Ces observations furent faites après la deuxième récolte, entre novembre et le commencement d'avril suivant. L'utilisation de l'eau comme frein est prati- quement impossible durant une autre saison. Une rizière, qui avait été grave- ment attaquée par l'insecte, fut divisée en trois parties et chaque champ fut utilisé respectivement pour chaque série d'expériences. Ces rizières ne furent pas labourées et les chaumes, restant dans les champs, y furent laissés. Dans la première série d'observations, les chaumes furent submergés par l'eau d'irri- gation juste après la récolte ; dans la seconde série, trois semaines après la récolte ; dans la troisième série, six semaines après la récolte.
Le tableau XX montre que les larves qui hivernent sont relativement résis- tantes quand leur demeure est. submergée et que le nombre des larves tuées est presque proportionnel à la durée de submersion du chaume. Dans ces expériences, il a été noté que la transformation en pupe est beaucoup plus lon- gue que lorsque les conditions sont normales, principalement pour la première série ; que les larves restent en cet état, bien que leur maison (le chaume) soit submergée en mai, et que les larves mortes sont trouvées dans les chaumes pourris et rarement dans ceux qui sont encore vivants.
En résumé, l'eau a probablement peu d'action, à Formose, sur la destruction des larves hivernantes, à moins que leur demeure (chaume de riz) ne soit pourrie.
Pourtant des larves submergées mettent fort longtemps pour se métamorphoser.
III. — Quand les larves sont retirées des tiges et submergées. - Nous avons déjà noté ce cas. Il y a peu de chose à ajouter. Quand les larves sont plongées dans l'eau, elles reviennent immédiatement à la surface et cherchent un plant de paddy, se tortillant irrégulièrement sur l'eau par des mouvements péristaltiques. Pendant ce temps, les larves ont une couche d'air à la surface du corps et elles ne se mouillent pas. Si les larves sont mûres, elles ne peuvent pas toujours atteindre un plant, quoiqu'elles fassent de faibles tentatives pour s'échapper de l'eau.
7. — MÉTHODES DE CULTURE DU RIZ ET LEUR RELATION AVEC LA CROISSANCE DE L'INSECTE Dans notre pays, il y a huit méthodes de culture qu'on appelle : ia méthode de la double récolte ; la méthcde de Shabaa; la méthode mixte ; la méthode d'été ; la méthode de première récolte unique ; la méthode de deuxième récolte unique ; la méthode du semis direct ; la méthode aquaterrestre.
a) Méthode de la double récolte. — A Formose on cultive généralement le riz suivant cette méthode. De cette façon, il y a deux cultures par an et les variétés de paddy sont entièrement différentes pour chaque culture. D'abord les graines de paddy sont placées en pépinière et les jeunes. « ma » (1) sont laissés
(1) J'ai traduit par le mot annamite « ma » le mot anglais « shoot ». Le « ma * est à proprement parler le jeune plant de riz avant repiquage (note du traducteur).
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