Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28. 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534769w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 11
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- 91 -
avouent-ils, ils n'arrivent à retirer, c'est-à-dire à sauver, qu'un faible lot, capable
de couvrir tout au plus le fond d'une petite « po ki ». Dans toutes les familles,
j'ai marqué un profond étonnement de leur incroyable négligence à ne point
s'empresser d'espacer fortement les larves dès qu'il y a symptôme manifeste
de maladie, d'épidémie surtout. Il m'a été répondu partout naïvement, que
pareille idée n'était jamais venue à personne, à aucun moment, que les ancêtres
n'avaient jamais fait pareille recommandation. On enlève les larves condamnées,
les cadavres, n'est ce point suffisant ?
N'avais-je point raison de dire plus haut, en qualifiant les procédés de la
sériciculture chinoise : C'est d'un primitif qui stupéfie ! Et ce qui frappe le plus,
c'est qu'à aucun moment, le bon sens, aidé du plus simple fait d'observation n'ait
pas quelque peu transformé ces méthodes » ? Le paysan nous confessait tout à
l'heure sa méthode fruste de lutter contre la maladie contre l'épidémie : il opère
un triage, rejette les larves atteintes ou mortes. Mais ce triage lui-même, cette
misérable intervention ne peut être que très imparfaite. En effet les « tien tze »
longues de 3m, n'ont pas moins de 2m50 de large. Il est donc, matériellement
impossible à l'éleveur d'atteindre des deux côtés la partie centrale dé la natte :
c'est la partie « sacrifiée ». Dans l'entassement de vers, les malades sont cachés
sous les autres ou enfouis dans les litières : ils ne sont pas visibles. Si quelques-
uns arrivent à émerger à la surface, on ne peut les sortir qu'à l'aide d'une ba-
guette de bambou. On croira sans peine que ma stupéfaction a été grande en
présence de pareille situation. J'ai en vain cherché à comprendre la raison d'exis-
tence de la natte, de la natte classique longue de 3% large de 2m,50. Et c'est elle
qui est le plus largement employée, la plus commode, déclare ce bon peuple,
car elle tient moins de place qu'une série de « po ki », de surface égale utilisa-
ble. Les « po ki » en effet, corbeilles rondes de 1m de diamètre environ, donc
d'un modèle très pratique, ne sont guère employées que comme ustensiles
accessoires pour le délitage ou pour recueillir un élevage tardif, comptant trop
peu de sujets pour prétendre à l'honneur de grandir sur une « tien tze ». Ainsi
soumis au régime de l'entassement, les élevages les plus rigoureux, ne fournis-
sent dans les meilleures années, qu'une soie médiocre : le contraire étonnerait.
Et même parmi les larves qui ont atteint la dernière période du 3e âge, le déchet,
dans les bonnes années, n'est pas inférieur à 1/10. Comme disent les éleveurs,
« yan i fen lan ts'ân, i fen pou shang kieu tze », un dixième de «vers paresseux»,
de vers qui n'arrivent pas à coconner, meurent sur les branchages.
Les plus belles larves adultes que j'ai mesurées, ont de 6cm à 7cm de long sur
6mm à 7mm de diamètre. Malgré les conditions d'hygiène déplorables où vivent
ces vers, certains lots ont bonne apparence, paraissent même vigoureux et il faut
l'expérience de la « montée » pour reconnaître qu'il y a parmi eux, autant de
débiles, de « lan ts'an ». — C'est le moment de décrire l'opération de l'encaba-
nage, ce que les Chinois appellent le « tchè t'san tze » (abriter, voiler le ver).
Elle est fort simple. On dispose sur les tien tze des tiges de colza ou des branches
de chêne desséchées auxquelles on conserve les feuilles. A mesure que les vers
avouent-ils, ils n'arrivent à retirer, c'est-à-dire à sauver, qu'un faible lot, capable
de couvrir tout au plus le fond d'une petite « po ki ». Dans toutes les familles,
j'ai marqué un profond étonnement de leur incroyable négligence à ne point
s'empresser d'espacer fortement les larves dès qu'il y a symptôme manifeste
de maladie, d'épidémie surtout. Il m'a été répondu partout naïvement, que
pareille idée n'était jamais venue à personne, à aucun moment, que les ancêtres
n'avaient jamais fait pareille recommandation. On enlève les larves condamnées,
les cadavres, n'est ce point suffisant ?
N'avais-je point raison de dire plus haut, en qualifiant les procédés de la
sériciculture chinoise : C'est d'un primitif qui stupéfie ! Et ce qui frappe le plus,
c'est qu'à aucun moment, le bon sens, aidé du plus simple fait d'observation n'ait
pas quelque peu transformé ces méthodes » ? Le paysan nous confessait tout à
l'heure sa méthode fruste de lutter contre la maladie contre l'épidémie : il opère
un triage, rejette les larves atteintes ou mortes. Mais ce triage lui-même, cette
misérable intervention ne peut être que très imparfaite. En effet les « tien tze »
longues de 3m, n'ont pas moins de 2m50 de large. Il est donc, matériellement
impossible à l'éleveur d'atteindre des deux côtés la partie centrale dé la natte :
c'est la partie « sacrifiée ». Dans l'entassement de vers, les malades sont cachés
sous les autres ou enfouis dans les litières : ils ne sont pas visibles. Si quelques-
uns arrivent à émerger à la surface, on ne peut les sortir qu'à l'aide d'une ba-
guette de bambou. On croira sans peine que ma stupéfaction a été grande en
présence de pareille situation. J'ai en vain cherché à comprendre la raison d'exis-
tence de la natte, de la natte classique longue de 3% large de 2m,50. Et c'est elle
qui est le plus largement employée, la plus commode, déclare ce bon peuple,
car elle tient moins de place qu'une série de « po ki », de surface égale utilisa-
ble. Les « po ki » en effet, corbeilles rondes de 1m de diamètre environ, donc
d'un modèle très pratique, ne sont guère employées que comme ustensiles
accessoires pour le délitage ou pour recueillir un élevage tardif, comptant trop
peu de sujets pour prétendre à l'honneur de grandir sur une « tien tze ». Ainsi
soumis au régime de l'entassement, les élevages les plus rigoureux, ne fournis-
sent dans les meilleures années, qu'une soie médiocre : le contraire étonnerait.
Et même parmi les larves qui ont atteint la dernière période du 3e âge, le déchet,
dans les bonnes années, n'est pas inférieur à 1/10. Comme disent les éleveurs,
« yan i fen lan ts'ân, i fen pou shang kieu tze », un dixième de «vers paresseux»,
de vers qui n'arrivent pas à coconner, meurent sur les branchages.
Les plus belles larves adultes que j'ai mesurées, ont de 6cm à 7cm de long sur
6mm à 7mm de diamètre. Malgré les conditions d'hygiène déplorables où vivent
ces vers, certains lots ont bonne apparence, paraissent même vigoureux et il faut
l'expérience de la « montée » pour reconnaître qu'il y a parmi eux, autant de
débiles, de « lan ts'an ». — C'est le moment de décrire l'opération de l'encaba-
nage, ce que les Chinois appellent le « tchè t'san tze » (abriter, voiler le ver).
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