Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1918 01 mars 1918
Description : 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30. 1918/03/01 (A21,N129)-1918/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534723w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2013
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- SOMMAIRE
- 251 -
coton des loges qui ne tombe pas pour cela sur le sol, même par des yents
violents (1). Il en résulte qu'avec ce cotonnier, on peut espacer les cueillettes
de telle sorte que la main-d'œuvre employée fournisse un rendement plus
élevé, et que la récolte totale coûte moins cher. — Sous ce climat d'ailleurs,
on peut, sans inconvénient, précéder aux cueillettes tous les 25 ou 3o jours,
car les mois de janvier, février et mars y sont généralement très secs.
Des opérations de mensuration auxquelles il a été procédé, sur place, au
cours de la récolte des champs de cotonnier dans les terres rouges du Khum
de Chamcar Krauch (dont nous avons parlé au début de cette étude) on a pu
se rendre compte que les indigènes (hommes, femmes,ou enfants de 10 à 12 ans),
pouvaient cueillir en moyenne 20 kilos de coton brut, par ouvrier et par jour-
née de 6 heures de travail (2). En employant la main-d'œuvre salariée, qui,
suivant les usages de la région, est payée 0$3o sans nourriture par homme,
et par journée de 8 h. 1/2 à 9 heures de travail, un ouvrier peut cueillir, par
jour, 18 à 20 kilos de coton brut pour la première cueillette, 32 à 35 kilos
pour la seconde (qui est toujours la plus abondante) et 25 à 26 kilos pour la
troisième : on obtient donc finalement comme frais de cueillette, 1 $ 10 à
1 $ 20 les 100 kilos de coton brut (3).
Mais les opérations de cueillette ne doivent être confiées, de préférence, qu'à
des femmes et à des enfants ; le rendement, comme travail, est à peu de chose
près équivalent à celui des hommes, et le salaire est moins élevé. On peut
ainsi réduire encore les frais de cueillette par 100 kilos.
Il va sans dire que les possibilités que nous venons d'exposer, en ce qui con-
cerne l'intensification de la production cotonnière par la colonisation européen-
ne, quoique parfaitement réalisables (nous tenons à y insister) ne doivent,
malheureusement, être considérées que comme tout à fait virtuelles, leur réali-
« sation étant subordonnée forcément à l'intervention de l'initiative privée et à
l'apport des capitaux européens.
Intensification par l'indigène.
Il n'en est, heureusement, pas de même en ce qui a trait au développement
des cultures par l'indigène; l'objectif envisagé peut ici être atteint beaucoup
plus rapidement.
(1) C'est ce que tes Américains expriment par le terme Storm proof (à l'épreuve de la
tempête). Ils ont d'ailleurs plusieurs variétés, (notamment au Tt-xaqi ~it~Q.t-m r.
(2) Il s'agissait, en effet, d'un travail libre fait par le propriétaire d'une parcelle de coton-
nier; il était accompugné de sa femme et de ses 2 enfants; à eux quatre, ils arrivaient à
cueillir un peu plus de 80 kiios, de 9 heures du matin à 3 henres de l'après-midi. Cette
parcelle, qui avait environ 5o ares de surface, a produit un peu plus de 350 kilos de coton
brut comme récolte totale. -
(3) Ce qui fait, au Umx moyen de la piastre à 3 francs, exemple, 3 fr. 3o à 5 fr. 60. Au
Texas, les frais de cueillette par 100 kilos de coton brut seraient de près de 6 francs.
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coton des loges qui ne tombe pas pour cela sur le sol, même par des yents
violents (1). Il en résulte qu'avec ce cotonnier, on peut espacer les cueillettes
de telle sorte que la main-d'œuvre employée fournisse un rendement plus
élevé, et que la récolte totale coûte moins cher. — Sous ce climat d'ailleurs,
on peut, sans inconvénient, précéder aux cueillettes tous les 25 ou 3o jours,
car les mois de janvier, février et mars y sont généralement très secs.
Des opérations de mensuration auxquelles il a été procédé, sur place, au
cours de la récolte des champs de cotonnier dans les terres rouges du Khum
de Chamcar Krauch (dont nous avons parlé au début de cette étude) on a pu
se rendre compte que les indigènes (hommes, femmes,ou enfants de 10 à 12 ans),
pouvaient cueillir en moyenne 20 kilos de coton brut, par ouvrier et par jour-
née de 6 heures de travail (2). En employant la main-d'œuvre salariée, qui,
suivant les usages de la région, est payée 0$3o sans nourriture par homme,
et par journée de 8 h. 1/2 à 9 heures de travail, un ouvrier peut cueillir, par
jour, 18 à 20 kilos de coton brut pour la première cueillette, 32 à 35 kilos
pour la seconde (qui est toujours la plus abondante) et 25 à 26 kilos pour la
troisième : on obtient donc finalement comme frais de cueillette, 1 $ 10 à
1 $ 20 les 100 kilos de coton brut (3).
Mais les opérations de cueillette ne doivent être confiées, de préférence, qu'à
des femmes et à des enfants ; le rendement, comme travail, est à peu de chose
près équivalent à celui des hommes, et le salaire est moins élevé. On peut
ainsi réduire encore les frais de cueillette par 100 kilos.
Il va sans dire que les possibilités que nous venons d'exposer, en ce qui con-
cerne l'intensification de la production cotonnière par la colonisation européen-
ne, quoique parfaitement réalisables (nous tenons à y insister) ne doivent,
malheureusement, être considérées que comme tout à fait virtuelles, leur réali-
« sation étant subordonnée forcément à l'intervention de l'initiative privée et à
l'apport des capitaux européens.
Intensification par l'indigène.
Il n'en est, heureusement, pas de même en ce qui a trait au développement
des cultures par l'indigène; l'objectif envisagé peut ici être atteint beaucoup
plus rapidement.
(1) C'est ce que tes Américains expriment par le terme Storm proof (à l'épreuve de la
tempête). Ils ont d'ailleurs plusieurs variétés, (notamment au Tt-xaqi ~it~Q.t-m r.
(2) Il s'agissait, en effet, d'un travail libre fait par le propriétaire d'une parcelle de coton-
nier; il était accompugné de sa femme et de ses 2 enfants; à eux quatre, ils arrivaient à
cueillir un peu plus de 80 kiios, de 9 heures du matin à 3 henres de l'après-midi. Cette
parcelle, qui avait environ 5o ares de surface, a produit un peu plus de 350 kilos de coton
brut comme récolte totale. -
(3) Ce qui fait, au Umx moyen de la piastre à 3 francs, exemple, 3 fr. 3o à 5 fr. 60. Au
Texas, les frais de cueillette par 100 kilos de coton brut seraient de près de 6 francs.
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