Nous avons éliminé les chevaux de 3 ans dans la crainte qu'ils ne manquas- sent de résistance, comme le cheval Taj Mahal acheté en 1912, qui n'a pu faire qu'une saison de monte.
Taille. — D'accord avec le Président du Comité local de l'Elevage et M. Fabre, vétérinaire du haras de Gia-Dinh, notre intention était de ne pas dépasser 1 m.48, sauf pour un ou deux sujets, de façon à ce qu'il n'y ait pas de disproportion trop grande avec nos petites juments annamites.
Nous avons dépassé la limite pour 4 chevaux qui ont 1.53, 1.50, 1.49, 1.49; les six autres mesurent: 1.45, 1.45, 1,45, 1,45,1.44 1.42, ce qui donne, pour les chevaux, la taille moyenne de 1 m.46.
Robe. — Le choix de quatre étalons gris sur un lot de 10 animaux, pourra peut-être soulever des critiques ; mais comme le gris est la couleur domi- nante chez les arabes importés à Bombay, il ne nous a pas été possible d'abaisser cette moyenne 4/6 (sur le champ de courses, la moyenne des gris était de 7/10) ; aussi la règle de l'élimination des chevaux gris, que nous aurions suivi, pour l'achat de chevaux anglais, ne nous a pas paru applicable aux arabes; d'ailleurs, il nous eût paru regrettable d'éliminer des animaux comme Maurice, Brimo et St-Léger, uniquement 'à cause de la couleur de leur robe.
Enfin, si l'on considère les résultats obtenus en Cochinchine, on constatera que les étalons arabes les plus prolifiques, ceux qui ont donné les plus beaux produits, étaient des gris (Kim, Covap, Kim Hanh Thong, Tay, Afgar, Bombay) et que les gris produits de ces gris ont remporté les plus beaux succès sur le turf de Saigon (Kim, Ngoc II, Kim May, Kim, Dang, Capricieux, Palefroi, Aérien, Alcyon, Kim, Hoc, Thong, Président).
Prix. — La partie la plus délicate de notre mission étant accomplie, nos étalons étant choisis, il a fallu commencer la discussion des prix à laquelle pren- nent part le propriétaire du cheval, le manager du Commission Stable et son jockey, sans parler des propriétaires des chevaux éliminés qui essayent à chaque occasion de faire passer pour un prix inférieur un cheval précédemment refusé.
Malgré la concurrence que nous avons établie entre les stables, les discussions des prix ont été très longues et très pénibles, et pour mettre fin à ces palabres qui menaçaient de s'éterniser, nous avons dû appliquer le système adopté par M. Chanier en 1912 et grouper nos chevaux par petits lots, pour ne discuter qu'avec le manager du stable, lui laissant le soin de s'arranger avec les proprié- taires des chevaux.
Cette façon d'opérer nous a permis, après trois ou quatre séances, de nous mettre d'accord sur les prix ci-après, qui nous ont paru raisonnables :
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