Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28. 1913/01/01 (A16,N100)-1913/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534769w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
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- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
— 90 -
l'inégalité de développement de ces larves. Et si cette première constatation,
vous amène à faire un examen minutieux, vous pouvez reconnaître 2, 3 et même
4 tailles différentes quelquefois chez ces larves. C'est que le Chinois, au jour
d'éclosion, ne juge pas nécessaire, ni même opportun, de placer sur des « po ki »
différentes les larves écloses à des heures différentes, même celles écloses à un
jour d'intervalle. « C'est trop de complications, trop de tracas inutiles »,
observe-t-il quand vous lui faites remarquer qu'il y a faute commise. A son
avis, il faut toujours faire la « part du feu » ou plutôt de la maladie ; les larves
de la dernière heure, sorties vigoureuses de l'œuf, sauront bien rattraper
leurs aînées. Il pense qu'il doit en être de ses vers à soie comme de ses enfants ;
qu'un certain nombre sont marqués à l'avance par le destin, sont « sacrifiés »
à il ne sait quelle puissance occulte, disparaîtront, quoi qu'il fasse. C'est ainsi
qu'il excuse sa passivité en tout, sa répugnance à l'effort, cette paresse qui fait
que son village est une sentine, son « home», un lieu malpropre et malodorant,
où la maladie s'installe en maîtresse, emporte, sans peine, les « sacrifiés »..
Donc, ni aux jours de l'éclosion, ni, dans la suite, aux différents âges,
l'éleveur chinois ne se préoccupe d'établir l'égalité de développement des larves,
de classer les sujets par rangs de taille, et d'attribuer aux différentes catégories
des « po ki » séparées.
Mais la plus grosse erreur commise par le fils de Hân, celle génératrice de
désastres, souvent productrice, au moins, de récoltes toujours médiocres, est
l'entassement des vers, que j'ai signalé, leur « empilage » sur les nattes ou
corbeilles. On est si loin ici du fameux principe : « la place de 3 pour un
seul ». C'est le contraire qu'on ne manque jamais d'observer, chez le petit
comme chez le grand éleveur : 3 occupant la place d'un, ou même 4 à 5 occu-
pant cette place. Des vers de 2e âge resteront sur la corbeille où ils se « cou-
doyaient» déjà, au 1er ; seulement, au 3e âge, on verra des éleveurs « prudents »
enlever, de sur une vaste tien tze où se bousculent des milliers de vers, une
« centaine » de sujets qu'on installe sur une petite corbeille. Ç'a été toute une
révolution quand j'ai fait dédoubler un certain nombre de corbeilles, ainsi que
je l'ai dit plus haut. Donc, dans quelque maison que vous entriez, c'est partout
la même chose. Au 2e comme au 3e âge, les grandes nattes ou les corbeilles
sont couvertes d'une masse grouillante en rangs serrés et superposés luttant
pour la feuille. Les faibles, recouverts, écrasés par- les forts, se repaissent des
litières, les forts eux-mêmes ne mangent pas toujours à leur faim : ils sont trop.
Les débris de feuilles, les excréments s'accumulent en quantité considérable. Le
délitage, en pareille situation, devrait se pratiquer tous les deux jours ; mais
j'ai dit quel intervalle séparait chaque opération de nettoyage. L'élevage se
pratique donc dans des conditions hygiéniques déplorables. Je n'ai pas besoin
d'ajouter quelles redoutables conséquences a cet « empilage » des vers sur les
corbeilles, le jour où éclate une épidémie. Comme les paysans vous l'expliquent,
les vers « fondent », disparaissent, frappés en masse par la maladie. Ce sont de
véritables hécatombes. D'une grand « tien tze » recouverte de milliers de larves,
l'inégalité de développement de ces larves. Et si cette première constatation,
vous amène à faire un examen minutieux, vous pouvez reconnaître 2, 3 et même
4 tailles différentes quelquefois chez ces larves. C'est que le Chinois, au jour
d'éclosion, ne juge pas nécessaire, ni même opportun, de placer sur des « po ki »
différentes les larves écloses à des heures différentes, même celles écloses à un
jour d'intervalle. « C'est trop de complications, trop de tracas inutiles »,
observe-t-il quand vous lui faites remarquer qu'il y a faute commise. A son
avis, il faut toujours faire la « part du feu » ou plutôt de la maladie ; les larves
de la dernière heure, sorties vigoureuses de l'œuf, sauront bien rattraper
leurs aînées. Il pense qu'il doit en être de ses vers à soie comme de ses enfants ;
qu'un certain nombre sont marqués à l'avance par le destin, sont « sacrifiés »
à il ne sait quelle puissance occulte, disparaîtront, quoi qu'il fasse. C'est ainsi
qu'il excuse sa passivité en tout, sa répugnance à l'effort, cette paresse qui fait
que son village est une sentine, son « home», un lieu malpropre et malodorant,
où la maladie s'installe en maîtresse, emporte, sans peine, les « sacrifiés »..
Donc, ni aux jours de l'éclosion, ni, dans la suite, aux différents âges,
l'éleveur chinois ne se préoccupe d'établir l'égalité de développement des larves,
de classer les sujets par rangs de taille, et d'attribuer aux différentes catégories
des « po ki » séparées.
Mais la plus grosse erreur commise par le fils de Hân, celle génératrice de
désastres, souvent productrice, au moins, de récoltes toujours médiocres, est
l'entassement des vers, que j'ai signalé, leur « empilage » sur les nattes ou
corbeilles. On est si loin ici du fameux principe : « la place de 3 pour un
seul ». C'est le contraire qu'on ne manque jamais d'observer, chez le petit
comme chez le grand éleveur : 3 occupant la place d'un, ou même 4 à 5 occu-
pant cette place. Des vers de 2e âge resteront sur la corbeille où ils se « cou-
doyaient» déjà, au 1er ; seulement, au 3e âge, on verra des éleveurs « prudents »
enlever, de sur une vaste tien tze où se bousculent des milliers de vers, une
« centaine » de sujets qu'on installe sur une petite corbeille. Ç'a été toute une
révolution quand j'ai fait dédoubler un certain nombre de corbeilles, ainsi que
je l'ai dit plus haut. Donc, dans quelque maison que vous entriez, c'est partout
la même chose. Au 2e comme au 3e âge, les grandes nattes ou les corbeilles
sont couvertes d'une masse grouillante en rangs serrés et superposés luttant
pour la feuille. Les faibles, recouverts, écrasés par- les forts, se repaissent des
litières, les forts eux-mêmes ne mangent pas toujours à leur faim : ils sont trop.
Les débris de feuilles, les excréments s'accumulent en quantité considérable. Le
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pratique donc dans des conditions hygiéniques déplorables. Je n'ai pas besoin
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corbeilles, le jour où éclate une épidémie. Comme les paysans vous l'expliquent,
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véritables hécatombes. D'une grand « tien tze » recouverte de milliers de larves,
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