Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1918 01 mars 1918
Description : 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30. 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534723w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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- SOMMAIRE
- 258 -
Le cotonnier, comme toute autre variété industrielle, ne saurait, en eftet,
y prendre une grande extension culturale, que si, parallèlement à cette exten-
sion, s'établit l'industrie indispensable à la transformation de la matière pre-
mière que procure la culture, en un produit immédiatement exportable.
Un exemple local de l'action exercée par l'industrie sur le développement de
cette culture (en terrain de berges), nous est donné par l'Usine de KhsachKandaJ,
qui, créée en 1890 par deux colons français MM. Praire et Blum — (mais qui
se trouve depuis 1898 entre les mains des Chinois) — avait été outillée pour
assurer l'égrenage de 70 à 80 tonnes de matière première (1) par jour.
Avant sa création, la culture du cotonnier était restreinte à quelques centres
assez peu importants le long. des rives du Mékong. C'est surtout à partir de
1890 que ce textile tend à se propager. De 1899 à 1901, notamment, les cul-
tures de berges fournissent à l'usine deux à trois mille tonnes de coton brut,
en chiffres ronds, par an. Même pour la récolte de 1902, qui passe cependant
pour avoir fourni un très bon rendement, les quantités traitées par l'usine
n'ont atteint que 3.600 tonnes, chiffre inférieur exactement de moitié à celui
du poids total de coton traité par elle en 1914 (7.200 tonnes). Les deux cam-
pagnes cotonnières sur berges de 1902 et 1914 étant comptées parmi les
meilleures, on peut voir par là que les cultures de 191 4 avaient porté sur des
surfaces certainement beaucoup plus étendues qu'en 1902 qui, elles-mêmes,
étaient déjà en progression marquée sur celles des années antérieures.
D'ailleurs, l'importance croissante qu'a prise, depuis 1899 notamment, et
d'année en année, la culture du cotonnier sur berges, est indéniable. Dès 1901,1e
fait est signalé (2), par la circonscription de Kompong-Cham, entre autres. On
déplorait même alors de voir le cotonnier remplacer de plus en plus l'indigo,
Il importe donc que des usines d'égrenage puissent se monter progressivement
dans tous les centres des terres élevées où la culture du cotonnier se sera déjà
implantée et où la production, susceptible d'être largement accrue, offrirait
déjà une quantité suffisante (300 à 4.00 tonnes brut par au) pour nécessiter
l'établissement d'une station d'égrenage. Ces usines, modestes pour le début,
et ne comportant que l'outillage indispensable au traitement de la production
du moment, du centre considéré, seraient cependant susceptibles d'extension.
Leur installation n'est pas très coûteuse: on cite, notamment, les stations
d'égrenage établies par l'Association cotonnière coloniale pour les essais faits par
elle en Afrique Occidentale française et dont le coût pour tout l'outillage, avec le
bâtiment abritant les machines, était (chiffres d'avant la guerre, c'est vrai) de 25
à 30.000 francs suivant qu'elles étaient montées au Dahomey ou au Soudan (3).
(1) Cette industrie paraît avoir été montée beaucoup trop en grand, pour un début sinon
incertain, mais en tout cas modeste. C'est une des causes, croyons-nous, de l'insuccès de
nos compatriotes dans cette affaire qui aurait dû cependant réussir.
(2) Voir Bulletin Economique de l'Indochine (année 1901 p. 416 et 571).
- V • 1 1
(3) Culture pratique du cotonnier, par M. Yvre Henry, directeur d'Agriculture aux
Colonies (Challamel 1913) p. 401.
Le cotonnier, comme toute autre variété industrielle, ne saurait, en eftet,
y prendre une grande extension culturale, que si, parallèlement à cette exten-
sion, s'établit l'industrie indispensable à la transformation de la matière pre-
mière que procure la culture, en un produit immédiatement exportable.
Un exemple local de l'action exercée par l'industrie sur le développement de
cette culture (en terrain de berges), nous est donné par l'Usine de KhsachKandaJ,
qui, créée en 1890 par deux colons français MM. Praire et Blum — (mais qui
se trouve depuis 1898 entre les mains des Chinois) — avait été outillée pour
assurer l'égrenage de 70 à 80 tonnes de matière première (1) par jour.
Avant sa création, la culture du cotonnier était restreinte à quelques centres
assez peu importants le long. des rives du Mékong. C'est surtout à partir de
1890 que ce textile tend à se propager. De 1899 à 1901, notamment, les cul-
tures de berges fournissent à l'usine deux à trois mille tonnes de coton brut,
en chiffres ronds, par an. Même pour la récolte de 1902, qui passe cependant
pour avoir fourni un très bon rendement, les quantités traitées par l'usine
n'ont atteint que 3.600 tonnes, chiffre inférieur exactement de moitié à celui
du poids total de coton traité par elle en 1914 (7.200 tonnes). Les deux cam-
pagnes cotonnières sur berges de 1902 et 1914 étant comptées parmi les
meilleures, on peut voir par là que les cultures de 191 4 avaient porté sur des
surfaces certainement beaucoup plus étendues qu'en 1902 qui, elles-mêmes,
étaient déjà en progression marquée sur celles des années antérieures.
D'ailleurs, l'importance croissante qu'a prise, depuis 1899 notamment, et
d'année en année, la culture du cotonnier sur berges, est indéniable. Dès 1901,1e
fait est signalé (2), par la circonscription de Kompong-Cham, entre autres. On
déplorait même alors de voir le cotonnier remplacer de plus en plus l'indigo,
Il importe donc que des usines d'égrenage puissent se monter progressivement
dans tous les centres des terres élevées où la culture du cotonnier se sera déjà
implantée et où la production, susceptible d'être largement accrue, offrirait
déjà une quantité suffisante (300 à 4.00 tonnes brut par au) pour nécessiter
l'établissement d'une station d'égrenage. Ces usines, modestes pour le début,
et ne comportant que l'outillage indispensable au traitement de la production
du moment, du centre considéré, seraient cependant susceptibles d'extension.
Leur installation n'est pas très coûteuse: on cite, notamment, les stations
d'égrenage établies par l'Association cotonnière coloniale pour les essais faits par
elle en Afrique Occidentale française et dont le coût pour tout l'outillage, avec le
bâtiment abritant les machines, était (chiffres d'avant la guerre, c'est vrai) de 25
à 30.000 francs suivant qu'elles étaient montées au Dahomey ou au Soudan (3).
(1) Cette industrie paraît avoir été montée beaucoup trop en grand, pour un début sinon
incertain, mais en tout cas modeste. C'est une des causes, croyons-nous, de l'insuccès de
nos compatriotes dans cette affaire qui aurait dû cependant réussir.
(2) Voir Bulletin Economique de l'Indochine (année 1901 p. 416 et 571).
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(3) Culture pratique du cotonnier, par M. Yvre Henry, directeur d'Agriculture aux
Colonies (Challamel 1913) p. 401.
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