Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1917-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1917 01 mai 1917
Description : 1917/05/01 (A20,N124)-1917/06/30. 1917/05/01 (A20,N124)-1917/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534716r
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 206
- .......... Page(s) .......... 234
- .......... Page(s) .......... 242
- .......... Page(s) .......... 250
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 265
- .......... Page(s) .......... 266
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 268
- .......... Page(s) .......... 268
- .......... Page(s) .......... 271
- .......... Page(s) .......... 272
- .......... Page(s) .......... 273
- .......... Page(s) .......... 273
- .......... Page(s) .......... 274
- BIBLIOGRAPHIE
- 200 -
Quoiqu'il en soit, et étant donné que l'unique objectif d'une colonie doit
être de développer la production des denrées d'importation les plus utiles à la
Métropole, il a paru indispensable au service technique local d'orienter ses
recherches vers l'intensification de la production du Cambodge en coton carde
susceptible d'être exporté sur France.
Il résulte des études poursuivies durant ces trois dernières années par ce
service, que la variété d'origine américaine le plus communément cultivée au
Cambodge, le G. hirsutum n'est pas à sa place sur les terrains de chamcar
qu'on lui affecte ordinairement (berges du fleuve et autres cours d'eau, régu-
lièrement inondées durant les crues).
Cultivé en terrains suffisamment élevés pour ne pas être atteints par les eaux
d'inondation, sans aucun engrais et sans le secours de l'irrigation, ce coton-
nier a produit de la carde qui a été reconnue parfaitement utilisable par l'in-
dustrie française et l'on pourrait même conclure qu'elle a été estimée, si l'on se
base sur la valeur moyenne de 228 francs les 100 kilos, qui a été attribuée, sur
la place du Havre, en fin mars 1916, à des échantillons ainsi obtenus. (1)
Soumis à ces conditions culturales, le coton est plus propre, plus uniforme,
quoique encore assez irrégulier et la fibre en est plus longue.
Quoique encore laineuse, elle n'est plus cependant encombrée de petits bou-
tons qui, pour la carde obtenue des cultures indigènes de chamcar, en dépré-
cient la qualité. La fibre est également plus longue (24 à 28 m/m au lieu de
18 à 20 m/m).
Enfin, le point important à retenir, est que cette carde a été jugée parfaite-
ment utilisable par l'industrie française, tandis que, po ur obtenir une meilleure
utilisation de la carde obtenue des cultures sur les berges du fleuve, la fabri-
que française avait estimé qu'il serait nécessaire de modifier ses machines.
Les résultats de l'expertise faite de ce coton par le Jardin Colonial furent
transmis au Résident supérieur du Cambodge par lettre no 1.463 AE, en date
(1) Voici, d'ailleurs, un extrait de la note no 472 du Directeur du Jardin Colonial de Nogent-
sur-Marne au sujet de cette expertise :
« Les échantillons 108 A et 109 A ont été examinés sur la demande do Jardin Colonial
« et de M. Ch. Aug. Marande, vice-président de l'Association cotonnière coloniale, par di-
« vers spécialistes, négociants et industriels de la place du Hâvre qui ont formulé leur ap-
« préciation de la manière suivante :
« Coton d'un beau classement et de belle nuance brillante :
« Soie un peu laineuse, irrégulière, de 24 à 28 m/m de long.
« Bien que de vente moins courante que les sortes des Etats-Unis, ce coton, s'il était livré
« en quantité commerciale, pourrait être faclement utilisé par la filature française pour la
« fabrication des fils de numéros moyens.
« Sa valeur marchande serait vraisemblement un peu plus élevée que le prix du terme
« courant, au moment de l'expertise (fin mars 1916) : elle aurait oscillé aux environs de 114
« francs les 5o kilos, un peu au-dessus ou un peu au-dessous suivant besoins. »
Quoiqu'il en soit, et étant donné que l'unique objectif d'une colonie doit
être de développer la production des denrées d'importation les plus utiles à la
Métropole, il a paru indispensable au service technique local d'orienter ses
recherches vers l'intensification de la production du Cambodge en coton carde
susceptible d'être exporté sur France.
Il résulte des études poursuivies durant ces trois dernières années par ce
service, que la variété d'origine américaine le plus communément cultivée au
Cambodge, le G. hirsutum n'est pas à sa place sur les terrains de chamcar
qu'on lui affecte ordinairement (berges du fleuve et autres cours d'eau, régu-
lièrement inondées durant les crues).
Cultivé en terrains suffisamment élevés pour ne pas être atteints par les eaux
d'inondation, sans aucun engrais et sans le secours de l'irrigation, ce coton-
nier a produit de la carde qui a été reconnue parfaitement utilisable par l'in-
dustrie française et l'on pourrait même conclure qu'elle a été estimée, si l'on se
base sur la valeur moyenne de 228 francs les 100 kilos, qui a été attribuée, sur
la place du Havre, en fin mars 1916, à des échantillons ainsi obtenus. (1)
Soumis à ces conditions culturales, le coton est plus propre, plus uniforme,
quoique encore assez irrégulier et la fibre en est plus longue.
Quoique encore laineuse, elle n'est plus cependant encombrée de petits bou-
tons qui, pour la carde obtenue des cultures indigènes de chamcar, en dépré-
cient la qualité. La fibre est également plus longue (24 à 28 m/m au lieu de
18 à 20 m/m).
Enfin, le point important à retenir, est que cette carde a été jugée parfaite-
ment utilisable par l'industrie française, tandis que, po ur obtenir une meilleure
utilisation de la carde obtenue des cultures sur les berges du fleuve, la fabri-
que française avait estimé qu'il serait nécessaire de modifier ses machines.
Les résultats de l'expertise faite de ce coton par le Jardin Colonial furent
transmis au Résident supérieur du Cambodge par lettre no 1.463 AE, en date
(1) Voici, d'ailleurs, un extrait de la note no 472 du Directeur du Jardin Colonial de Nogent-
sur-Marne au sujet de cette expertise :
« Les échantillons 108 A et 109 A ont été examinés sur la demande do Jardin Colonial
« et de M. Ch. Aug. Marande, vice-président de l'Association cotonnière coloniale, par di-
« vers spécialistes, négociants et industriels de la place du Hâvre qui ont formulé leur ap-
« préciation de la manière suivante :
« Coton d'un beau classement et de belle nuance brillante :
« Soie un peu laineuse, irrégulière, de 24 à 28 m/m de long.
« Bien que de vente moins courante que les sortes des Etats-Unis, ce coton, s'il était livré
« en quantité commerciale, pourrait être faclement utilisé par la filature française pour la
« fabrication des fils de numéros moyens.
« Sa valeur marchande serait vraisemblement un peu plus élevée que le prix du terme
« courant, au moment de l'expertise (fin mars 1916) : elle aurait oscillé aux environs de 114
« francs les 5o kilos, un peu au-dessus ou un peu au-dessous suivant besoins. »
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