Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1918 01 mai 1918
Description : 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30. 1918/05/01 (A21,N130)-1918/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65347249
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 331
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- BIBLIOGRAPHIE
- 473 -
L'étiage déjà élevé des prix et le vent de raffermissement qui soufflait de l'Extrême-Orient
avaient lait entrevoir de hauts prix pour les cocons. Ce pronostic ne tarde pas à se confirmer :
les récoltes qui s'élèvent à environ 20500.000 kil. pour la France et à 30.000,000 de kil. pour
l'Italie, sont rapidement enlevées aux cours de 6 à 7 fr. 30 dans nos régions séricicoles et
de 8 à 9 lires en moyenne dans la Péninsule, ces prix ayant été même assez largement
dépassés en Piémont.
Le mois de juillet n'est pas exempt d'appréhensions. L'arrêté du i5 qui fait cesser le
régime de la dérogation générale en faveur de la soie, remet en question le sort de notre
- marché. L'ouverture d'une période transitoire dont on ignore la durée, le doute exprimé
par le ministre des transports sur la possibilité d'embarquer les soies et la fermeture de
la frontière franco-suisse, tout cela motive les plus sérieuses réflexions. Quoi qu'il en soit, les
acheteurs, craignant pour l'avénir des restrictions plus sévères encore, constituent des
approvisionnements et la spéculation intervient assez largement. Cette incitation aux affaires
est d'ailleurs encouragée par l'activité très caractéristique de notre fabrique de soieries et
aussi par l'accaparement de la soie, auquel se livrent les Américains sur les places de l'Asie.
C'est à partir de cette période, du reste, que la h ausse franchit l'étape la plus forte. Survient
ensuite l'arrêté du 13 août, qui limite définitivement la possibilité d'approvisionnement annuel
des soies de provenance asiatique, en autorisant l'entrée en France de 4.000.000 de kil. de
soie de Chine, du Japon et des Indes anglaises. Le commerce soyeux, assuré de son alimen-
tation en n.atières premières, recouvre ainsi sa liberté d'action. Mais on attend le résultat des
pourparlers engagés sur les relations avec la Suisse, dont la frontière reste fermée. L'accord
provisoire intervenu à ce sujet entre les nations alliées, qui fixe les chiffres du contingent
annuel pour les exportations de France à 250 000 kit. de soie grège (à compter du 1 cr janvier
1917) et 400.000 kil. de soie ouvrée (à compter du 26 juin 1917), bien qu'applicable dès
le 15 août, ne devient définitif qu'en septembre, époque à laquelle les expéditions vers la
Suisse peuvent être reprises.
Le marché, dont les rapports extérieurs se trouvaient peu à peu limités par le contrôle
des contingentements, n'en reste pas moins très actif, et les cours, pour toutes les prove-
nances, montent encore de plusieurs points. Mais cette progression, presque invraisembla-
ble, rend les esprits beaucoup plus sensibles et plus timorés, La fluctuation intermittente
des changes extrême-orientaux durant les mois de septembre et d'octobre, et la baisse
subite argent, achèvent de désorienter les acheteurs et font perdre au marché la vitalité
qu'il avait prouvée pendant plusieurs mois. La question des transports, non encore tranchée
depuis le mois de mai, ne laisse pas que de préoccuper l'attention. La cargaison des navires
français et anglais, accaparée de plus en plus par les transports de guerre, semble réservée
entièrement aux déchets. Grâce aux interventions dont nous avons déjà parlé auprès
du Gouvernement, l'inquiétude se dissipe sur l'autorisation de charger une certaine quantité
de soie sur les bateaux en partance de Yokohama. Cette décision, qui ne concordait pas avec
les assurances déjà tlonnées, cause néanmoins un certain soulagement. Il sera de courte
durée, car l'offensive austro-allemande contre l'Italie éclate, triste et douloureux événement
qui devait entraîner avec lui une hausse rapide, mais éphémère, du change italien et une
vive recherche de la soie disponible pour suppléer aux contrats de la soie du Frioul. Depuis
lors, notre marché continue à subir l'influence des évènements politiques et économiques qui
surgissent presque quotidiennement. Acheteurs et vendeurs se cantonnent dans une tacti-
que de prudence dont ils ne se départiront que lorsque les circonstances redeviendront
plus favorables. L'année se termine enfin sur une note plus confiante, sous l'impression que
l'invasion de l'Italie et la détection russe, avec leurs pénibles conséquences, semblent suffi-
samment escomptées, et les prix ont une visible tendance à se consolider.
Voici, à titre documentaire, le tableau qui contient les fluctuations des prix moyens de
la soie pratiqués sur notre marché durant tout le cours de l'année. Leurs oscillations,
comme on pourra le voir, ont été très importantes et c'est en septembre qu'ils ont
atteint le niveau le plus élevé :
L'étiage déjà élevé des prix et le vent de raffermissement qui soufflait de l'Extrême-Orient
avaient lait entrevoir de hauts prix pour les cocons. Ce pronostic ne tarde pas à se confirmer :
les récoltes qui s'élèvent à environ 20500.000 kil. pour la France et à 30.000,000 de kil. pour
l'Italie, sont rapidement enlevées aux cours de 6 à 7 fr. 30 dans nos régions séricicoles et
de 8 à 9 lires en moyenne dans la Péninsule, ces prix ayant été même assez largement
dépassés en Piémont.
Le mois de juillet n'est pas exempt d'appréhensions. L'arrêté du i5 qui fait cesser le
régime de la dérogation générale en faveur de la soie, remet en question le sort de notre
- marché. L'ouverture d'une période transitoire dont on ignore la durée, le doute exprimé
par le ministre des transports sur la possibilité d'embarquer les soies et la fermeture de
la frontière franco-suisse, tout cela motive les plus sérieuses réflexions. Quoi qu'il en soit, les
acheteurs, craignant pour l'avénir des restrictions plus sévères encore, constituent des
approvisionnements et la spéculation intervient assez largement. Cette incitation aux affaires
est d'ailleurs encouragée par l'activité très caractéristique de notre fabrique de soieries et
aussi par l'accaparement de la soie, auquel se livrent les Américains sur les places de l'Asie.
C'est à partir de cette période, du reste, que la h ausse franchit l'étape la plus forte. Survient
ensuite l'arrêté du 13 août, qui limite définitivement la possibilité d'approvisionnement annuel
des soies de provenance asiatique, en autorisant l'entrée en France de 4.000.000 de kil. de
soie de Chine, du Japon et des Indes anglaises. Le commerce soyeux, assuré de son alimen-
tation en n.atières premières, recouvre ainsi sa liberté d'action. Mais on attend le résultat des
pourparlers engagés sur les relations avec la Suisse, dont la frontière reste fermée. L'accord
provisoire intervenu à ce sujet entre les nations alliées, qui fixe les chiffres du contingent
annuel pour les exportations de France à 250 000 kit. de soie grège (à compter du 1 cr janvier
1917) et 400.000 kil. de soie ouvrée (à compter du 26 juin 1917), bien qu'applicable dès
le 15 août, ne devient définitif qu'en septembre, époque à laquelle les expéditions vers la
Suisse peuvent être reprises.
Le marché, dont les rapports extérieurs se trouvaient peu à peu limités par le contrôle
des contingentements, n'en reste pas moins très actif, et les cours, pour toutes les prove-
nances, montent encore de plusieurs points. Mais cette progression, presque invraisembla-
ble, rend les esprits beaucoup plus sensibles et plus timorés, La fluctuation intermittente
des changes extrême-orientaux durant les mois de septembre et d'octobre, et la baisse
subite argent, achèvent de désorienter les acheteurs et font perdre au marché la vitalité
qu'il avait prouvée pendant plusieurs mois. La question des transports, non encore tranchée
depuis le mois de mai, ne laisse pas que de préoccuper l'attention. La cargaison des navires
français et anglais, accaparée de plus en plus par les transports de guerre, semble réservée
entièrement aux déchets. Grâce aux interventions dont nous avons déjà parlé auprès
du Gouvernement, l'inquiétude se dissipe sur l'autorisation de charger une certaine quantité
de soie sur les bateaux en partance de Yokohama. Cette décision, qui ne concordait pas avec
les assurances déjà tlonnées, cause néanmoins un certain soulagement. Il sera de courte
durée, car l'offensive austro-allemande contre l'Italie éclate, triste et douloureux événement
qui devait entraîner avec lui une hausse rapide, mais éphémère, du change italien et une
vive recherche de la soie disponible pour suppléer aux contrats de la soie du Frioul. Depuis
lors, notre marché continue à subir l'influence des évènements politiques et économiques qui
surgissent presque quotidiennement. Acheteurs et vendeurs se cantonnent dans une tacti-
que de prudence dont ils ne se départiront que lorsque les circonstances redeviendront
plus favorables. L'année se termine enfin sur une note plus confiante, sous l'impression que
l'invasion de l'Italie et la détection russe, avec leurs pénibles conséquences, semblent suffi-
samment escomptées, et les prix ont une visible tendance à se consolider.
Voici, à titre documentaire, le tableau qui contient les fluctuations des prix moyens de
la soie pratiqués sur notre marché durant tout le cours de l'année. Leurs oscillations,
comme on pourra le voir, ont été très importantes et c'est en septembre qu'ils ont
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