Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1918 01 juillet 1918
Description : 1918/07/01 (A21,N131)-1918/08/31. 1918/07/01 (A21,N131)-1918/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534755v
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
— 716 -
Dans un précédent article, étudiant les causes de notre échec sur le Yangtsé, nous l'avions
surtout attribué au manque de réserves suffisantes pour tenir le coup durant les mauvais jours
où la concurrence vint à baisser tant les frets que les prix de passage d'une façon ruineuse
pour toutes les compagnies Avoir de solides réserves, c'est là un point essentiel : car il ne
faut pas se faire illusion : si nous avons à reprendre la lutte, nous nous trouverons devant
les mêmes anciennes compagnies solidement établies sur le fleuve, ayant déjà leur clientèle
attitrée, tout aussi disposées que jamais à éliminer un nouveau concurrent et d'autant plus
fortes que leur situation financière se sera singulièrement améliorée du fait des hauts taux
actuellement existants.
Donc, un appui financier solide à la base de toute nouvelle compagnie : appui qui sera
procuré le plus facilement à notre sens en créant non pas une compagnie indépendante,
comme on le fit la première fois, mais une compagnie qui soit rattachée à d'autres compagnies
puissantes, comme les Messageries, les Chargeurs réunis, etc, qui n'en soit que la continuation
sous une autre forme.
Un type de bateaux un peu différent des anciens, pourrait aussi, semble-t-il, devoir être
construit avec avantage. Les types actuels ont de gros défauts. Dotés dé cabines que l'on a
.faites de plus en plus vastes et luxueuses pour les passagers européens, aménagés de cabines
également très spacieuses pour les premières classes chinoises, ils sont par le fait même sur-
chargés de superstructures énormes. Non seulement leur capacité de marchandises est dimi-
nuée d'autant, mais surtout le poids de cette forte superstructure les empêche, pendant une
certaine partie de l'année, de remonter chargés au-delà de Kiukiang, leur tirant d'eau étant
trop fort. Pendant les hivers 1916/17 et 1917/18, par exemple, où la profondeur d'eau ne
dépassa pas 8 à 9 pieds dans les chenaux, ces navires n'ont pu assurer le service de mar-
chandises qu'en se servant de chalands qui leur amènent leurs marchandises à Kiukiang ou
même bien au-dessous ou en employant les navires à plus faible tirant d'eau qui, en temps
ordinaire, font le voyage entre Itchang et Hankow. Des navires directs qui pourraient faire le
service devraient donc avoir la préférence des chargeurs.
Le type actuel présente également l'inconvénient d'avoir des faux ponts trop écrasés et d'y
donner accès par des portes trop basses, d'où impossibilité de transporter des colis lourds
et encombrants.
Tous ces défauts ont été reconnus par les différentes compagnies locales : avant la guerre,
les Allemands avaient déjà fait une tentative avec des cargos spéciaux : lorsque brûla l'un
de ces bateaux, le « Meishun », la Cie Melchers ne le fit pas remplacer par un autre du mê-
me type, mais elle mit à sa place un cargo à faible tirant d'eau, portant 1.500 tonnes envi-
ron. La China Navigation a également remplacé son « Kinling » par le « Wuchang », cargo-
boat de rivière qui n'a plus d'aménagement pour les Européens, et la même Compagnie a
actuellement sur chantier, à Hongkong, un navire plus grand, mais du même type que le « Wu-
chang ». Les Japonais, à leur tour, pour remédier aux défauts des ponts bas, ont com-
plètement transformé l'ancien « Kinling », de Butterfield, qu'ils out acheté en installant un
grand panneau découvert à l'avant.
Nous n'avons pas la prétention d'indiquer tous les défauts existants, pas plus que de don-
ner les diverses modifications qui pourraient être faites avec avantage. La première partie
concerne plutôt d'anciens capitaines qui auront pratiqué le Yangtsé ou d'autres fleuves pré-
sentant des caractères analogues : la seconde doit être spécialement traitée par des techni-
ciens. Mais il serait à désirer fortement que quelqu'un réunisse les divers éléments de la
question et qu'il présente de nouveau la chose en tenant compte des leçons du passé : une
compagnie de navigation sûr le Yangtsé doit pouvoir rétribuer d'une façon avantageuse les
capitaux qui y seront engagés, surtout si elle était assurée du fret de compagnies maritimes
françaises, auxquelles elle assurerait en retour une certaine part de l'immense trafic des
ports du Fleuve Bleu. Quel sera ce quelqu'un ? Nous aimons à penser qu'il se trouvera et, de
toutes façons, il pourra être assuré qu'il aura fait une œuvre éminemment utile pour noter
honneur national et pour nos intérêts commerciaux.
Dans un précédent article, étudiant les causes de notre échec sur le Yangtsé, nous l'avions
surtout attribué au manque de réserves suffisantes pour tenir le coup durant les mauvais jours
où la concurrence vint à baisser tant les frets que les prix de passage d'une façon ruineuse
pour toutes les compagnies Avoir de solides réserves, c'est là un point essentiel : car il ne
faut pas se faire illusion : si nous avons à reprendre la lutte, nous nous trouverons devant
les mêmes anciennes compagnies solidement établies sur le fleuve, ayant déjà leur clientèle
attitrée, tout aussi disposées que jamais à éliminer un nouveau concurrent et d'autant plus
fortes que leur situation financière se sera singulièrement améliorée du fait des hauts taux
actuellement existants.
Donc, un appui financier solide à la base de toute nouvelle compagnie : appui qui sera
procuré le plus facilement à notre sens en créant non pas une compagnie indépendante,
comme on le fit la première fois, mais une compagnie qui soit rattachée à d'autres compagnies
puissantes, comme les Messageries, les Chargeurs réunis, etc, qui n'en soit que la continuation
sous une autre forme.
Un type de bateaux un peu différent des anciens, pourrait aussi, semble-t-il, devoir être
construit avec avantage. Les types actuels ont de gros défauts. Dotés dé cabines que l'on a
.faites de plus en plus vastes et luxueuses pour les passagers européens, aménagés de cabines
également très spacieuses pour les premières classes chinoises, ils sont par le fait même sur-
chargés de superstructures énormes. Non seulement leur capacité de marchandises est dimi-
nuée d'autant, mais surtout le poids de cette forte superstructure les empêche, pendant une
certaine partie de l'année, de remonter chargés au-delà de Kiukiang, leur tirant d'eau étant
trop fort. Pendant les hivers 1916/17 et 1917/18, par exemple, où la profondeur d'eau ne
dépassa pas 8 à 9 pieds dans les chenaux, ces navires n'ont pu assurer le service de mar-
chandises qu'en se servant de chalands qui leur amènent leurs marchandises à Kiukiang ou
même bien au-dessous ou en employant les navires à plus faible tirant d'eau qui, en temps
ordinaire, font le voyage entre Itchang et Hankow. Des navires directs qui pourraient faire le
service devraient donc avoir la préférence des chargeurs.
Le type actuel présente également l'inconvénient d'avoir des faux ponts trop écrasés et d'y
donner accès par des portes trop basses, d'où impossibilité de transporter des colis lourds
et encombrants.
Tous ces défauts ont été reconnus par les différentes compagnies locales : avant la guerre,
les Allemands avaient déjà fait une tentative avec des cargos spéciaux : lorsque brûla l'un
de ces bateaux, le « Meishun », la Cie Melchers ne le fit pas remplacer par un autre du mê-
me type, mais elle mit à sa place un cargo à faible tirant d'eau, portant 1.500 tonnes envi-
ron. La China Navigation a également remplacé son « Kinling » par le « Wuchang », cargo-
boat de rivière qui n'a plus d'aménagement pour les Européens, et la même Compagnie a
actuellement sur chantier, à Hongkong, un navire plus grand, mais du même type que le « Wu-
chang ». Les Japonais, à leur tour, pour remédier aux défauts des ponts bas, ont com-
plètement transformé l'ancien « Kinling », de Butterfield, qu'ils out acheté en installant un
grand panneau découvert à l'avant.
Nous n'avons pas la prétention d'indiquer tous les défauts existants, pas plus que de don-
ner les diverses modifications qui pourraient être faites avec avantage. La première partie
concerne plutôt d'anciens capitaines qui auront pratiqué le Yangtsé ou d'autres fleuves pré-
sentant des caractères analogues : la seconde doit être spécialement traitée par des techni-
ciens. Mais il serait à désirer fortement que quelqu'un réunisse les divers éléments de la
question et qu'il présente de nouveau la chose en tenant compte des leçons du passé : une
compagnie de navigation sûr le Yangtsé doit pouvoir rétribuer d'une façon avantageuse les
capitaux qui y seront engagés, surtout si elle était assurée du fret de compagnies maritimes
françaises, auxquelles elle assurerait en retour une certaine part de l'immense trafic des
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