comme celle de Yên-bay. Les résultats obtenus en fin d'année montrèrent ce que ces établissements, bien dirigés par un personnel indigène ayant fait école, pouvaient produire, et l'année suivante les crédits alloués pour leur fonctionnement furent doublés.
En 1915 et 1916, afin de remplacer les mauvaises paillotes qui servaient de magnaneries, des constructions spacieuses et bien agencées furent édifiées à Bach-hat et à Au-lâu. La magnanerie de La-pho fut remise à neuf, et celle de Thanh-ba, dont la toiture en paillotes avait été emportée par le vent, refaite entièrement en maçonnerie et couverte en tuiles avec cheminée dans une des salles pour chauffer les éducations d'hiver.
Les plantations de mûriers n'étaient pas non plus négligées, celles de Yên-bay complète- ment désherbées étaient augmentées d'un hectare et demi. A Thanh-ba, les mûriers du pays cultivés sur les mamelons étant attaqués par un champignon, étaient remplacés par des mûriers de Canton, qui s'accommodent mieux de ces terrains secs. Les mûraies basses égale- ment dévastées furent refaites en majeure partie avec du mûrier violet de Thai-binh, dont la belle venue avait été constatée dans les mêmes terrains à Bach-bat. De plus, un nouveau ter- rain, de 10 hectares environ, a été défriché à Dào-gia à 6 kilomètres de Thanh-ba, en bor- dure de la route Thanh-ba à Phu-doan, où sept hectares ont été plantés en mûriers de Canton, du Yunnan et du pays.
A Bach-hat, tout le terrain disponible a été occupé et les mûraies ont été augmentées de plus d'un hectare.
A La-pho, l'ancienne mûraie située sur la rive droite de la Bivière Noire ayant été em- portée par une crue du fleuve, une nouvelle mûraie de 3 hectares a été créée, sur l'autre rive et à 1 kilomètre en aval de la magnanerie. C'est dans ces alluvions très riches que nous possédons nos plus beaux mûriers.
Les mûraies des quatre magnaneries couvrent une superficie de 20 hectares répartis de la
Ces mûraies seront en pleine production en 1918 et en mesure de suffire à l'alimentation de vers à soie pour la production de 2.000.000 de pontes.
La création d'une magnanerie annexe afin d'utiliser toutes nos feuilles de mûrier s'impose à Thanh-ba (Dào-gia).
Ces améliorations successives aux bâtiments et aux plantations de mûriers ont influé pro- gressivement sur la production des cocons, en même temps que la sélection rigoureuse des cocons de reproduction et des graines, faite à l'atelier de grainage de Bach-hat influait sur leur qualité et faisait disparaître la pébrine de nos magnaneries.
Le tableau suivant indique, pour chaque magnanerie, les rendements en cocons obtenus depuis leur création.
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