de 2.000 hectares environ, complantée de 380.000 arbres, n'a pris aucune extension.
En revanche, le nombre des hévéas en saignée a progressé. La production quotidienne en latex est de 200 kgr. Il y a lieu de signaler, en outre, que 212 hectares ont été mis en culture par la plantation de Suôi-cau, qui comprenait déjà 150 hectares..
La lutte contre le « tranh » a été entreprise partout avec vigueur ; l'entretien est fait tantôt par labours et hersages (c'est le cas de la plupart des domaines) tantôt par « clean weeding » — sarclage à la houe — (comme dans le groupe des plantations de Loc-ninh et de Honquan). L'une et l'autre de ces méthodes donnent d'excellents résultats. La croissance des arbres a été en général des plus satisfaisante, d'autant que les pluies, en 1916, ont été particulièrement abondantes.
Ricin. — Le ricin est surtout une production du Tonkin. II y occupe une place importante et est appelé sans doute à se développer sensiblement, par suite d'une demande croissante en Europe et en Extrême-Orient. La concurrence des acheteurs a fait monter les prix momentanément. Même si les prix devaient retomber à un cours normal, les indigènes trouveraient encore avantage à étendre les superficies ensemencées ; cette culture est facile et avantageuse, les récoltes, étant rarement très mauvaises.
Kapok. — Jusqu'à plus ample informé, il semble que l'ouate végétale du Tonkin, produit du Bombax malabaricum, soit de plus en plus demandé et que le commerce l'accepte au même titre que le kapok proprement dit, faux coton produit par l'Eriodendron anfractuosum. Si ce fait se confirme, il serait fort intéressant pour l'Indochine entière, particulièrement pour le Tonkin, qui possède un grand nombre de Bombax. Les Annamites s'intéressent de plus en plus à ce produit et le ramassent; malheureusement, ils soignent peu la mar- chandise et se montrent trop exigeants pour le prix. Le commerce, par sa résis- tance, devra faire leur éducation. En tout cas, c'est une ressource qui se révèle de facile réalisation et qu'on pourrait développer assez rapidement, le Bombax étant de croissance très rapide et fructifiant au bout de peu d'années.
Manioc. — Ce sont les demandes du commerce qui ont amené un mouve- ment en faveur de la plantation de manioc, exclusivement cultivé autrefois pour la nourriture des habitants. On a peu développé cette production en dehors du Tonkin où l'installation d'usines à tapioca a décidé les indigènes à planter davantage. Quand les usines ont cessé de fonctionner, les indigènes, trouvant à vendre les racines à l'état de cossettes desséchées, ont continué et, dans la moyenne région, c'est peut-être la culture qui se développe le plus vite, justi- fiant et payant des défrichements nouveaux.
Il ne faut pas perdre de vue toutefois, qu'au Tonkin, limite extrême du climat tropical, le manioc, subissant les effets d'une sorte d'hiver et un arrêt partiel
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