Produit des gousses qui, à maturité et desséchées, sont vendues sur les mar- chés et dans les boutiques annamites comme antipelliculaires, Donne lieu à un commerce assez important. Une autre espèce G. pachycarpa Balansa, rencontrée au Mont Bavi, parait avoir les mêmes propriétés.
ERYTHROPHLÆUM Afz.
Le type du genre est l'Erythrophleeum guineense Afzel. Grand arbre de l'Afrique occidentale dont l'écorce, contenant l'erythrophléine, sert à préparer un des plus meurtriers poisons d'épreuve connus. Son bois à fibres très entre- mêlées, mais difficile à travailler est également apprécié. C'est seulement dans ces dernières années, à la suite d'une détermination faite au Muséum de Paris, que l'on a constaté que le Lim du Tonkin, déjà connu dans le commerce des bois en Europe, appartenait au même genre et se rapportait à l'espèce suivante ren- contrée d'abord dans le sud de la Chine.
DIMENSIONS : Arbre de 15 à 3o mètres de hauteur. Billes de 6 à 12 mètres de longueur et de 0 m. 40 à 0 m. 80 de diamètre, pouvant aller parfois jusqu'à 1 m. 50 (BORDENEUVE).
PROPRIÉTÉS : Aubier blanc-grisâtre, assez épais sur les arbres non complète- ment développés, devenant plus tard d'un rouge-brun, prenant un beau poli lorsqu'il est travaillé. Densité à l'état sec = 0,95.
Résistance aux insectes et à la pourriture presque absolue. Les pièces con- fectionnées avec ce bois se fendent fréquemment et elles se gauchissent, si elles sont de petites dimensions.
USAGES : Grosse charpente, pieux et piliers de ponts, colonnes supportant de grands-poids, charpentes des pagodes et des palais royaux (à Hué), ébeqis- terie, plateaux à thé, bibelots tournés, panneaux, lambris, menuiserie de résis- tance. Très apprécié pour traverses de chemins de fer. D'après un rapport de M. l'Ingénieur en chef du réseau nord des Chemins de fer du Tonkin : « le Che- min de fer fait, avec le lim, des traverses de premier choix qui, placées dans un ballast de bonne qualité et exempt de matières terreuses peuvent durer 8 à 10 ans. Il présente cependant l'inconvénient d'oxyder fortement les attaches en fer, ce que l'on combat en coaltarant les trous de tirefonds et les tirefonds eux-mêmes.
« Les menuiseries en lim sont un peu lourdes, mais leur longue durée com- pense largement ce léger défaut. Depuis un peu plus de deux ans, nous avons renoncé à peindre ces menuiseries : on les frotte fortement, à plusieurs l'eprisès, avec de l'huile de lin après les avoir corroyées et poncées avec soin. Sous la couche d'huile, le bois apparaît dans son état naturel avec ses veines magnifiques
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