décembre ; janvier, après un mouvement de hausse prononcé au début, prenait fin sur 161.
francs le 3i, et février se maintenait à 5 francs près sur cette parité. Mais à dater du 1er mars, la hausse a été progressive et ininterrompue, 164 fr. 1/2 le 1er, — 168 7/8 le 5, — 172 5/8 le 10, — 174 3/4 le 15, — 180 3/8 le 20, — 185 3/4 le 26 ; et nous voilà à 204 francs.
Cette hausse est motivée par trois causes principales : la prévision d'une récolte insuffisante, la hausse du change et l'augmentation des frets.
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ÉTRANGER
La canne à sucre en Birmanie (1). — Le Directeur de l'Agriculture, dans son rap- port annuel, dit qu'on cultive au jardin de la station de Hmawbi, des cannes à sucre birmanes et exotiques en vue d'expérimenter leur valeur comparative tant au point de vue du rende- ment que de la richesse en sucre.
Ces expériences sont faites à Tathôn, qui a maintenant été choisi comme centre du travail expérimental de cette récolte. La culture de la canne à sucre fut également tentée en février dernier dans les terrains ordinaires à paddy, bien irrigués, de Hmawbi. La récolte fut peu satisfaisante, n'ayant donné que onze tonnes environ par acre. On pourrait toutefois y remédier en rapprochant les plants et l'on estime que si l'on avait employé le double de semence, au moins 20 tonnes eussent été récoltées; aussi poursuit-on ces expériences.
Dans la région des canaux de Môn, les expériences tentées à la station de Pwinbyu ont commencé à attirer l'attention locale. Pendant les deux dernières saisons, plus de 300.000 plants ont été distribués et l'on estime que 72 acres sont maintenant dévolus à cette culture.
Les conditions sont favorables car le sol est excellent et l'irrigation effective pendant la saison chaude ; aussi obtint-on à Pwinbyu une récolte de 3o tonnes par acre. Deux broyeurs à traction animale furent vendus en 1916 et une chaudière pratique pour vesou fut envoyée de Pyinmana pour les démonstralions concernant la fabrication du jus de canne à sucre.
La culture en est encore cependant à la période de démonstration et est principalement poussée à l'heure actuelle en vue de l'obtention de boutures.
La bouillerie du vesou est une industrie qui demande beaucoup d'habileté, et des efforts con- sidérables seront encore nécessaires avant que l'industrie puisse être établie sur une base solide. On s'efforce à l'heure présente d'obtenir une plus étroite coopération de l'agriculture et de l'irrigation en vue d'encourager la culture de la canne à sucre, car son avenir en Birmanie est plein de promesses.
La surface actuelle de culture, 16.000 acres environ, apparaît capable d'expansion presque indéfinie et cette culture semble la plus indiquée pour remplacer celle du riz dans la région intermédiaire se trouvant entre les zones humides et sèches, région non irriguée où le riz pousse mal et ne donne aucune satisfaction.
La demande de vesou, dans la province, est considérable ; aussi semble-t-il n'y avoir aucun danger de voir la production dépasser la demande.
Avant d'essayer d'introduire l'industrie de la raffinerie du sucre blanc, il est désirable d'examiner soigneusement les conditions locales comparées avec celles qui prévalent à Java, concurrent le plus dangereux certainement de l'industrie locale, si elle était établie.
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