Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (A20,N123)-1917/04/30. 1917/01/01 (A20,N123)-1917/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534715b
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 51
- Situation commerciale aux Iles Philippines en 1915, par M. PAILLARD, Vice-consul de France à Manille.......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 140
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 142
- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 167
- .......... Page(s) .......... 168
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 172
- .......... Page(s) .......... 173
- .......... Page(s) .......... 173
SUR QUELQUES MATIÈRES VÉGÉTALES A PAPIER
DE L'IN"J::)c>aI.N:E
En France, les papiers sont fabriqués avec les matières premières suivantes :
chiffons, paille de seigle, alfa, vieux papiers, pâtes mécaniques ou chimiques de bois.
Les bois aptes à la fabrication de bonnes pâtes doivent être des bois blancs et
contenir le minimum possible de matières incrustantes et très peu de matières
résineuses.
En 1913, nous recevions dans la métropole 2.594.589 quintaux de pâtes mécani-
ques et 1.135.745 quintaux de pâtes chimiques. Sur cet ensemble, l'Austro-Allemagne
figurait pour 265.360 quintaux, qui provenaient entièrement du Tyrol et de la Forêt
noire ; la Norvège et la Suède fournissaient le reste.
La guerre a apporté de graves difficultés au ravitaillement en matière première.
Le marché austro-allemand nous ayant été fermé le premier, on a demandé aux
autres pays producteurs une plus grande fourniture.
D'après M. Crolard, député d'Annecy, Président de l'Union des fabricants de
papier, les arrivages l'an dernier comptaient: le Canada pour 22 %, la Norvège
pour 44 %, la Suède pour 22 %, la Suisse et divers pays pour 10 ¡'/o.
En février 1916, parut l'interdiction par le Gouvernement suédois d'exporter des
celluloses. En présence de cette interdiction, il a donc fallu augmenter l'importa-
tation des chiffons et des vieux papiers ; l'Angleterre y a largement pourvu jusqu'au
jour où le Gouvernement anglais prohiba l'exportation de ces matières.
Comment remédier à la pénurie de la matière première. N'est-il pas paradoxal,
comme le fait remarquer M. Pawlowsky, que « nous importions nos celluloses des
régions glacées du Nord où la végétation est la plus lente, comme si les contrées plus
chaudes se refusaient à nous alimenter ».
L'alfa croit spontanément dans toute l'Algérie et la Tunisie. L'Algérie seule en
compte 5 millions d'hectares et l'on estime que l'Algérie et la Tunisie réunies peuvent
fournir 300.000 tonnes à la papeterie française. La Société Franco-Algérienne des
Pâtes d'alfa a déjà installé deux usines pour préparer ce produit exporté jusqu'ici
en majorité sur l'Angleterre.
Mais il y avait lieu de se préoccuper si d'autres colonies, et en particulier notre
Indochine, ne pourraient à leur tour, soit alimenter la France en pâte à papier, soit
même fabriquer sur place le papier nécessaire à sa consommation,ce qui soulagerait
d'autant la Métropole qui nous expédie annuellement pour 1.116.799 francs de papiers
divers.
A ce sujet, M. Crevost, dans l'étude ci-dessous, énumère un certain nombre de végé-
taux dont le bois pourrait servir à la préparation de la cellulose. Cette liste est,
croyons-nous, susceptible d'être considérablement accrue. Les forêts d'Annam par
exemple semblent particulièrement aptes à fournir un certain nombre d'arbres à bois
blancs non résineux comme le huynh, le gu-gi, le chim-chim le chet, le thau-dau, le
ca-na, le ngat, le bang-lang, le nguc-ngac, le tim-lang, le nguc, le bui etc. dont les
fibres paraissent à première vue capables de fournir d'excellentes pâtes.
DE L'IN"J::)c>aI.N:E
En France, les papiers sont fabriqués avec les matières premières suivantes :
chiffons, paille de seigle, alfa, vieux papiers, pâtes mécaniques ou chimiques de bois.
Les bois aptes à la fabrication de bonnes pâtes doivent être des bois blancs et
contenir le minimum possible de matières incrustantes et très peu de matières
résineuses.
En 1913, nous recevions dans la métropole 2.594.589 quintaux de pâtes mécani-
ques et 1.135.745 quintaux de pâtes chimiques. Sur cet ensemble, l'Austro-Allemagne
figurait pour 265.360 quintaux, qui provenaient entièrement du Tyrol et de la Forêt
noire ; la Norvège et la Suède fournissaient le reste.
La guerre a apporté de graves difficultés au ravitaillement en matière première.
Le marché austro-allemand nous ayant été fermé le premier, on a demandé aux
autres pays producteurs une plus grande fourniture.
D'après M. Crolard, député d'Annecy, Président de l'Union des fabricants de
papier, les arrivages l'an dernier comptaient: le Canada pour 22 %, la Norvège
pour 44 %, la Suède pour 22 %, la Suisse et divers pays pour 10 ¡'/o.
En février 1916, parut l'interdiction par le Gouvernement suédois d'exporter des
celluloses. En présence de cette interdiction, il a donc fallu augmenter l'importa-
tation des chiffons et des vieux papiers ; l'Angleterre y a largement pourvu jusqu'au
jour où le Gouvernement anglais prohiba l'exportation de ces matières.
Comment remédier à la pénurie de la matière première. N'est-il pas paradoxal,
comme le fait remarquer M. Pawlowsky, que « nous importions nos celluloses des
régions glacées du Nord où la végétation est la plus lente, comme si les contrées plus
chaudes se refusaient à nous alimenter ».
L'alfa croit spontanément dans toute l'Algérie et la Tunisie. L'Algérie seule en
compte 5 millions d'hectares et l'on estime que l'Algérie et la Tunisie réunies peuvent
fournir 300.000 tonnes à la papeterie française. La Société Franco-Algérienne des
Pâtes d'alfa a déjà installé deux usines pour préparer ce produit exporté jusqu'ici
en majorité sur l'Angleterre.
Mais il y avait lieu de se préoccuper si d'autres colonies, et en particulier notre
Indochine, ne pourraient à leur tour, soit alimenter la France en pâte à papier, soit
même fabriquer sur place le papier nécessaire à sa consommation,ce qui soulagerait
d'autant la Métropole qui nous expédie annuellement pour 1.116.799 francs de papiers
divers.
A ce sujet, M. Crevost, dans l'étude ci-dessous, énumère un certain nombre de végé-
taux dont le bois pourrait servir à la préparation de la cellulose. Cette liste est,
croyons-nous, susceptible d'être considérablement accrue. Les forêts d'Annam par
exemple semblent particulièrement aptes à fournir un certain nombre d'arbres à bois
blancs non résineux comme le huynh, le gu-gi, le chim-chim le chet, le thau-dau, le
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