Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (A20,N123)-1917/04/30. 1917/01/01 (A20,N123)-1917/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534715b
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 51
- Situation commerciale aux Iles Philippines en 1915, par M. PAILLARD, Vice-consul de France à Manille.......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 140
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 142
- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 167
- .......... Page(s) .......... 168
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
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- .......... Page(s) .......... 172
- .......... Page(s) .......... 173
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- 168 -
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Les forêts de la Sibérie (1). — On sait que la question du bois se pose maintenant dans
tous les pays civilisés, tant la consommation de la pâte à papier est devenue formidable. L'Em-
pire russe, par ses forêts de Finlande et du nord et aussi de Sibérie, deviendra sans doute
un des principaux fournisseurs de cette d nrée. On estime à environ 350 millions d'hectares,
c'est-à-dire à peu près à sept fois la superficie de la France, l'étendue des forêts sibériennes.
Elles se répartissent surtout dans l'ouest et dans l'est de la Sibérie : la région des steppes
, qui s'étend au milieu est très peu riche en bois. L'Etat russe détient de beaucoup la plus
grande partie de cette superficie; ensuite vient la couronne qui possède plus de 20 millions
d'hectares surtout dans l'Altaï ; une saperficie égale à la moitié de celle-ci appartient aux
Cosaques de l'Amour.
Les essences sont différentes dans l'est et dans l'ouest bien que les conifères dominent
partout. Ils sont presque seuls dans la Sibérie occidentale : pins, sapins et mélèzes ; le bou-
leau s'y mêle par endroits. Dans la Sibérie orientale des espèces légèrement différentes de
conifères paraissent mêlées de bouleaux, de peupliers et d'aunes. Plus à l'est, on trouve le
chêne de Mongolie et même le noyer. Les espèces se multiplient singulièrement dans la région
au climat chaud et humide en été du littoral du Pacifique.
La reconnaissance des richesses forestières de la Sibérie se fait lentement, mais elle révèle
des quantités formidables. C'est d'ailleurs l'impression que donne un voyage sur le chemin de
fer transsibérien qui, pendant des centaines de kilomètres, traverse des forêts qui semblent
encore absolument intactes : on ne les a guère exploitées jusqu'ici que pour les besoins locaux
encore insignifiants et pour fournir du combustible aux locomotives dans des régions trop
éloignées des mines de charbon ou des gisements de naphte dont les produits fournissent le
calorique nécessaire aux chemins de fer russes. Les forêts de la Sibérie sont encore si peu
utilisées qu'en 1912 les ventes de l'Etat ne se sont pas élevées à 12 millions et demi de francs.
Une difficulté s'oppose à leur exploitation : le manque de moyens de transports. Les grands
fleuves de la Sibérie coulent du sud au nord et vont se perdre dans une mer singulièrement
inhospitalière à la navigation. On n'a guère fait que des expériences assez espacées de trafic
maritime entre l'embouchure de l'Obi et de l'Iénisséi et l'Europe. Quant au delta de la Léna,
il est perdu sur une côte presque absolument inaccessible. Or li bois n'est pas une marchan-
dise assez précieuse pour supporter le transport sur des milliers de kilomètres de voie
ferrée. Plus tard le chemin de fer projeté de l'Obi à la mer de Barentz, à l'ouest du détroit
de Waigaich, facilitera peut-être dans une certaine mesure l'exploitation des bois de la Sibérie
occidentale et centrale, mais il y a là une difficulté qui ne saurait être complètement surmon-
tée de longtemps.
Il n'en est pas de même pour les forêts qui se trouvent dans le bassin de l'Amour. Ce
dernier débouche dans une mer beaucoup plus accessible et le fleuve est déjà relié à des
ports dès à présent actifs par des voies ferrées.. Aussi le commerce du bois à Vladivostok se
développe-t-il rapidement. Les bonnes espèces d'arbres sont débitées et envoyées en Europe,
en particulier en Angleterre ou aussi en Australie, tandis que les espèces inférieures sont
vendues en Extrême-Orient. Mais le manque de main-d'œuvre rend, même dans cette région,
l'exploitation forestière très difficile. La population coloniale russe est encore très clairsemée
et l'Empire répugne, pour des raisons faciles à comprendre, à l'immigration d'un grand
nombre de Chinois. Cependant l'augmentation graduelle de la population russe en Extrême-
Orient doit peu à peu faire disparaître cette difficulté et donner une valeur aux richesses
forestières encore latentes de la région de l'Amour et du littoral du Pacifique.
(1) Bulletin mensuel du comité de l'Asie Français — No 166, Juillet-Septembre 1916.
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Les forêts de la Sibérie (1). — On sait que la question du bois se pose maintenant dans
tous les pays civilisés, tant la consommation de la pâte à papier est devenue formidable. L'Em-
pire russe, par ses forêts de Finlande et du nord et aussi de Sibérie, deviendra sans doute
un des principaux fournisseurs de cette d nrée. On estime à environ 350 millions d'hectares,
c'est-à-dire à peu près à sept fois la superficie de la France, l'étendue des forêts sibériennes.
Elles se répartissent surtout dans l'ouest et dans l'est de la Sibérie : la région des steppes
, qui s'étend au milieu est très peu riche en bois. L'Etat russe détient de beaucoup la plus
grande partie de cette superficie; ensuite vient la couronne qui possède plus de 20 millions
d'hectares surtout dans l'Altaï ; une saperficie égale à la moitié de celle-ci appartient aux
Cosaques de l'Amour.
Les essences sont différentes dans l'est et dans l'ouest bien que les conifères dominent
partout. Ils sont presque seuls dans la Sibérie occidentale : pins, sapins et mélèzes ; le bou-
leau s'y mêle par endroits. Dans la Sibérie orientale des espèces légèrement différentes de
conifères paraissent mêlées de bouleaux, de peupliers et d'aunes. Plus à l'est, on trouve le
chêne de Mongolie et même le noyer. Les espèces se multiplient singulièrement dans la région
au climat chaud et humide en été du littoral du Pacifique.
La reconnaissance des richesses forestières de la Sibérie se fait lentement, mais elle révèle
des quantités formidables. C'est d'ailleurs l'impression que donne un voyage sur le chemin de
fer transsibérien qui, pendant des centaines de kilomètres, traverse des forêts qui semblent
encore absolument intactes : on ne les a guère exploitées jusqu'ici que pour les besoins locaux
encore insignifiants et pour fournir du combustible aux locomotives dans des régions trop
éloignées des mines de charbon ou des gisements de naphte dont les produits fournissent le
calorique nécessaire aux chemins de fer russes. Les forêts de la Sibérie sont encore si peu
utilisées qu'en 1912 les ventes de l'Etat ne se sont pas élevées à 12 millions et demi de francs.
Une difficulté s'oppose à leur exploitation : le manque de moyens de transports. Les grands
fleuves de la Sibérie coulent du sud au nord et vont se perdre dans une mer singulièrement
inhospitalière à la navigation. On n'a guère fait que des expériences assez espacées de trafic
maritime entre l'embouchure de l'Obi et de l'Iénisséi et l'Europe. Quant au delta de la Léna,
il est perdu sur une côte presque absolument inaccessible. Or li bois n'est pas une marchan-
dise assez précieuse pour supporter le transport sur des milliers de kilomètres de voie
ferrée. Plus tard le chemin de fer projeté de l'Obi à la mer de Barentz, à l'ouest du détroit
de Waigaich, facilitera peut-être dans une certaine mesure l'exploitation des bois de la Sibérie
occidentale et centrale, mais il y a là une difficulté qui ne saurait être complètement surmon-
tée de longtemps.
Il n'en est pas de même pour les forêts qui se trouvent dans le bassin de l'Amour. Ce
dernier débouche dans une mer beaucoup plus accessible et le fleuve est déjà relié à des
ports dès à présent actifs par des voies ferrées.. Aussi le commerce du bois à Vladivostok se
développe-t-il rapidement. Les bonnes espèces d'arbres sont débitées et envoyées en Europe,
en particulier en Angleterre ou aussi en Australie, tandis que les espèces inférieures sont
vendues en Extrême-Orient. Mais le manque de main-d'œuvre rend, même dans cette région,
l'exploitation forestière très difficile. La population coloniale russe est encore très clairsemée
et l'Empire répugne, pour des raisons faciles à comprendre, à l'immigration d'un grand
nombre de Chinois. Cependant l'augmentation graduelle de la population russe en Extrême-
Orient doit peu à peu faire disparaître cette difficulté et donner une valeur aux richesses
forestières encore latentes de la région de l'Amour et du littoral du Pacifique.
(1) Bulletin mensuel du comité de l'Asie Français — No 166, Juillet-Septembre 1916.
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