Le Camanioc du Tonkin a la teneur moyenne, en ean, des maniocs d'autres provenarces ; comme eux il contient très peu d'azote, des traces seulement de matières grasses ; la cellu- lose y est peu abondante ; les cendres s'y trouvent en faible proportion.
Nous avons indiqué, dans un travail antérieur. (Dechambre et Heim - Recherche sur l'emploi des produits coloniaux dans l'alimentation du bétail —11. Le manioc Bull. de Off.
col. — juin 1917, p. 270-275) l'intérêt du manioc comme aliment pour le bétail.
A ce point de vue, le Camanioc du Tonkin est, comme les maniocs d'autre provenance, un aliment presque exclusivement hydrocarboné ; mais sa teneur en matières azotées, grasses et minérales, bien que faible, lui confère une-valeur nutritive supérieure à celle des amylacés et féculents totalement dépourvus de ces éléments : fécule de pomme de terre par exemple..
Sa valeur nutrive est égale à celle de la farine d'orge et de riz, de composition peu différente.
On ne semble pas s'être préoccupé jusqu'ici de la nature des sucres contenus dans le ma- nioc. Malgré leur faible proportion, cette détermination mérite d'être faite, étant donnée l'importance économique de cette matière première.
La caractérisation des sucres accompagnant l'amidon est faite (sur la liqueur obtenue par épuisement du manioc à l'eau froide) :
Pour la dextrose.. , par formation d'acide sacchariqne, — la galatose ., — mucique, — la lévulose. — lévnliqne, — la ma nnose. o. — d'hydrazone.
La dextrose existe seule, accompagnée d'un peu de lévulose, ainsi que la saccharose.
Le résidu ayant résisté à la saccharification, lors du dosage de l'amidon, est formé de cel- luloses brute (celluloses composées).
Ce résidu, traité par la méthode de dosage de la cellulose par bromuration laisse 61 p.
100 de cellulose pure, présentant les caractères des ligno-celluloses ; réactions colorées, pro- duction de furfurol aux dépens des groupements C O de l'Oxycellulose. dissolution facile dans l'anhydride acétique, sans hydrolyse préalable et production d'iodure de méthyle,grâce à la présence de groupements méthoxylés.
La faible teneur du manioc en cellulose explique sa digestibilité très élevée. La nature des hydrates de carbone : amidon, dextrose, lévulose, saccharose explique la digestibilité de la presque totalité des matières hydrocarhonées, constatée dans les expériences d'alimenta- tion, sur le porc notamment.
Etude sur la sériciculture à Madagascar (1). - Le Bulletin économique de la colonie de Madagascar et dépendances a publié une étude sur la sériciculture dans cette colonie que nous croyons intéressant de placer sous les yeux de nos lecteurs : Avant l'occupation française, la soie employée par les indigènes provenait exclusivement du Borocera madagascariensis, très répandu dans les régions centrales et occidentales de l'île et sur un nombre considérable de plantes. Il devient parfois un vêrtable fléau dans les plantations de mimosa. On en fait encore des élevages réguliers sur les « tapis » (Upaca clusiacea) qui résident, en forêts plus ou moins denses, sur les collines latéritiques. D'autres élevages se font sur le « tsitoavina » (Dodonea madagascariensis) et sur r « ambrevade » (Cajanus indiens). Dans les régions de Majunga et de Maintirano, le Borocera vit sans
(t) Bulletin des soies et des soleries N° 2148. - Juillet 1918.
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