous-sol toi)h-iiio«is.
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Les épizooties en Annam en 1912 (1). - Peste bovine. - La peste bovine qui, pendant l'année 191 J, était restée localisée au sud de Qui-Nhon, s'est étendue, après les fêtes du Têt, probablement à la faveur des transactions commerciales sur le bétail qui marquent le début de l'année agricole, à la partie nord du Binh-Dinh et à la partie sud du Quang-Ngai.
Comme les précédentes, cette épizootie s'est montrée beaucoup plus meurtrière pour les sujets de l'espèce bubaline que pour les sujets de l'espèce bovine. En effet, alors que dans certaines localités, la mortalité atteignait, après emploi du sérum, 35 à 40 o des buffles, elle n'était que de 5 à 10 sur les sujets de l'espèce bovine. Ce peu de résistance du buffle à la peste, paraît liée à l'existence dans son organisme de nombreux parasites notamment de douves — distomes — déterminant des lésions importantes du foie et empêchant cet organe de jouer son rôle antitoxique au cours des maladies infectieuses. - Au cours du 3e trimestre 1912, la mortalité a été réduite dans une très forte proportion par l'emploi du sérum antiseptique dont les effets ont été d'autant plus appréciables que les sujets traités appartenaient presque entièrement à l'espèce bovine et non à l'espèce bubaline.
Au Binh-Dinh et au Phu-Yên la maladie a presque complètement disparu à l'heure actuelle.
Bien qu'une documentation précise fasse défaut, on peut évaluer les dommages occasionnés par la peste bovine au Quang-Ngai et au Binh-Dinh, au cours de cette année, à deux mille têtes de bétail, représentant une perte de quarante mille piastres, chiffre qu'il eût, sans doute, fallu tripler, si les mesures sanitaires d'une part et surtout l'emploi de la sérothérapie et de la séroinfection d'autre part, n'avaient contribué à réduire, dans une assez forte proportion, la mortalité.
Plus de cinq mille séroinfections ont été pratiquées dans le phu de Bông-Son et dans les huyên de Mô-Duc, ce qui a permis de réduire la mortalité de I à 2 chez les sujets de l'espèce bubaline et de i à 3 parmi les sujets de l'espèce bovine.
Toutefois, il convient de reconnaître que si la sérothérapie et la séroinfection sont des méthodes prophylactiques que nous devons employer, faute de mieux, elles ont, au point de vue scientifique, celui de manquer de précision, par suite du peu de connaissances que nous possédons en ce qui concerne le virus pestique et son antagoniste, le sérum anlipestique.
Fièvre aphteuse. — Cette maladie a fait son apparition, en juin 1911, dans la province de Nha-Trang où elle a été importée par des veaux provenant de Saigon.
Bien que la maladie ait été reconnue dès son début, les mesures prises n'ont, pu enrayer sa propagation ; dans le délai de deux mois, les vallées de Nha-Trang, Phan-Rang et Ninli- hoa ont été contaminées. Les pertes occasionnées portant sur de jeunes animaux ont été de 2 pour 100 des animaux atteints et s'élèvent néanmoins à plusieurs dizaines de milliers de piastres pour chacune des vallées de Nha-Trang, Phan-Rang et Ninh-hoa, Cette bénignité relative de la fièvre aphteuse au moment de la dernière épizootie s'explique en partie par la sécheresse et par le conseil qui a été donné de placer les animaux sur un sol sec.
En outre, aux environs de Nha-Trang, il a été distribué aux propriétaires des animaux atteints une solution crésylée concentrée et une solution d'acide sulfurique au centième. L'acide sulfurique devait être dilué à nouveau dans cinquante parties d'eau pour le lavage de la bou- che des malades. Le crésyl servait aussi à soigner les aphtes interongulaires. Au moins
(1) Extrait du rapport sur la Situation Générale de l'Indochine en 1912.
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