Les terres rouges occupent des surfaces qu'il est .difficile, dans l'état actuel de notre documentation, de fixer d'une façon précise, mais que l'on peut, d'une façon approximative, évaluera deux millions d'hectares, au moins.
Elles sont assez disséminées par tout le pays, se présentant sous forme d'affleurements, plus ou moins étendus, ayant une altitude variant entre 60 et 125 mètres.
On en signale dans diverses régions du Cambodge, notamment entre Battam- bang et Pailin (1), dans Sièmréap, Melouprey et Promtép, Tonlé Repou et Prorong; il doit en exister également dans Moulapoumok, et dans cette région de hauts plateaux où passe la frontière orientale du Cambodge (séparant ce pays de l'Annam), ainsi qu'au pied de l'important massif montagneux qui s'étend à l'ouest-sud-ouest.
Toutes les régions qu'on vient d'énumérer, n'étant pas encore desservies par des voies de communication faciles, l'activité du service technique local s'est portée de préférence sur deux autres régions où les terres rouges sont plus facilement accessibles et forment quatre affleurements principaux.
Le premier s'étend sur la rive droite du Mékong (surplombant le fleuve, en certains endroits, en falaises à pic) au nord de Kompong-Cham, et embrasse toute la portion de territoire où les provinces de Stung-Trang (Résidence de Kratié), de Baraï (Résidence de Kompong-Thom), de Kompong-Siêm etChoeung- Prey (Résidence de Kompong-Cham), se bornent mutuellement. Sa superficie totale est d'au moins deux cent mille hectares (2).
Les trois autres sont situés sur la rive gauche du fleuve et s'étendent dans la province cambodgienne de Thbong-Khmum (Résidence de Kompong-Cham) et dans celle de Chhlong (Résidence de Kratié). L'un d'eux, le moins étendu, est presque parallèle à la direction générale du fleuve : il a une largeur moyenne de deux à trois kilomètres, sur une longueur de 20 kilomètres environ ; sa superficie est de quatre à six mille hectares.
L'intérêt qu'il offre est d'être à environ 17 kilomètres de la rive du fleuve et d'être traversé, en son centre, par une route projetée (et qui s'exécutera cer- tainement) devant relier cette partie du Cambodge à Saigon soit par Tayninh.
soit plutôt par Thudaumot, ce qui serait préférable puisque, dans ce dernier
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(1) M. le Résident supérieur Baudoin, au cours d'une visite qu'il fit dans la circonscription de Battambang, en février 1917, a traversé, en se rendant de Battambang à Païlin, par la nouvelle route en construction, tout cet affleurement de terres rouges qui sera reconnu par le Service technique local au cours de la prochaine saison sèche 1917 à 1918.
(2) C'est d'ailleurs sur la partie méridionale de cet affleurement que se trouve le Khum de Chamcar-Krauch où s'est faite, durant la campagne 1916-1917, la première tentative de culture du cotonnier, par l'indigène.
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