Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28. 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534769w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 11
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- 99 —
2° Flacherie. — La flacherie existe certainement dans tout le Kientchang.
La Mission Lyonnaise l'a également signalée dans le reste du Setchouan. Ici, le
paysan appelle « ien peull » le ver flat (ieù : flétri et péull pour p'ao ; mou,
flasque) le « ieù péull » pue : lan ouen, explique-t-on, c'est-à-dire odeur diffi-
cilement tolérable. Il reste accroché, pendu aux branchages, au moment de la
« montée» ; et s'il parvient à coconner, il fournit un « ca ca kien », un « fondu »
un « souillé )). Si après avoir touché les « ieù péull ou leurs cocons, on essuie
ses doigts par mégarde à ses vêtements », si pou hsia lai, « on n'arrive pas
à les laver », c'est-à-dire à les nettoyer.
La flacherie, malgré le peu de précautions prises par l'éleveur Chinois,
n'éclaterait, sous forme épidémique, dans la vallée du Yalong, que tous les
3 ou 4 ans. Mais alors elle ferait des ravages terribles : » une tien tze ne lais-
serait pas de quoi couvrir une « po ki ». C'est l'expression employée pour
exprimer l'étendue du ravage commis par cette maladie. Dans ces conditions et
d'après mes calculs des surfaces, que je crois justes, c'est 90 °/o des vers qui
disparaissent. On ne peut s'en étonner, quand on se rappelle l'entassement des
vers sur les nattes, la difficulté de la surveillance et le peu de soin qu'on met
à enlever les malades ou les morts. En pareilles circonstances, il est vraiment
extraordinaire que personne n'ait jamais songé à éclaircir ses« tien tze », à
supprimer les contacts de larves, à donner du champ à toutes. Non, aussi simple
conception n'a germé en aucun cerveau. On vous demande un « io », une drogue,
qui guérira soudainement les vers ; on vous demande un miracle. Le fils de
Hân ignore et méprise toute hygiène ; il n'a aucune idée d'une médication
rationnelle, scientifique ; aussi, dès qu'une épidémie sévit en Chine, elle frappe
terriblement la population. Quand la fièvre typhoïde se glisse dans une famille,
presque tous les membres de la famille succombent : c'est la règle. Destruction
par fièvre typhoïde, destruction par flacherie, c'est tout un ; c'est la rançon de
l'ignorance, aggravée par l'orgueil.
3° Muscardine. — J'ai constaté l'existence de cette affection dans tous les
élevages, mais le nombre des vers atteints est très faible : 1 sur mille environ,
en temps ordinaire. Comme la pébrine, la muscardine est d'excellent augure, est
saluée avec joie par le paysan superstitieux. Il y voit un pronostic sûr de bonne
récolte, une garantie inespérée. « Yan kiang ts'an, tsieou hao », dit le proverbe »,
il y a des muscardins, donc tout va bien. C'est aussi un merveilleux médicament
dans la méningite infantile ou l'épilepsie. On le broie en poudre fine dans une
tasse renfermant un peu d'eau ou de thé et le patient absorbe : il doit être immé-
diatement guéri, si quelque esprit mauvais ne neutralise pas l'action de la
poudre de muscardin. La couleur de la larve atteinte et la pétrification de son
corps sont en tout semblables à ce qu'on observe dans nos pays. Comme le
climat est très sec, elle est toujours blanche ; mais si on la mouille, ou la
place dans un lieu humide, elle rougit tout de suite et se ramollit. L'exa-
men microscopique m'a montré les filaments et spores du champignon bien
connu.
7.
2° Flacherie. — La flacherie existe certainement dans tout le Kientchang.
La Mission Lyonnaise l'a également signalée dans le reste du Setchouan. Ici, le
paysan appelle « ien peull » le ver flat (ieù : flétri et péull pour p'ao ; mou,
flasque) le « ieù péull » pue : lan ouen, explique-t-on, c'est-à-dire odeur diffi-
cilement tolérable. Il reste accroché, pendu aux branchages, au moment de la
« montée» ; et s'il parvient à coconner, il fournit un « ca ca kien », un « fondu »
un « souillé )). Si après avoir touché les « ieù péull ou leurs cocons, on essuie
ses doigts par mégarde à ses vêtements », si pou hsia lai, « on n'arrive pas
à les laver », c'est-à-dire à les nettoyer.
La flacherie, malgré le peu de précautions prises par l'éleveur Chinois,
n'éclaterait, sous forme épidémique, dans la vallée du Yalong, que tous les
3 ou 4 ans. Mais alors elle ferait des ravages terribles : » une tien tze ne lais-
serait pas de quoi couvrir une « po ki ». C'est l'expression employée pour
exprimer l'étendue du ravage commis par cette maladie. Dans ces conditions et
d'après mes calculs des surfaces, que je crois justes, c'est 90 °/o des vers qui
disparaissent. On ne peut s'en étonner, quand on se rappelle l'entassement des
vers sur les nattes, la difficulté de la surveillance et le peu de soin qu'on met
à enlever les malades ou les morts. En pareilles circonstances, il est vraiment
extraordinaire que personne n'ait jamais songé à éclaircir ses« tien tze », à
supprimer les contacts de larves, à donner du champ à toutes. Non, aussi simple
conception n'a germé en aucun cerveau. On vous demande un « io », une drogue,
qui guérira soudainement les vers ; on vous demande un miracle. Le fils de
Hân ignore et méprise toute hygiène ; il n'a aucune idée d'une médication
rationnelle, scientifique ; aussi, dès qu'une épidémie sévit en Chine, elle frappe
terriblement la population. Quand la fièvre typhoïde se glisse dans une famille,
presque tous les membres de la famille succombent : c'est la règle. Destruction
par fièvre typhoïde, destruction par flacherie, c'est tout un ; c'est la rançon de
l'ignorance, aggravée par l'orgueil.
3° Muscardine. — J'ai constaté l'existence de cette affection dans tous les
élevages, mais le nombre des vers atteints est très faible : 1 sur mille environ,
en temps ordinaire. Comme la pébrine, la muscardine est d'excellent augure, est
saluée avec joie par le paysan superstitieux. Il y voit un pronostic sûr de bonne
récolte, une garantie inespérée. « Yan kiang ts'an, tsieou hao », dit le proverbe »,
il y a des muscardins, donc tout va bien. C'est aussi un merveilleux médicament
dans la méningite infantile ou l'épilepsie. On le broie en poudre fine dans une
tasse renfermant un peu d'eau ou de thé et le patient absorbe : il doit être immé-
diatement guéri, si quelque esprit mauvais ne neutralise pas l'action de la
poudre de muscardin. La couleur de la larve atteinte et la pétrification de son
corps sont en tout semblables à ce qu'on observe dans nos pays. Comme le
climat est très sec, elle est toujours blanche ; mais si on la mouille, ou la
place dans un lieu humide, elle rougit tout de suite et se ramollit. L'exa-
men microscopique m'a montré les filaments et spores du champignon bien
connu.
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