Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (A20,N123)-1917/04/30. 1917/01/01 (A20,N123)-1917/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534715b
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 51
- Situation commerciale aux Iles Philippines en 1915, par M. PAILLARD, Vice-consul de France à Manille.......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 140
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 142
- .......... Page(s) .......... 163
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- .......... Page(s) .......... 167
- .......... Page(s) .......... 168
- .......... Page(s) .......... 169
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- .......... Page(s) .......... 170
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- .......... Page(s) .......... 172
- .......... Page(s) .......... 173
- .......... Page(s) .......... 173
— 156 —
#
* *
Les ressources de l'Indochine au point de vue dé la soie (1). — Sous le titre
« les Ressources de l'Indochine et leur mise en valeur après la guerre », M. Henri Brenier,
ancien directeur de la Mission d'exploration commerciale en Chine que la Chambre de
commerce de Lyon avait organisée en 1895-1897, a fait à Paris une conférence sur notre
grande colonie asiatique, conférence dont le texte revisé a pris place dans le Bulletin de la
Société d'encouragement pour l'industrie nationale.
La valeur de l'exposé de M. Brenier ressort du fait que son auteur connaît à fond l'Indo-
chine pour l'avoir étudiée pendant près de vingt ans ; aussi avons-nous cru devoir détacher
de ce travail, pour être placé sous les yeux de nos lecteurs, le chapitre consacré à la soie.
Soies du Tonkin et soies de Canton. — La concurrence que notre coton du Cambodge
pourrait faire au coton de l'Inde, nos soies pourraient la faire, non pas certes à toutes Ips
soies de l'Extrême-Orient, mais aux soies de Canton, dont la plus grosse partie est exportée
en Europe (1.386.000 kil. pour l'année moyenne 1908-1912). en majeure partie pour la
France; les soies du Tonkin étant même, au point de vue de certaines qualités naturelles,
comme l'éclat (soies jaunes), supérieures à celles de Canton.
Résultats obtenus pour les cocons. — La soie est un des rares produits pour lesquels
un plan, suivi avec une certaine persévérance par l'Administration, et les efforts de quatre
techniciens (deux fonctionnaires du Service de l'agriculture, un négociant-industriel au
Tonkin et un industriel en Annam (2) ont permis d'enregistrer des progrès incontestables
dans la qualité marchande du produit et une certaine extension de l'élevage des vers à soie.
Non seulement la station séricicole de Phu-lang-thuong a permis de distribuer des graines
saines qui, lorsque l'éleveur aunamite (ce qui malheureusement n'était pas toujours le cas)
consentait à les élever à part, sans les mélanger à ses éducations ravagées par la pébrine,
lui donnaient des rendements sûrs.; mais les croisements obtenus — et fixés (3) — permet-
taient d'obtenir, notamment, d'abord des rentrées de 1 kil. de soie pour 18 kil. de cocons,
au lieu des 25 à 26 kil. de cocons que nécessitent les polyvoltins ordinaires indigènes, et
même par un nouveau croisement, des rentrées de 13 et demi. Cette dernière race était
plus délicate et nécessitait des réinfusions plus fréquentes de sang nouveau (chinois, sélec-
tionnés) ; mais le progrès obtenu en vaut la peine. La soie, plus belle, se dévide mieux, et la
proportion des déchets est bien moins considérable. Ces expériences ont été continuées et
l'amélioration, sans se maintenir partout, par suite de circonstances locales, n'en a pas
moins été sensible et générale, là où l'action des techniciens a pu s'exercer:
Outillage. — A côté de ces perfectionnements ayant trait à la sériciculture proprement
dite, l'outillage était amélioré. Outre les trois petites filatures à vapeur modernes (deux au
Tonkin et une en Annam) et un redévidage, les bassines à feu nu indigènes recevaient des
perfectionnements très simples, mais d'un excellent effet pratique ; et la régularité (qualité
essentielle) de la grège était obtenue par des tournées constantes et la formation de bonnes
fileuses indigènes.
Si ces progrès, réalisés au Tonkin, ne se sont pas traduits par une hausse de l'exporta-
tion — qui reste faible (maximum : 101.000 kil. en 1911) — c'est que l'enrichissement
incontestable de l'indigène a eu pour conséquence un usage local de plus en plus important
de la soie ; mais l'extension des mûraies est un fait patent et aisément vérifiable.
(1) Bulletin des soies et des soieries No 2061 - Novembre 1916.
(2) MM. Vieil, Gachon, Emery et Delignon.
(3) Dès 1910. Voir Bulletin économique, 1910, p. 183.
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Les ressources de l'Indochine au point de vue dé la soie (1). — Sous le titre
« les Ressources de l'Indochine et leur mise en valeur après la guerre », M. Henri Brenier,
ancien directeur de la Mission d'exploration commerciale en Chine que la Chambre de
commerce de Lyon avait organisée en 1895-1897, a fait à Paris une conférence sur notre
grande colonie asiatique, conférence dont le texte revisé a pris place dans le Bulletin de la
Société d'encouragement pour l'industrie nationale.
La valeur de l'exposé de M. Brenier ressort du fait que son auteur connaît à fond l'Indo-
chine pour l'avoir étudiée pendant près de vingt ans ; aussi avons-nous cru devoir détacher
de ce travail, pour être placé sous les yeux de nos lecteurs, le chapitre consacré à la soie.
Soies du Tonkin et soies de Canton. — La concurrence que notre coton du Cambodge
pourrait faire au coton de l'Inde, nos soies pourraient la faire, non pas certes à toutes Ips
soies de l'Extrême-Orient, mais aux soies de Canton, dont la plus grosse partie est exportée
en Europe (1.386.000 kil. pour l'année moyenne 1908-1912). en majeure partie pour la
France; les soies du Tonkin étant même, au point de vue de certaines qualités naturelles,
comme l'éclat (soies jaunes), supérieures à celles de Canton.
Résultats obtenus pour les cocons. — La soie est un des rares produits pour lesquels
un plan, suivi avec une certaine persévérance par l'Administration, et les efforts de quatre
techniciens (deux fonctionnaires du Service de l'agriculture, un négociant-industriel au
Tonkin et un industriel en Annam (2) ont permis d'enregistrer des progrès incontestables
dans la qualité marchande du produit et une certaine extension de l'élevage des vers à soie.
Non seulement la station séricicole de Phu-lang-thuong a permis de distribuer des graines
saines qui, lorsque l'éleveur aunamite (ce qui malheureusement n'était pas toujours le cas)
consentait à les élever à part, sans les mélanger à ses éducations ravagées par la pébrine,
lui donnaient des rendements sûrs.; mais les croisements obtenus — et fixés (3) — permet-
taient d'obtenir, notamment, d'abord des rentrées de 1 kil. de soie pour 18 kil. de cocons,
au lieu des 25 à 26 kil. de cocons que nécessitent les polyvoltins ordinaires indigènes, et
même par un nouveau croisement, des rentrées de 13 et demi. Cette dernière race était
plus délicate et nécessitait des réinfusions plus fréquentes de sang nouveau (chinois, sélec-
tionnés) ; mais le progrès obtenu en vaut la peine. La soie, plus belle, se dévide mieux, et la
proportion des déchets est bien moins considérable. Ces expériences ont été continuées et
l'amélioration, sans se maintenir partout, par suite de circonstances locales, n'en a pas
moins été sensible et générale, là où l'action des techniciens a pu s'exercer:
Outillage. — A côté de ces perfectionnements ayant trait à la sériciculture proprement
dite, l'outillage était amélioré. Outre les trois petites filatures à vapeur modernes (deux au
Tonkin et une en Annam) et un redévidage, les bassines à feu nu indigènes recevaient des
perfectionnements très simples, mais d'un excellent effet pratique ; et la régularité (qualité
essentielle) de la grège était obtenue par des tournées constantes et la formation de bonnes
fileuses indigènes.
Si ces progrès, réalisés au Tonkin, ne se sont pas traduits par une hausse de l'exporta-
tion — qui reste faible (maximum : 101.000 kil. en 1911) — c'est que l'enrichissement
incontestable de l'indigène a eu pour conséquence un usage local de plus en plus important
de la soie ; mais l'extension des mûraies est un fait patent et aisément vérifiable.
(1) Bulletin des soies et des soieries No 2061 - Novembre 1916.
(2) MM. Vieil, Gachon, Emery et Delignon.
(3) Dès 1910. Voir Bulletin économique, 1910, p. 183.
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