suffisamment pour que les haricots résistent aux plus fortes chaleurs. Ces arro- sements sont répétés une ou deux fois chaque semaine selon la température de l'atmosphère.
« Il est prudent d'agir avec la plus grande circonspection ; lorsqu'on arrose trop fréquemment, les haricots s'emportent ou végètent avec trop de vigueur ; alors ils produisent peu parce qu'ils fleurissent mal ou parce qu'un grand nom- bre de leurs fleurs coulent ou avortent.
a A Alicante, Murcie, Valence, la culture du haricot a lieu aussi à l'arrosage.
Les semis sont faits successivement depuis le mois de mars jusqu'à la fin de novembre. Ces semis successifs permettent de faire annuellement deux ou trois récoltes ».
Bien entendu, quand on cultive des haricots à rames, il faut leur fournir des supports. Ceux-ci doivent avoir de 1 m. 65 à 3 mètres de long, suivant la variété cultivée, et ils sont formés de branches que l'on appuie les unes contre les autres. Il faut qu'elles soient disposées de façon à ne pas empêcher l'aération de la plantation et l'accès des rayons solaires qui sont nécessaires pour faire mûrir les gousses. On les fiche en terre lorsque les haricots commencent à filer.
Altérations et ennemis des haricots.
M. de Sornay (Les plantes tropicales de la famille des légumineuses) indique, comme l'ennemi le plus redoutable des haricots, une petite mouche qui fait beaucoup de dégâts dans les plantations et même empêche la culture de ces légumineuses pendant certains mois de l'année. Voici ce qu'il en dit : « A Maurice, à la Réunion, le haricot, de même que le voehm, l'embérique, etc. sont attaqués par une petite mouche (A gromyza phaseoli) qui est cause que cette culture ne peut être faite qu'à certaines époques de l'année.
« Cet insecte existe depuis fort longtemps à la Réunion ; nous le voyons par une note de Joseph Hubert, en date du 12 mars 1800, publiée par M. Bonâme, dans son rapport annuel de 1906-07 : « Je crains les insectes et je vais me mettre à les observer, car déjà beaucoup « d'observations me prouvent que ce qu'on attribue ici, pour la végétation, à « la réussite des différentes plantes, en hiver ou en été, dans un quartier sec « ou pluvieux, dans les hauts ou dans les bas, à des différences dans la « végétation, ne viennent que de l'effet des insectes. En décembre, mois « opposé, par la température, à juillet où l'on plante les haricots, j'ai vu de « superbes haricots et, le plus souvent, ils périssent après avoir fleuri. Eh « bien, dans ce dernier cas, regardez au pied, vous le trouverez crevassé, et « observez de plus près, vous verrez encore quelques vers, des petites chrysa- « lides d'où sort une petite mouche noire. En prenant un pied de haricot, '< avant que les mouches s'envolent, j'en ai vu une fois onze ».
« Cette note a été communiquée à M. Bonâme par mon ami, M. A. de Villèle, agronome distingué de la Réunion.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
