Le capital de ces usines atteint près de 7.000.000 de francs. La force motrice est de 2.500 chevaux environ et le nombre d'ouvriers, hommes, femmes et enfants, atteint le chiffre de ] 950.
La filature de Nam-dinh s'est adjoint un atelier de tissage comprenant 260 métiers à tisser qui donne, par suite des résultats constatés à ce jour, les meilleures espérances. Un atelier de teinturerie se construit également à côté de la filature.
Les ateliers d'équipements militaires représentant un capital de 1.500.000 francs, sont au nombre de 3 et occupent 3oo ouvriers environ. Leur fonctionnement est normal.
A Hanoi, la Société foncière (Section des Tramways) paraît avoir surmonté les difficultés du début; ce moyen de locomotion est très prisé maintenant par les indigènes, et les affaires de cette Société ne pourront que se dévélopper lorsque de nouvelles voies rayonneront sur Ha-dông, sur Son-tay et aussi longeront le quai du Commerce. x De i - 5OO.OOÔ francs au moment de la création de cette Société par MM. Durand frères, le capital a été aba ssé à 700.000 francs. La force motrice est de 540 chevaux, le personnel de 150 mécaniciens, ajusteurs, watmen ou conducteurs.
Indépendamment des scieries appartenant à diverses entreprises de constructions ou autres, il y a lieu de citer la scierie de Hanoi (Société Forestière du Tonkin) dont l'installation permet de donner satisfaction à la clientèle locale. La scierie de pierres calcaires et de marbre que.
possède la maison Guillaume et Allemand à Keso, est dotée d'un outillage important largement suffisant pour la consommation du Tonkin. Le carrelage et les pierres tombales sont les principaux produits de cette scierie.
L'ancienne teinturerie de Tuy-khê appartenant à l'Union commerciale indochinoise a cessé ses opérations depuis deux ans environ.
Les imprimeries Taupin et Cie et Société d'Imprimerie d'Extrême-Orient, cette dernière tout particulièrement, sont parfaitement outillées pour donner satisfaction à la clientèle administra- tive ou privée. Ces établissements représentant un capital de plus de 1 million de francs et occupent 400 ouvriers. Le mouvement d'affaires de ces imprimeries ne fait qu'augmenter chaque jour et on peut dire que les imprimeries chinoises ou indigènes et celles des journaux locaux, qui vivent à côté, ne leur procurent aucune gêne.
Le Tonkin possède deux filatures de soie européennes : l'une à Hanoi et appartenant à M.
Bourgouin-Meiffre. Elle est en chômage depuis de longues années ; l'autre à Nam-dinh créée par la « Société française de sériciculture et des filatures de soie de l'Indochine », au capital de 500.000 francs. Cette dernière est en plein fonctionnement. Le personnel ouvrier comprend 250 femmes ou enfants. La situation de cet établissement est des plus satisfaisantes. Une filature à vapeur indigène dont il sera parlé plus loin est en relations des plus étroites avec la Société de Nam-dinh.
MM. Verneuil et Gravereaud et Chevance et Cie, ont créé à Hanoi deux ateliers pour la fabrication et la location des pousse-pousse à roues caoutchoutées. Ils occupent environ 450 indigènes et justifient d'un capital de 350.000 francs. Ces entreprises sont relativement prospères.
MM. Larue frères possèdent au Tonkin deux usines à glace : une à Hanoi et une à Haiphong, au capital de 600.000 francs. Ils emploient 80 ouvriers et une force motrice de 200 chevaux.
Cette exploitation détient pour ainsi dire le monopole de la fabrication de ce produit de première nécessité. Les autres entreprises similaires sont de très minime importance.
La céramique est représentée au Tonkin par cinq usines : Celles de la (1 Société anonyme des tuileries de l'Indochine », à Hanoi et Dap-cau, fabriquent tous les articles de céramique employés dans la construction, depuis la brique ordinaire jusqu'à la poterie et aux carrelages émaillés ou vernissés, aux articles en ciment comprimé et coloré ; celle de M. Clément, à Yên-viên, produit les briques et tuiles de construction, les carrelages en terre et en ciment ; celle de M. Krug, à Vat-cach-thuong et celle de M. Caralp, à Nam-dinh, fabriquent les articles courants.
Ces usines qui représentent ensemble un capital de 1.200.000 francs, emploient une force motrice de 640 chevaux et un personnel de 800 ouvriers au minimum.
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