secondaires y existent déjà (1). Enfin, une route projetée, dont nous avons parlé au cours de ce travail, doit se raccorder avec celle existant déjà sur le terri- toire de la Cochinchine, de Saigon à Thudaumot, et aboutir à Stung-Treng.
Elle devrait avoir un embranchement qui, parlant de Locninh, desservirait cette importante région de Thbong-Khmum et aboutirait au Mékong, presqu'en face de Kompong-Cham à Tonlé Bet (2).
Il nous a paru indispensable de donner rapidement quelques précisions sur le programme des routes envisagées, car l'importance du réseau routier d'un pays constitue un des facteurs principaux de son essor économique ; et l'on peut se rendre compte que, lorsque le programme que nous venons d'exposer dans ses grandes lignes sera complètement exécuté, le Cambodge, avec encore l'appoint de ses voies fluviales, sera doté des moyens de grande communication propres à assurer sa mise en valeur rapide.
Ces deux questions (main-d'œuvre et voies de communication) sont donc d'un intérêt tout à fait général ; mais nul doute que leur réalisation n'exerce une influence indéniable sur le développement de la culture du cotonnier (qui est et qui deviendra de plus en plus une des modalités et non la moins intéres- sante, de l'activité agricole du pays).
Nous examinerons, maintenant, les mesures prises par l'Administration locale en vue d'exercer une action directe sur l'extension du cotonnier.
En premier lieu, nous devons envisager la vulgarisation par les champs de démonstration, dont l'heureux résultat s'est manifesté d'une façon incontesta- ble, ainsi que nous l'avons vu. Ces champs, entrepris avec le concours des cultivateurs indigènes, sont déjà au nombre de six pour la campagne agricole actuelle : ils seront multipliés et répartis entre toutes les régions, non seule- ment à terres rouges, mais aussi à terres grises, au fur et à mesure qu'elles seront reconnues.
Les distributions gratuites de semences de choix seront faites, de plus en plus importantes, aux époques les plus propices aux semis.
Des encouragements, en espèces et en nature, sont également prévus : leur distribution, à la suite de concours régionaux, doit se faire avec solennité, d'où l'organisation de concours foires annuels, où les cotons d'une même région seront exposés.
Les manifestations de ce genre, on en a fait l'expérience cette année, sont appelées à avoir une très grande influence sur l'indigène. L'extension que nous avons signalée plus haut des surfaces cultivées en coton, cette année, dans les deux khums de Ghamcar-Krauch et de Chamcar Svaï, est due en grande
(1) Notamment celles de Kampot et de Takeo à Chaudoc.
(2) Plutôt que la route projetée de Tonlé Bet à Tay-ninh. La portion de cette route projetée est dans son parcours le plus difficile, de Tonlé Bet à Mât Khmuong, presqu'entiè- rement terrassée.
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