même plusieurs mètres cubes seront nécessaires atin de fixer définitivement les acheteurs sur les propriétés des sortes de bois dont ils envisageront l'emploi en Europe.
H. DISPONIBILITÉS DES FORÊTS DE L'INDOCHINE EN BOIS POUVANT ÊTRE EXPORTÉS VERS L'EUROPE OU VERS LA CHINE
Nous avons signalé précédemment l'état d'appauvrissement des forêts de Tonkin et montré l'impossibilité dans laquelle se trouvait cette colonie de se suffire à elle-même. - A plus forte raison, elle ne peut alimenter un commerce d'exportation de bois, à moins qu'il ne s'agisse de sortesretoniiues aptes à des usages spéciaux et que ces sortes soient demandées chaque année en petites quantités.
Les autres parties de l'Indochine, heureusement, ont conservé une belle pa- rure de forêts, surtout dans leur hinterland et, sans avoir la richesse des forêts de la Côte d'Ivoire ou du Gabon, elles sont susceptibles de fournir après la guer- re, soit à la France soit aux pays étrangers d'Extrême-Orient des stocks impor- tants de bois et cela sans s'appauvrir, à la condition, bien entendu, qu'on les exploite rationnellement.
Notre enquête n'est pas encore assez avancée pour que nous puissions don- ner des renseignements précis sur les diverses sortes de bois indochinois sus- ceptibles d'être livrés au commerce d'exportation. Les chiffres globaux qui nous ont été fournis par les Services forestiers locaux sont les suivants : nous les donnons simplement à titre d'indication, tels qu'ils nous ont été communiqués, en faisant remarquer que, dans beaucoup de cas, les prix des bois sur place, joints au prix des frets avant la guerre, étaient prohibitifs pour beaucoup de sortes.
Cambodge, — M. E. Gourgand, Chef du Service forestier de cette colonie, estime que le Cambodge pourrait livrer annuellement au commerce 800.000 mè- tres cubes de bois d'œuvre, sans appauvrir la forêt, sous la réserve qu'on met- tra à la disposition du Service forestier les moyens d'action indispensables, c'est-à-dire personnel, matériel et crédits nécessaires. Les forêts du Cambodge, dont nous n'avons vu que de faibles parties, sont étendues et souvent assez riches en diptérocarpées, en Banglang, etc., mais elles sont encore très in- complètement prospectées et la plupart des plus riches n'ont pas encore de voies d'accès. M. Gourgand attire spécialement l'attention sur les espèces sui- vantes: Chhoeuteal (Dipterocarpas alatus) 50.000 mètres cubes, pouvant être fournis annuellement — Sralao (Lagerstroemia) 20.000 mètres cubes, — Koki (Hopea odorata) 10.000 mètres cubes, - Phchek- (Shorea obtusa) 10.000 mètres cubes, cubes — Reang-phnom (Pentacme siamensis) 10.000 mètres cubes — Sokram (Xylia dolabriformis) 10.000 mètres cubes, — Phdiek
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