« Par exemple, un tronc de 0 m.80 de diamètre pourra présenter au centre une zone inutilisable de 0 m. 15 de diamètre, le reste du bois étant parfaitement sain.
« Avec des grumes de croissance normale, on peut compter sur un rendement de 60 o/o en bons plateaux.
« Il est venu aux ateliers de l'Artillerie quelques spécimens de Gôi blanc qui a présenté les mêmes qualités que le bon Gôi ordinaire.
« Usages. — Quoique assez commun dans le commerce, ce bois, classé jus- qu'ici en troisième catégorie dans la momenclature forestière, n'a pas été ap- précié à sa valeur et son usage était assez restreint.
« Les indigènes des hautes régions le recherchent surtout pour la confection de leurs pirogues, ce qui explique la disparition de tous les gros arbres de l'es- pèce dans les contrées facilement accessibles. Il a l'inconvénient de travailler beaucoup pendant la dessiccation, rendue très lente par l'humidité du climat et cette particularité l'a fait exclure des travaux de menuiserie et d'ébénisterie.
« Or, le Gôi se prête admirablement à la dessiccation artificielle exécutée dans des conditions convenables. Après cette opération, les fibres sont devenues par- faitement inertes sans avoir rien perdu de leur résistance.
« Dans cet état, le Gôi n'est pas attaqué par les insectes et convient à tous les emplois.
« Des assemblages soignés, exécutés depuis trois ans sont restés absolument intacts.
« Le Gôi sec peut être utilisé pour les travaux de charpente, de menuiserie, d'ébénisterie, de charronnage et de carrosserie. Il a donné satisfaction en France pour la confection des bois de fusils; les commandes exécutées pour le Minis- tère de la Guerre (40.000) n'ont pas été renouvelées pour des raisons qui ne sont pas connues au Tonkin, mais les bois de fusils de remplacement pour les fusils des troupes indochinoises continuent à être fabriqués en Gôi. L'atelier de l'armurerie en a fabriqué actuellement, à la main, environ un millier. Avec des déchets de cette fabrication, un industriel d'ilaiioi, a confectionné des semelles de galoches d'un excellent usage. Enfin, il est très probable que le Gôi, traité aux ateliers d'Hanoi, pourrait servir à faire des hélices d'aéroplanes.
« Traitement. — Le traitement exécuté aux ateliers de l'Artillerie à Hanoi, dans des conditions déterminées expérimentalement, comprend trois parties: 1 Débit de grumes.
Il Etuvage à la vapeur.
III Séchage.
« I. — Débit. — Avant de parler du débit des bois, il importe de dire un mot sur le problème qui s'est posé aux Ateliers de l'Artillerie d'Hanoi, à propos de la fabrication de maquettes de bois de fusils. Les stocks en bois sec étant inexis-
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