LES BOIS Poursuivre un ordre dans l'énumération des essences forestières du Tonkin examinées dans cette notice, nous avons dû faire un groupement des espèces par familles botaniques et celles-ci sontpassées en revue suivant l'ordre du Genera de BENTHAM et HOOKER, qui est le système de classement admis par la plupart des auteurs français.
Pour chaque essence étudiée, nous nous sommes borné à donner des rensei- gnements pratiques d'après nos propres observations et les enquêtes que nous avons effectuées sur place. Ils sont indispensables à l'heure actuelle, aux fores- tiers, aux exploitants, aux commerçants et industriels. Tous les renseignements d'ordre purement scientifique ou qui intéressent spécialement le botaniste et le forestier sont consignés dans des études en cours de rédaction que nous publierons lorsque les circonstances le permettront.
Dans ces études trouveront place aussi, des données plus précises sur la den- sité, les propriétés mécaniques des bois, d'après les essais auxquels ils vont être soumis, sur les caractères microscopiques permettant de les distinguer les uns des autres: enfin seront aussi publiées, plus tard, les descriptions botaniques des espèces citées pour la première fois dans cette notice ou de celles qui, étant déjà connues, ont besoin d'être décrites plus en détail, d'après des matériaux vivants, en raison de leur intérêt pratique.
Nous nous attacherons également à recueillir province par province,dans toute l'étendue de l'Indochine, les noms vernaculaires des essences forestières, afin que, pour chaque espèce, l'Administration adopte un nom indigène officiel qui soit le même pour toute la Colonie et qui ne prête à aucune confusion.
On ne peut continuer, par exemple, à désigner sous le nom de Trai des bois très différents, suivant-qu'ils proviennent de la Cochinchine ou du Moyen-Annam ou, au contraire, du Tonkin et du Nord-Annam.
Le travail que nous nous proposons de faire pour l'Indochine a déjà été réalisé en grande partie par les Anglais pour les essences forestières de l'Inde continentale et de Ceylan, par les Hollandais pour les Indes néerlandaises, par les Américains pour les Philippines.
Nous ne pouvons pas rester en arrière de nos voisins.
Nos forestiers ne pourront faire un aménagement rationnel du domaine qui leur est confié que le jour où chaque essence sera bien connue, non seulement au point de vue de la nomenclature, mais aussi au point de vue de la valeur de son bois, de ses exigences au point de vue biologique, de la durée de sa crois- sance. Botanique et sylviculture sont deux sciences très distinctes ; mais la seconde ne peut pas se passer de la première.
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